Titre : La brute et le divin
Scénariste : Léonard Chemineau
Dessinateur : Léonard Chemineau
Parution : Novembre 2023
J’ai été séduit en bibliothèque par l’ouvrage « La Brute et le divin » de Léonard Chemineau et ses dessins à l’aquarelle très beaux. En feuilletant le tout, cela semblait parler de survivalisme sur une île déserte, alors je me suis dit « pourquoi pas » ? Le tout pèse 136 pages et est paru chez Rue de Sèvres.
Un manque de cohérence
À deux doigts du burn-out, en quête de sens ; le personnage principal postule à une mission « originale » : vivre seule sur une île déserte du pacifique pour entretenir une station météo, tout en faisant la promotion de cette île sur les réseaux sociaux. Ce postulat dessert tout l’ouvrage. À quel moment cela peut-il être crédible ? Surtout que la jeune femme semble mal préparée. Et les incohérences persistent : elle part avec un chien (alors qu’elle manque d’eau et de nourriture), quand ses communications se coupent, personne ne vient voir ce qui lui arrive… Bref, ça ne va pas.
Après une première partie survivaliste, un événement vient relancer la machine. Un bateau minier accoste pour prospecter dans les bas-fonds de l’île. C’est l’occasion pour l’auteur de traiter de bas-fonds de la transition écologique cette fois-ci. Ce n’est pas inintéressant, mais un peu trop documenté et didactique. La jeune femme n’est personne face à une entreprise minière. On sent que l’axe choisi pour traiter le sujet n’est pas adapté en empêche de le faire de façon réellement pertinente.
La lecture se révèle finalement assez peu passionnante. La côté survivaliste est déjà vu mille fois et n’apporte rien. Il faut attendre assez longtemps pour que l’intrigue soit relancée, mais là aussi on patine un peu. On a du mal à se passionner pour cette histoire, malgré la bonne volonté de l’auteur.
Le tout reste cependant porté par un dessin très réussi et bien construit. Les couleurs sont belles et rendent honneur à la faune et la flore du Pacifique. En cela, Léonard Chemineau produit un travail de qualité et, rien que pour cela, je continuerai à suivre ses publications.
« La Brute et le divin » est un ouvrage raté. En soit, on sent toutes les intentions de l’auteur, comme il a voulu construire son histoire et ce qu’il a voulu montrer. C’est problématique. Les différents sujets ne s’imbriquent pas si bien que ça et la cohérence des événements ne convainc pas.