
Titre : Universal War Two, T1 : Le temps du désert
Scénariste : Denis Barjam
Dessinateur : Denis Barjam
Parution : Septembre 2013
Universal War One est ma série de science-fiction préférée. J’ai eu le plaisir de découvrir régulièrement la sortie de chacun des tomes de cette grande saga du neuvième art. J’avais succombé sous le charme de ce scénario complexe et travaillé. Il maîtrisait le voyage dans le temps avec une maestria assez remarquable. Le dénouement du sixième et dernier tome offrait une conclusion à la hauteur de l’intrigue. Cela ne m’a pas empêché d’être agréablement surpris de voir que cette grande aventure allait connaître une suite intitulée sobrement Universal War Two. Le premier tome s’intitule Le temps d’un désert. Il est édité chez Casterman et sa parution date du vingt et un septembre dernier. Il est toujours l’œuvre de Denis Bajram.
La quatrième de couverture propose le résumé suivant : « La Première Guerre Universelle a été apocalyptique. L’humanité a manqué d’être anéantie en même temps que la Terre. Et la situation des survivants reste dramatique partout dans le système solaire. Sur Mars, on observe avec inquiétude le soleil mourir, dévoré par l’ultime wormhole laissé par la dictature. Après quelques années de paix, c’est une nouvelle tragédie qui se prépare. Et cette fois, elle embrasera toute la galaxie. »
Ecrire une suite est quelque chose de complexe. En effet, le lecteur s’y plonge avec la nostalgie du plaisir ressenti en lisant la série originale. Il est toujours difficile de répondre à des attentes élevées. C’est donc plein d’espoirs que j’ai découvert la première page de ce nouvel album. Il se situe quelques années après le dénouement du cycle précédent. La conséquence est que la continuité n’est pas trop compliquée à reformer. Je n’ai eu aucun mal à prendre mes repères dans cette période post-apocalyptique. Par contre, je me dois de préciser qu’il est indispensable d’avoir lu le premier cycle pour maîtriser tous les tenants et les aboutissants de la trame.
L’auteur ne se refuse rien
Cet opus est un nouveau départ. Il nécessite donc de remettre la machine en marche. Bajram ne s’en sort pas trop mal. La narration n’est pas rouillée et les nouveaux enjeux sont rapidement présentés. La situation est claire et les personnages sont installés. J’étais évidemment curieux de savoir ce qu’étaient devenus mes héros familiers. Ils sont évoqués sans excès. Je n’ai donc eu aucun mal à me plonger dans cet univers que j’appréciais temps. J’ai ressenti le plaisir de retrouver un monde familier auquel j’associais de très bons souvenirs.
L’auteur ne se refuse rien. Il s’offre une machine apte à faire disparaître le soleil à moyen terme. Ce n’est pas rien ! Le fait de détruire la Terre dans la première saga ne lui avait pas suffi. D’ailleurs les événements s’enchaînent assez vite. Le fait que le wormhole soit connu fait disparaitre le côté mystérieux qui habitait la première saga. Le suspense ressenti était donc moins intense que je l’espérais. J’ai été moins surpris que je le supposais au cours de ma lecture. Néanmoins, je ne me suis pas ennuyé, loin s’en faut. La trame est relativement dense. L’auteur ne se perd pas en digression. C’est agréable car beaucoup de premiers tomes ont ce défaut. La fin de l’album laisse le lecteur plein de questions bien qu’il l’ait abreuvé d’informations tout au long de la cinquantaine de pages qui compose ce tome.
Concernant les dessins, le travail est sérieux et appliqué. Les illustrations spatiales sont remarquables et facilitent le dépaysement. Je n’ai eu aucun mal à m’imaginer dans l’espace sur des planètes inconnues. Les décors et les vaisseaux sont également très détaillés et raviront les adeptes de Star Wars. Concernant les personnages, je suis moins sous le charme. Malgré tout, ils possèdent suffisamment d’identité graphique pour que je me les approprie au cours de ma lecture.

