Leo Loden, T20 : Lagoustines Breizhées

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Titre : Léo Loden, T20 : Langoustines Breizhées
Scénaristes : Christophe Arleston & Loïc Nicoloff
Dessinateur : Serge Carrère
Parution : Août 2011


« Leo Loden » est une série qui fait son petit bonhomme de chemin. En effet, cet été a vu la parution de son vingtième tome. Depuis le début, le scénario est l’œuvre du célèbre Christophe Arleston. Les dessins sont nés de la plume de Carrere. En cours de route, ils se sont associés à Nicoloff. Le dernier opus s’intitule « Langoustines breizhées ». Toujours édité chez Soleil, il est d’un format classique. Son prix est d’environ dix euros.

Cette série est construite autour du personnage de Leo Loden. Ancien inspecteur de la police à Marseille, il a monté son cabinet de détective privé. Il mène ses enquêtes accompagné de son oncle Loco, ancien marin haut en couleur. Leo file le parfait amour avec une splendide femme pleine de caractère qui s’avère être commissaire. La particularité de cette série est que chaque enquête nous emmène dans une région de France différente et nous permet de découvrir les spécificités locales.

Un mélange de polar et d’humour en Bretagne

Le titre de cet album est sans équivoque. Nos héros vont découvrir les charmes de la Bretagne. Nos deux détectives partent dans le Finistère rendre service à un ami qui est sur une affaire. Une journaliste a disparu. Elle enquêtait depuis des mois sur des passeurs d’hommes entre l’Afrique et l’Europe. Il apparait donc évident que tout cela est lié. Voilà donc la mission confiée à nos héros : retrouver la disparues et mettre en mal ce réseau…

Cet album, à l’image de la série, a deux objectifs. Le premier est de nous offrir une enquête rythmée et pleine de rebondissements. Le second est de nous divertir et de nous faire rire grâce à ses personnages et leurs caractères. Cela fait de cet opus une lecture légère qui s’adresse à toute la famille. Tout le monde peut théoriquement y trouver quelque chose. Néanmoins, la question qu’il restait à se poser était de savoir si ses deux finalités étaient atteintes.

Concernant l’enquête, on ne trouve rien de révolutionnaire. D’ailleurs, c’est l’évolution de la série qui va dans un sens moins travaillé dans ce domaine. En effet, concernant l’histoire, les auteurs privilégient les scènes d’action au détriment d’une intrigue plus dense et originale. Les poursuites et les bagarres sont fréquentes et laissent donc peu de place à des retournements de situation. Je trouve cela un petit peu dommage car la richesse des premiers tomes de la série réside en grande partie dans l’attrait de l’histoire en elle-même. Dans « Langoustines breizhées », elle n’est pas très épaisse et sans réelle surprise.

Côté humour, Loco nous offre encore beaucoup de bons moments de rigolade. Ce marin aux manières un petit peu rustres et à l’appétit sans limite est la vraie star de la série. Dans cet opus, il ne déçoit pas. Chacune de ses apparitions ou de ses remarques est réussie et génère une atmosphère divertissante à notre lecture. Le bémol vient des autres personnages qui apparaissent bien fades par rapport au vieux loup de mer. En effet, Leo est en retrait. Le fait de ne pas intégrer sa conjointe dans l’histoire met de côté tous les gags découlant de leurs disputes. C’est dommage. De plus, leur copain breton n’est pas assez travaillé. C’est donc parce qu’il possédait un vrai potentiel comique.

Les dessins sont de leur côté dans la lignée des tomes précédents. Ils se prêtent parfaitement à l’ambiance de l’album et à sa nature. Il est relativement arrondi et s’assimile facilement. Les couleurs sont vives. Bref, un feuilletage rapide des pages nous laissent une impression colorée et dynamique. A défaut de nous présenter des planches mémorables, Carrere nous offre un dessin agréable dans lequel on se plonge avec plaisir et aisance. L’auteur nous offre des personnages qui peuvent avoir certaines réactions et comportements assez  « cartonnesque ». Les colères peuvent être hautes en couleur !

En conclusion, « Langoustines breizhées » est un album moyen. Il est loin de faire partie des meilleurs de la série. Il nous offre quelques bons moments et manque de densité pour qu’on soit réellement captivé du début à la fin. Disons que si il s’agissait du premier opus de « Leo Loden », je ne suis pas sûr qu’après sa lecture, je me plonge rapidement dans les autres tomes. Par contre, je n’ai pas regretté de l’acheter pour compléter ma collection. J’ai pris plaisir à retrouver les personnages et me suis montré complaisant avec leurs aventures du fait de la sympathie qu’il m’inspire. Pour ceux qui ne connaissent pas cette série, je vous conseille davantage les premiers bouquins parus. Vous ne regretterez pas le voyage. Vos zygomatiques seront sollicitées.

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note2

Leo Loden, T21 : Barigoule au Frioul

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Titre : Leo Loden, T21 : Barigoule au Frioul
Scénaristes : Christophe Arleston & Loïc Nicoloff
Dessinateur : Serge Carrère
Parution : Août 2012


« Barigoule au Frioul » est le titre du dernier épisode des aventures de Leo Loden, héros né il y a plus de dix ans de la collaboration de Christophe Arleston et de Serge Carrère. C’est le nom du premier cité qui m’avait incité à découvrir cette saga. En effet, « Lanfeust de Troy » était une de mes séries de chevet à cette époque-là. J’étais donc curieux de partir à la rencontre des différents univers de ce célèbre scénariste. Comme pour les précédents opus de la série, il s’associe à Nicoloff pour l’écriture de ce vingt et unième tome mettant en scène le célèbre détective privé marseillais. Ce nouvel ouvrage est paru au mois d’août dernier chez Soleil. La couverture nous présente Leo et son oncle sous une pluie torrentielle. Au gré d’un éclair, la nuit s’illumine et voit apparaitre un corps pendu. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Il ne restait donc plus qu’à se plonger dans la lecture…

Pour vous présenter rapidement la trame, je vais citer le résumé proposé par le site BD Gest’ : « Le Château d’If, une forteresse imprenable qui protège l’entrée du Vieux-Port… et un refuge bienvenu quand on est pris dans un léger grain selon Tonton (une grosse tempête selon tout le monde). C’est ainsi que Léo et Loco se retrouvent au milieu d’un séminaire de motivation réunissant les cadres d’une entreprise pharmaceutique où l’ambiance semble idéale… jusqu’au moment où le grand patron meurt empoisonné lors du cocktail de fin de journée. Voilà une enquête parfaite pour Léo : le coupable est forcément sur l’île et ce n’est pas le fantôme du Comte de Monte-Cristo ! Mais les apparences sont peut-être trompeuses… »

Cet album s’adresse, à l’image de la série, à un public très large. Le ton est léger. Bien que construit sur la narration d’une enquête, l’humour tient une part prépondérante dans l’écriture du scénario. C’est d’ailleurs davantage au nombre de moments drôles qu’à la densité de l’intrigue qu’on juge le plaisir de la lecture d’un épisode. J’ai une réelle affection pour les personnages de cette saga malgré la qualité parfois inégale des différents tomes. Certains crus sont excellents, d’autres apparaissent moins aboutis. Je suis donc plein d’espoir à chaque nouvelle parution.

Malgré son statut de marseillais, Loden a souvent eu l’occasion de voyager à l’image d’un Astérix. On prend donc souvent plaisir à voir les clichés locaux être exploités au service de l’intrigue. Je suis donc curieux de savoir où nous mène ce « Barigoule au Frioul ». Le titre est une indication. Il possède un ton provençal qui nous éloigne peu de la cité phocéenne. Mais il n’est pas nécessaire de partir bien loin pour se sentir dépaysé. Se trouver immerger dans un huis clos nocturne, pluvieux et ilien est intéressant. Cela l’est d’autant plus que Loden a souvent l’occasion de beaucoup se déplacer lors de ses enquêtes, ce qui s’avère impossible ici. De plus, ce type de trame possède un ton « Cluedo » qui peut s’avérer original.

Les auteurs cherchent vraiment à exploiter le fait de se trouver au Château d’If. Les allusions au lieu sont nombreuses et s’intègrent parfaitement dans l’histoire. C’est une des caractéristiques méritantes de cette série. A ce niveau-là, le lien avec Astérix est évident. Ce dernier ne rencontre pas les mêmes personnes en Helvétie, en Hispanie ou en Corse. De la même manière, Arleston n’utilise pas les mêmes ficelles quand il nous immerge à Lyon, Lille, Marseille ou Toulouse. La dimension « touristique » m’a plu et j’ai pris plaisir à graviter dans cette forteresse. Mais l’album n’est pas un appendice du Guide Vert. On découvre un assassinat. Il y a une dizaine de suspects. Heureusement, Loden et son oncle sont dans la place et se charge donc de résoudre cette énigme.

Le grand nombre de personnages me laissait espérer une intrigue dense et pleine de rebondissements. Faire intervenir chacun des protagonistes devait offrir une épaisseur au contenu. Au final, ils se révèlent que certains restent vraiment secondaires et anecdotiques. Cela ne veut pas dire que l’histoire est creuse mais elle s’avère moins « rebondissant » qu’espérée. L’histoire se laisse lire avec plaisir et ne souffre pas de réel temps mort. Néanmoins, à aucun moment, on est emporté réellement par les pérégrinations de nos amis. Il manque un petit quelque chose qu’on est conquis par la lecture. On ne se plonge jamais de manière aussi intense que je pouvais l’espérer. On reste légèrement en retrait.