En conclusion, ce nouveau cycle débute sur des bases sérieuses. Je suis optimiste quant à l’évolution de cette nouvelle aventure qui pourrait se montrer à la hauteur de son prédécesseur. Il ne me reste donc plus qu’à attendre la parution du prochain tome. Mais cela est une autre histoire…
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Note : 15/20



La quatrième de couverture présente les mots suivants : « Les Chevaliers du Temple. Vénérés pour leur noblesse, leur férocité dans la bataille, et leur dévotion religieuse, les Templiers étaient des chevaliers de Dieu, exempts de tout péché et à l’âme pure. Du moins la plupart d’entre eux. Martin n’est pas exactement la plus opiniâtre ou le plus pieux des chevaliers, mais il parvient à s’échapper quand le roi de France décide d’abattre l’Ordre des Templiers afin de mettre la main sur leur légendaire trésor. Après un temps de souffrance et d’errance, il retrouve d’anciens compagnons et met au point un plan des plus audacieux… voler le plus grand trésor du monde au nez du roi. »


« Le Journal de Jules Renard lu par Fred » date de 1988. L’opus que je me suis procuré est paru en janvier dernier chez Dargaud. Il se démarque de son prédécesseur par le fait qu’il ait été mise en couleur par Isabelle Cochet. Il s’agit d’un très bel objet. La texture de la couverture ou l’épaisseur des pages participent pleinement au plaisir de la lecture et incite fortement à s’y plonger. Il se compose de cinquante-quatre planches. François Morel préface cet ouvrage.
Le texte est issu du Journal de Jules Renard. Si je ne le savais pas, je n’aurais eu aucun mal à imaginer que ces mots sont nés dans l’esprit de Fred. En effet, le ton et la profondeur des propos coïncident parfaitement avec ceux qui habitent habituellement les productions du talentueux auteur de bandes dessinées. L’heure n’est pas à la rigolade. La dépression et le fatalisme sont davantage de sortie. Malgré cela, la lecture est agréable et prenante. Je suis totalement conquis par l’atmosphère qui transpire de cette balade champêtre au milieu de nulle part. Le travail graphique permet un dépaysement qui place le lecteur dans les conditions optimales pour savourer le contenu des bavardages entre cet homme et ce corbeau. Les planches sont un plaisir pour les yeux. S’immerger à nouveau dans l’univers pictural de Fred est un vrai bonheur.
Le livre se présente sous un format poche rappelant le manga. Chaque page comporte deux dessins (voire même un seul pour des questions de mise en page) apposés verticalement. Chaque scène présente de nombreux copier-coller ou presque. Certaines modifications apparaissent entre deux cases parfois, mais cela reste léger. Cela explique la pagination, car il n’y a pas tant de scènes que ça. C’est clairement un choix d’édition et on comprend bien vite qu’avec un autre format, on aurait eu droit à un seul recueil à vingt euros.



La quatrième de couverture nous offre une présentation succincte de ce cinquième acte : « Où l’on verra Messieurs de Maupertuis et Villalobos percer enfin le secret des îles Tangerines et de leurs hôtes mystérieux, affronter le lunatique prince Jean, élaborer d’improbables machines, retrouver l’ombrageux Raïs Kader, l’infâme Mendoza, le fourbe Cenile, la belle Séléné et le fougueux Eusèbe, avant d’embarquer pour un fabuleux voyage… »
Les premières pages de l’album nous présentent les « habitants » des îles Tangerines. Ils sont des habitants de la Lune ayant été banni de leur planète. Ils avaient besoin d’une pierre de lune pour rentrer chez eux. Pour l’obtenir, ils décidaient de disséminer à travers le monde des fausses cartes au trésor dont la seule requête était de venir accompagné du précieux bijou. C’est ainsi que nos amis permettront à l’insu de leur plein gré à ces sélénites de rentrer chez eux. Mais cette aventure ne s’arrête pas là. Nos héros voient dans ce merveilleux voyage l’occasion de vivre une épopée légendaire. C’est cet objectif dont on suit l’avancée tout au long de cet ouvrage au rythme de la conception de leur nouveau vaisseau.

Comme dit précédemment, cet ouvrage s’inscrit dans une œuvre assez importante tournant autour de personnage ailés mystérieux : les Stryges. Pour ceux qui voudraient découvrir cet univers, je vous conseille de commencer vos lectures par « Le chant des stryges » qui est la série au centre de tout l’ensemble. Cela vous permettra de profiter pleinement de « Le siècle des ombres ». Ce prérequis n’est pas indispensable mais néanmoins recommandé pour maitriser tous les tenants et les aboutissants de certains personnages. Cylinia et Abeau naissent dans « Le clan des chimères » et réapparaissent dans « Le chant des stryges ». D’Holbach est un personnage central bien que longtemps mystérieux de « Le chant des stryges ».
immenses et angoissantes. On ressent sincèrement l’impression de ne pas être où on devrait être. La peur générée par ses lieux obscurs dont chaque recoin semble cacher un gros problème est bien transmise et participe à notre plaisir de lecture.