Les dessins de Serge Carrère correspondent parfaitement à l’ambiance de la série. Sur ce point, l’association entre Arleston et ce dessinateur est loin d’être une faute de goût. Le dessin est rond et facile d’accès. Il conviendra aux grands comme aux petits. Les visages sont très expressifs et complètement parfaitement l’aspect humoristique du propos. De plus Carrère n’a aucun mal à dessiner les scènes de poursuite ou d’action et à faire naitre ce sentiment de rythme. Les couleurs, œuvre de Cerise, sont simples et vives et participent à l’accueil agréable qu’on ressent en découvrant chaque page.

En conclusion, « Barigoule au Frioul » est un tome honnête. Il est dans la moyenne de la série. Il est loin des meilleurs mais reste plus construit que d’autres. La lecture était agréable à défaut d’être envoutante. Cet opus complète honnêtement la collection. Néanmoins, pour ceux qui souhaitent découvrir ce détective fort sympathique, je vous conseille de lire les albums dans l’ordre. En effet, je garde une tendresse particulière pour les premières enquêtes…

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note2

Leo Loden, T19 : Spéculoos à la Plancha

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Titre : Léo Loden, T19 : Spéculoos à la Plancha
Scénaristes : Christophe Arleston & Loïc Nicoloff
Dessinateur : Serge Carrère
Parution : Janvier 2010


Léo Loden, série de bandes dessinées fruit de l’imagination de Carrere, Arleston et Nicoloff, est composée maintenant de dix-neuf tomes. Le dernier de la saga est intitulé « Spéculoos à la plancha » et est vendu au prix d’environ dix euros. Il est édité aux éditions « Soleil ». L’histoire s’étale sur une cinquantaine de pages.

Leo Loden est un détective privé et un ancien membre de la police judiciaire. Chaque album met en œuvre une de ses enquêtes. Chaque tome met en place une histoire indépendante même si de nombreux personnages sont récurrents. Il est toujours accompagné par son oncle Loco, un ancien de la marine haut en couleur. Et bien souvent, ses aventures mettent sur son chemin la ravissante commissaire Marlène qui a la particularité de partager sa vie et d’être particulièrement jalouse. Initialement Leo habite sur Marseille et nombre de ses aventures nous font visiter la France.

Angoulême et son célèbre festival de bande-dessinées.

C’est encore ici le cas. En effet, l’histoire se déroule à Angoulême durant son célèbre festival de bandes dessinées. Il n’est d’ailleurs pas anodin que l’album soit sorti cette semaine en même temps que l’événement avait lieu en Charente. Alors que notre trio de choc se balade à la recherche de la dédicace et profite de rencontrer leurs auteurs préférés, un vol a lieu. En effet, les planches inédites du prochain opus de « Lanfeust » sont subtilisées. Heureusement, notre ami Leo est dans la place et se met en quête de les retrouver…

La construction de la trame est classique et ressemble à tous les opus précédents. Dès les premières pages, un vol ou un rapt a lieu et on confie l’affaire à nos héros. Ensuite, leur enquête se met en place et voit se succéder poursuites, bagarres, découvertes et retournements de situation. De ce côté-là, la trame est souvent une nouvelle fois assez rythmée. On ne prend pas de temps à contempler les paysages. L’accent est vraiment mis sur l’action. Cela rend la lecture agréable et sans temps mort. On prend plaisir à découvrir l’histoire et on est curieux de connaître ce que cache la page suivante.

Mais l’intérêt ne réside pas uniquement dans la quête du coupable et de son mobile. Les personnages sont hauts en couleur et participent activement à la chaleur de l’ensemble. Mon préféré reste l’oncle Loco avec ses anecdotes de vieux combattant de la marine. Son amour de la bonne bouffe fait que tout est une occasion de se remplir la panse ou le gosier. Parallèlement Leo doit souvent cacher certaines de ses activités à sa chère et tendre au risque de la facher soit parce qu’il la rend jaloux soit parce qu’il entrave le travail de la police. Généralement, cela donne lieu à des colères mythiques de la ravissante Marlène et Leo en sort rarement indemne ! Cet album est particulièrement réussi sur ce plan-là. Les dialogues sont bons, les vannes sont drôles. Alors que j’étais plutôt déçu par les derniers opus, les trouvant un petit peu fades, ce n’est ici pas le cas. En effet, le scénario est dense et l’humour est au rendez-vous. Un des attraits propres à cet album est de nous faire naviguer dans l’univers de la bande dessinée en multipliant les apparitions des guest-stars : Tarquin, Arleston, Mourier etc. Cela donne une dimension particulière et prenante à la trame.

Les dessins participent activement à l’ambiance chaleureuse de l’album. Le style de Carrere est très agréable. Les personnages sont très réussis, ils sont loin de manquer de personnalité dans leurs traits. De plus, les couleurs sont très présentes et très vives. Cela habille parfaitement les pages et accompagne parfaitement le scénario.

Pour conclure, j’ai trouvé cet album très agréable à lire. J’ai retrouvé avec plaisir des personnages pour lesquels j’éprouve beaucoup d’affection. Il s’agit d’une lecture légère et agréable qui s’adresse à tous les publics. « Leo Loden » est une série familiale et cet album n’échappe pas à la règle. De plus, je suis content que ce tome soit de meilleure qualité que les opus précédents qui m’avaient un petit peu déçus. Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir ou de retrouver le détective privé le plus célèbre de Marseille. Bonne lecture ! 

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note3

Leo Loden, T22 : Tropézienne dum-dum

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Titre : Leo Loden, T22 : Tropézienne dum-dum
Scénaristes : Christophe Arleston & Loïc Nicoloff
Dessinateur : Serge Carrère
Parution : Août 2013


J’ai découvert Leo Loden il y a une quinzaine d’années. Je suis rapidement trouvé sous le charme des aventures drôles et rythmées de ce détective privé marseillais. Un nouvel album parait chaque année et le voit voyager aux quatre coins de la France. Le dernier épisode en date est sorti le dix-neuf septembre dernier. Edité chez Soleil, il se compose classiquement de quarante-huit pages. Son prix avoisine onze euros. Son scénariste est le célèbre Christophe Arleston dont le principal fait d’arme est d’avoir fait naître Lanfeust de Troy. Il s’associe au dessinateur Serge Carrère dont j’apprécie également le travail sur  le sympathique Private Ghost. Depuis quelques tomes, Loïc Nicoloff intervient sur le scénario et Cerise se charge des couleurs.

La quatrième de couverture nous présente son héros avec les mots suivants : « Etre accusé d’une bavure alors qu’on a tiré en l’air, ça énerve. Après, on quitte la P.J. et on devient un privé. Même si le milieu n’est plus ce qu’il était. Même si Marseille a oublié Pagnol. Même si on a dans les pattes un tonton loufoque. Etre flic, c’est comme manger des cacahuètes : c’est dur d’arrêter. »

Le Var pour décor

Cette série s’adresse à un public très large. Les jeunes et les moins jeunes y trouveront leur compte. L’album peut se lire indépendamment des autres. Chaque aventure correspond à une nouvelle enquête. Néanmoins, il est évident que les familiers de la saga prendront plaisir à suivre l’évolution des personnages que sont Leo, sa fiancée et son oncle. Chaque aventure se construit dans un lieu différent. Ici, le département du Var sert de décors aux pérégrinations du héros et de ses acolytes. Les auteurs prennent toujours plaisir à jouer avec les codes locaux selon des principes proches de Astérix. Cet album n’échappe pas à la règle avec, entre autre, l’apparition dans l’histoire d’un match de rugby à Mayol et du clin d’œil à Mourad Boudjellal, ancien patron de Soleil, qui en découle. Cet aspect est moins développé que dans d’autres albums. En effet, un exil en Bretagne ou dans le Nord autorise davantage de grain à moudre dans le domaine des clichés. Malgré tout, le voyage dans le département voisin des Bouches du Rhône reste agréable et exploité.

La trame débute par une visite d’appartement. La fiancée de Léo, la volcanique lieutenant de police Marlène s’est mis en tête de changer d’appartement dans le but d’agrandir la famille. Leo, comme à son habitude, suit le mouvement avec fatalisme. Parallèlement à cette quête immobilière, le héros se voit invité par un riche russe qui souhaite monter un petit business local. Mais pour cela, il doit trouver un accord avec les « autorités locales » : la mafia corse. Il va sans dire que tout ne va pas se dérouler comme prévu…

Les jalons de départ sont intéressants. L’angoisse est toujours de savoir si la sauce va monter et offrir une histoire dont on se délecte. La réussite est sur ce plan inégale au gré des albums. Certains sont remarquablement drôles et divertissants. D’autres ont une trame plus diluée et décevante. Tropézienne Dum-Dum est un bon cru. L’accent est vraiment mis sur les dialogues et les rebondissements. La dimension « Astérix » est bien exploitée. De plus les remarques décalées de l’oncle Loco sont toutes aussi réussies les unes que les autres. Il fait vraiment partie des personnages de bandes dessinées qui me font le plus rire.

La trame ne souffre d’aucun temps mort. L’ennui ne m’a jamais guetté. Les scènes d’action alternent bien avec les moments durant lesquels l’enquête avance. L’intrigue n’a rien de révolutionnaire. Malgré tout, elle se découvre avec plaisir. La lecture s’avère divertissante à défaut d’être mémorable. Les personnages secondaires sont bien exploités et trouvent chacun un rôle à leur mesure. Que ce soit les beaux-parents, la mafia russe ou les corses, chacun apporte un écot à l’avancée de l’histoire. Cela fait longtemps que je n’avais lu un opus de cette série ne souffrant d’aucun moment de remplissage.

Les dessins de Carrère accompagnent parfaitement la narration. Le trait rond correspond parfaitement à l’atmosphère de la série. De plus, les expressions des personnages participent activement au divertissement de la lecture. Pour conclure, Tropézienne Dum-Dum est un bon cru de Leo Loden. Il plaira aux familiers de la série et offrira une découverte intéressante aux novices. Ce n’est déjà pas si mal !

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note3

L’échappée – Grégory Mardon

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Titre : L’échappée
Scénariste : Grégory Mardon
Dessinateur : Grégory Mardon
Parution : Avril 2015


« L’échappée » est un pavé de plus de 200 pages scénarisé et dessiné par Grégory Mardon. Le livre narre l’histoire d’un homme qui s’échappe de sa vie pour aller voir la mer. C’est le point de départ d’une aventure surprenante… Le tout est publié chez Futuropolis pour un prix de 27 €.

« L’échappée » a la particularité d’être entièrement muet. On pourrait prendre cela pour un exercice de style, mais cette absence de parole à un véritable sens. Cela explique le nombre important de pages, le dessin devant exprimer beaucoup d’actions et de sentiments.

Le dessin remplace les mots.

LEchappee2L’histoire est découpée en plusieurs chapitres, chacun étant représenté par une couleur. Le dessin est bichromique, ce qui permet de bien définir les différentes ambiances. L’histoire commence en ville, alors que l’homme mène une vie des plus modernes : métro, boulot, dodo. Mais l’appel de la mer va briser cet enchaînement (la cassure est parfaitement représenté par la couverture). Difficile d’en dire plus sans spoiler la suite, mieux vaut laisser la surprise.

Le dessin est bien dans l’air du temps. Le trait au pinceau, épais, est élégant et dynamique. Le travail de Grégory Mardon est avant tout dans le mouvement et l’expression que dans le détail. Ainsi, la BD se lit vite une première fois. On s’attarde un peu plus en deuxième lecture, mais on s’aperçoit qu’on n’est pas passé à côté de détails particuliers. La lecture est donc très premier degré.

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« L’échappée » est une belle réussite. À la fois remarquable de par sa contrainte initiale, l’histoire est finalement plus originale que ce que le pitch initial laissait penser. Dommage que son prix, excessif, puisse bloquer l’achat chez de nombreux lecteurs et empêcher un plus ample succès.

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note4

Tu mourras moins bête, T4 : Professeur Moustache étale sa science

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Titre : Tu mourras moins bête, T4 : Professeur Moustache étale sa science
Scénariste : Marion Montaigne
Dessinatrice : Marion Montaigne
Parution : Septembre 2015


Après avoir explosé sur la blogosphère, Marion Montaigne a reçu un succès mérité pour « Tu mourras moins bête », ses recueils de vulgarisation scientifique. Outre l’humour omniprésent, l’auteure aime remplir ses pages de références cinémas, séries ou simplement people. Le tout est publié chez Delcourt pour 250 pages.

Depuis son changement d’éditeur, Marion Montaigne ne s’impose plus de thème général. On aborde donc tout et n’importe quoi, l’auteure se faisant plaisir avec ses sujets de prédilection. On retrouve donc beaucoup les explications geek (« Jurassic Park », « Le Seigneur des Anneaux », « Star Wars »…) et le pipi caca. Ainsi, on sent que Montaigne prend un plaisir infini à nous parler des pets…

Rire de la science par l’absurde.

TuMourrasMoinsBete4bToutes les explications démarrent par une fausse carte postale dessinée par nombre d’invités. Chacun pose une question, à laquelle répond la dessinatrice. Si certains thèmes sont très généraux, d’autres partent un peu dans tous les sens. Au final, ce n’est pas plus mal, les notes ne suivant pas non plus un schéma systématique qui ennuierait le lecteur. Car force est de constater qu’après quatre tomes bien fournis, Marion Montaigne continue à être aussi drôle et didactique à la fois. Même si ce que l’on apprend a, dans ce tome, finalement peu d’intérêt. Comme un symbole, le livre se ferme sur la sexualité des dinosaures, une façon de mixer deux grands sujets traités dans ses livres…

Au niveau du dessin, on retrouve le trait particulièrement relâché de Marion Montaigne et colorisé à l’aquarelle. C’est clairement ce qui peut rebuter le plus au premier abord, mais son efficacité est évidente. C’est là le plus important.

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Ce tome confirme (si besoin était) tout le talent de Marion Montaigne pour la vulgarisation. Et plus que pour apprendre des choses, on lit avant tout « Tu mourras moins bête » pour rire avec l’auteure de la science et de tous les questionnements que cela peut apporter. Et si c’est absurde, c’est encore meilleur !

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note5

Wollodrïn, T6 : Celui qui dort, 2/2

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Titre : Wollodrïn, T6 : Celui qui dort, 2/2
Scénariste : David Chauvel
Dessinateur : Jérôme Lereculey
Parution : Mai 2015


« Wollodrïn » est une des bonnes séries de fantasy apparue ces dernières années dans les rayons de libraire. Le scénario est l’œuvre de David Chauvel, les dessins sont le fruit de Jérôme Lereculey et les couleurs sont confiées à Lou. Le dernier tome en date, le sixième, clôt le diptyque intitulé « Celui qui dort » est sorti il y a quelques mois. En couverture, il nous présente un elfe découvert lors de l’opus précédent. Il est à l’origine du titre. Au second plan, est présent un jeune nain Tridïk, véritable héros de l’aventure.

La quatrième de couverture offre la mise en bouche suivante : « Parti seul dans les profondeurs du royaume interdit, le jeune Tridïk a involontairement réveillé « celui qui dort », un jeune et effrayant guerrier elfe totalement amnésique. Après lui avoir permis de vaincre les spectres des guerriers nains, Tridïk, devenu héritier du pouvoir du grand héros nain Bhaälzec, décide de l’aider à recouvrer la mémoire. Désormais inéluctablement liés, ils partent ensemble pour le pays des elfes… »

Une atmosphère d’isolation.

Wollodrin6aL’influence de « The Lord of the Ring » est évidente. La saga a déjà vu cohabiter des elfes, des nains, des humains, des trolls ou des orques. Les nains vivent sous terre. Ils sont en conflit avec les elfes… Bref, les adeptes du genre seront ravis de s’immerger dans cet univers à la fois familier et original. Les illustrations de Jérôme Lereculey participent activement au dépaysement de la lecture. Que ce soit dans le paysage minéral des grottes souterraines des nains et dans les étendues forestières et sauvages, son trait arrive à nous plonger pleinement dans cette grande aventure. Sa capacité à faire transpirer l’ambiance particulière des scènes nocturnes est également à signaler.

Comme je l’ai précisé en introduction, ce sixième album conclut une intrigue entamé dans l’épisode précédent. La mise en place avait été intéressante. Je m’étais attaché à ce jeune héros. Cet enfant nain et infirme qui part en quête par amour dans une contrée interdite et mystérieuse a toutes les qualités pour séduire le lecteur. Ses pérégrinations s’étaient conclues sur sa rencontre avec un guerrier elfe au milieu de nulle part. Leur relation commençait à se construire quand un groupe de nains parti à la recherche du jeune disparu avait croisé le chemin. La montée en puissance était intéressante et malgré une narration plutôt linéaire, la curiosité était constante tout au long du défilement des pages.

Cette seconde partie se construit uniquement autour des deux protagonistes principaux. Ils semblent entre seuls sur une route qui mène on ne sait où. Cette atmosphère d’isolation transpire de la lecture. La relation entre les deux personnages est complexe et connaît plusieurs vies. Le travail scénaristique est très fin dans ce domaine-là. L’intimité qui se crée entre les deux couplée à des zones d’ombres qui accompagnent l’elfe est intrigante. David Chauvel écrit une histoire dont le dénouement s’avère imprévisible. Au fur et à mesure que leur marche avance, les certitudes s’effritent. L’histoire fait exister un vrai suspense. La performance est agréable et appréciée.

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Pour conclure, cet album offre une lecture très agréable. Les illustrations de Lereculey font voyager et le scénario de David captive. Les codes sont classiques mais superbement exploités par les auteurs. La dernière planche fait le lien avec le diptyque précédent. Voilà qui ouvre des perspectives et me fait attendre avec impatience la parution du prochain opus. Mais cela est une autre histoire…

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note4

Wollodrïn, T4 : Le convoi 2/2

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Titre : Wollodrïn, T4 : Le convoi (2/2)
Scénariste : David Chauvel
Dessinateur : Jérôme Lereculey
Parution : Octobre 2013


Wollodrïn est une série que j’ai découverte il y a quelques années. J’ai pris énormément de plaisir à me plonger dans ce monde féodal de fantasy. Les albums sont regroupés en diptyques. Le dernier tome paru, le quatrième, clôt donc l’histoire intitulée Le convoi. Cet opus est apparu en librairie le seize octobre dernier. Il est édité chez Delcourt. Il est scénarisé par David Chauvel et dessiné par Jérôme Lereculey. Ce duo s’était fait remarqué en faisant naître 7 voleurs dont Wollodrïn s’avère être un spin-off. La couverture de ce nouveau bouquin est très réussi et intrigante. On y découvre deux personnages qui nous sont familiers. Ils sont au milieu de ténèbres habités par des morts-vivants. La lumière semble venir d’une veille femme à l’aura mystérieuse. Tout cela s’avère bien intrigant.

La quatrième de couverture présente le synopsis suivant : « Onimaku et Hazngar sont pris au piège de la ville d’Egron Hel, envahie par des hordes de morts revenus à la vie. En compagnie de quelques habitants ayant échappé au massacre, ils trouvent refuge dans les halles et cherchent un moyen de s’échapper. Parmi les survivants, une vieille femme aux allures de sorcière semble être la seule capable de les faire sortir vivants de cette prison à ciel ouvert. Mais ils devront en payer le prix… »

Un intense survival.

Le premier plaisir que je ressens en lisant ces pages réside dans l’univers médiéval et fantastique qui abrite l’histoire. Depuis tout petit, je suis fan de ces mondes qui abritent magie, orques, sorcières et chevaliers. Celui créé par le trait de Lereculey et par l’imagination de Chauvel est un excellent cru. Je n’ai eu aucune difficulté à emboiter le pas des héros dans les rues lugubre de ce village envahi de morts vivants. Le fait que Hazngar soit un orque facilite le dépaysement. Le travail graphique sur les décors est remarquable. L’atmosphère nocturne est bien rendue.

La première partie du diptyque voyait nos deux héros servir de guide à une curieuse caravane. Rien ne pouvait laisser croire que la seconde ferait vivre au lecteur un véritable et intense « survival ». J’ai apprécié d’être surpris et de me plonger dans cette lutte pour la survie. Les codes du genre sont tous utilisés. Le groupe de survivants est une communauté hétéroclite. Certains nous sont sympathiques, d’autres antipathiques. Nous nous interrogeons sur le devenir de chacun. Nous nous doutons que tous ne verront pas la lumière de l’aube. La densité narrative est certaine. Bien que la recette soit un classique du genre, bien exécutée, elle reste un gage de réussite. C’est ici le cas. L’intrigue ne laisse pas le temps de souffler. C’est une sensation très agréable et envoutante.

La galerie de personnages est très réussie. Le travail graphique de Lereculey est classique mais appliqué. Je trouve d’ailleurs remarquable son sens du détail dans les scènes de bataille avec les morts vivants. Il s’agit d’un modèle du genre. De plus, le personnage de la vieille femme est très intéressant. Elle nous intrigue dès sa première apparition. Elle est mystérieuse. L’histoire prend du temps à nous en révéler davantage. Notre curiosité n’en est que plus en plus attisée au fur à mesure des interventions pertinentes et intrigante de ce curieux personnage. Je ne vous en dévoilerai pas davantage pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

En conclusion, Le convoi 2/2 ravira les adeptes de la série et de fantasy. Les codes du genre sont bien exploités. Le classicisme du genre n’est pas à regretter tant l’intrigue est bien construite. Je ne peux donc que vous conseiller de partir à la découverte de ce curieux duo que forment une jeune femme et un orque dont l’amitié est touchante. J’attends avec impatience le prochain opus tant la dernière page de cet opus laisse présager de grandes révélations…

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Wollodrïn, T3 : Le Convoi 1/2

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Titre : Wollodrïn, T3 : Le convoi (1/2)
Scénariste : David Chauvel
Dessinateur : Jérôme Lereculey
Parution : Septembre 2012


« Wollodrïn » est une série née récemment. En effet, son premier tome date d’un petit moins de deux ans. Depuis deux autres opus ont vu le jour. C’est le dernier d’entre eux dont traite ma critique. Il s’intitule « Le convoi » et est apparu dans les librairies le cinq septembre dernier. Il est édité chez Delcourt et est vendu pour environ quatorze euros. Il est l’œuvre conjointe de David Chauvel et Jérôme Lereculey. Le premier se charge du scénario et le second des dessins. Leur duo est connu dans le milieu du neuvième art pour la qualité de « Sept voleurs ». Ne l’ayant pas lu, « Wollodrïn » est la saga qui me permet de découvrir leur métier. La couverture de « Le convoi » nous présente deux personnages rencontrés précédemment. Il s’agit d’une jeune femme et de son ami orc. Ils semblent être pris au piège, entouré par de nombreuses personnes aux intentions belliqueuses.

La quatrième de couverture nous offre le synopsis suivant : « Onimaku l’humaine et Hazngar l’orc, unis depuis l’anéantissement du clan de ce dernier, cherchent fortune au gré de leurs errances, vivant d’expédients ou de paris clandestins… Jusqu’à ce que leur chemin croise celui d’un convoi de pionniers, le peuple d’Ernön, en route pour le lointain pays d’Hingell. Abandonnés par leurs guides, ces derniers enrôlent le duo afin qu’il les mène jusqu’à la terre promise. Mais certains sont prêts à tout pour que le convoi n’arrive jamais à bon port… »

Plus proche de l’esprit de « Lord of the Rings » que de « Lanfeust de Troy »

Le résumé précédent indique sans mal que cette série s’inscrit dans le grand monde de la « fantasy ». On y trouve nain, orc, gobelin et humain. Sur ce plan, les adeptes du genre seront ravis. Les codes sont relativement classiques. On se rapproche davantage de l’esprit de « Lord of the Rings » que de « Lanfeust de Troy ». Il ne faut pas y voir un jugement de valeur mais un état d’esprit. J’apprécie les deux de manière égale. Mais il est vrai que le succès de la grande saga d’Arleston et Tarquin a eu tendance à fortement influer les parutions du genre. La particularité de Wollodrïn, à la manière de « Largo Winch » est de découper sa narration en diptyque. Ce troisième acte est donc le premier tome de « Le convoi ». Même si les personnages ne nous sont pas inconnus, il est relativement indépendant de l’histoire précédente qui occupait les deux premiers albums sous le titre « Le matin des cendres ». C’est un choix agréable car il évite la dilution que connait trop souvent la trame de ces séries au long cours.

Le fait que l’histoire se découpe en uniquement deux parties fait que les auteurs ne perdent pas de temps en digression. Les jalons de l’intrigue sont rapidement posés et notre immersion dans les pas des héros est immédiate. Le fait de retrouver le duo formé d’Onimaku et Hazgnar génère un plaisir certain. Ils sont attachants et font naitre énormément d’empathie à leur égard. Leurs pérégrinations les mènent au côté d’une curieuse communauté. Cette rencontre offre un fil conducteur simple qui donne aisément lieu à une succession d’événements rythmant la narration. Les nombreux malheurs qui agrémentent l’avancée de la caravane attise notre curiosité et suscite bon nombre de questions. D’ailleurs le dénouement nous laisse en plan avec nos questions et nous fait attendre avec une certaine impatience la parution de la suite.

Les illustrations de Lereculey participent activement à la création de l’univers qui abrite l’histoire. Nous n’avons aucun mal à nous plonger dans ces contrées au beau milieu de ses habitants. Le trait n’est pas surchargé mais arrive néanmoins à donner une vraie identité à chaque personnage. Je trouve le personnage de Hazgnar particulièrement réussi. Ses expressions faciales sont un modèle du genre qui ne laissera personne indifférent. De plus, le travail d’illustration est mis en valeur au cours de planches qui sont régulièrement dépourvues quasiment de textes. Cela permet à notre lecture ne voir son ambiance prendre de l’épaisseur. De plus, le travail sur les couleurs est de qualité et rend crédible l’ensemble.

En conclusion, cet album est de grande qualité. Il est dans la lignée des deux premiers opus. « Wollodrïn » est vraiment une série de « fantasy » agréable. Elle s’adresse à un public relativement large par son trait et son propos. Je pense que les adeptes du genre se doivent de faire un détour par l’univers créé par Chauvel et Lereculey. De mon côté, il ne reste plus qu’à attendre la sortie de la seconde partie de « Le convoi ». Mais cela est une autre histoire…

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note4

Panique organique

PaniqueOrganique


Titre : Panique organique
Scénariste : Marion Montaigne
Dessinatrice : Marion Montaigne
Parution : Octobre 2007


Marion Montaigne est une auteure qui s’est créé un nom dans la vulgarisation scientifique. Mêlant bande-dessinée, sciences et humour, elle a su capter l’attention du public avec son blog « Tu mourras moins bête » (parfaitement mis sur papier ensuite). Depuis, elle a sorti « Riche, pourquoi pas toi ? » qui lui permettait de toucher aux sciences sociales. Mais dès 2007, l’auteure sortait déjà un livre intitulé « Panique organique » qui proposait une histoire déjanté dans le corps humain. Publié chez Sarbacane, le tout pesant une petite centaine de pages.

Nous démarrons donc dans le corps d’un enfant qui mange ses céréales. L’une de bactéries de l’estomac, fatigué de cette existence répétitive, décide de s’échapper. En effet, le petit garçon a eu le malheur d’avaler le jouet qui était dans la boîte de céréales. C’est une fusée… C’est parti pour une aventure au plus profond du corps…

Une aventure d’humour didactique

Si le début de l’aventure laisse présager une aventure d’humour didactique (le rein est bien présenté par exemple), le tout devient vraiment barré au fur et à mesure. Alors certes on apprend des choses régulièrement, mais l’aspect didactique laisse souvent la place à l’aventure et à l’action débridée. 

On a clairement affaire ici à un ouvrage plutôt jeunesse. Les explications sont plutôt simples et l’action est non-stop. Le double discours existe quand même (le passage à l’adolescence est vraiment destiné à être drôle pour des adultes me semble-t-il…), mais il n’est pas omniprésent. Les dernières pages, complètement débridées manquent ainsi un peu de consistance. Malgré tout, on sourit à plusieurs reprises. Mais on est tellement habitué à rire devant un livre de Marion Montaigne que l’on en devient très exigeant !

Concernant le dessin, on retrouve un trait simple et dynamique de l’auteure, colorisé à l’informatique. C’est moins relâché et moins personnel que ses dernières productions, mais la lecture est très agréable et lisible. Le découpage est plus classique avec un gaufrier et des cases tracées. Bref, c’est finalement assez différent de ce que peut nous proposer Marion Montaigne actuellement.

« Panique Organique » confirme l’intérêt de Marion Montaigne pour les ouvrages didactiques. Paru en 2007, juste avant « La vie des bêtes » (où clairement elle est plus percutante au niveau de l’humour), c’est un ouvrage jeunesse de bonne qualité. La partie didactique n’est pas lourde et peut même passer derrière l’aspect purement aventure. Et il faut bien avouer que les ados adorent ce livre. Une lecture sympathique. avatar_belz_jol

note3