La bête


Titre : La bête
Scénariste : Zidrou
Dessinateur : Frank Pé
Parution : Octobre 2020


En bande-dessinée, le marché est dominé par les nostalgiques. Ce sont les nouveaux albums de séries antédiluviennes qui cartonnent. Après les déclinaisons de Spirou, les Lucky Luke « à la façon de… » et autres Blake et Mortimer, voilà un Marsupilami signé Frank Pé et Zidrou qui sort des sentiers battus. Justement titré « La Bête », cet ouvrage a pour ligne directrice de traiter le sympathique animal comme ce qu’il est censé être à l’origine : un bête sauvage. Le tout pèse 150 pages et est publié chez Dupuis.

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Tu mourras moins bête, T5 : Quand y’en a plus, y’en a encore


Titre : Tu mourras moins bête, T5 : Quand y’en a plus, y’en a encore
Scénariste : Marion Montaigne
Dessinatrice : Marion Montaigne
Parution : Octobre 2019


Marion Montaigne s’est taillée une sacrée réputation dans le milieu de la BD avec sa série « Tu mourras moins bête ». Issue d’un blog, c’est une belle success story pour la dessinatrice, spécialisée dans la vulgarisation scientifique. Il en existe même une série d’animation… Après un passage par la sociologie (« Riche, pourquoi pas toi ? »), elle avait atteint un public encore plus large en publiant un ouvrage sur Thomas Pesquet. C’est l’heure du retour aux bases avec un cinquième tome du « Tu mourras moins bête ».

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Tu mourras moins bête, T4 : Professeur Moustache étale sa science

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Titre : Tu mourras moins bête, T4 : Professeur Moustache étale sa science
Scénariste : Marion Montaigne
Dessinatrice : Marion Montaigne
Parution : Septembre 2015


Après avoir explosé sur la blogosphère, Marion Montaigne a reçu un succès mérité pour « Tu mourras moins bête », ses recueils de vulgarisation scientifique. Outre l’humour omniprésent, l’auteure aime remplir ses pages de références cinémas, séries ou simplement people. Le tout est publié chez Delcourt pour 250 pages.

Depuis son changement d’éditeur, Marion Montaigne ne s’impose plus de thème général. On aborde donc tout et n’importe quoi, l’auteure se faisant plaisir avec ses sujets de prédilection. On retrouve donc beaucoup les explications geek (« Jurassic Park », « Le Seigneur des Anneaux », « Star Wars »…) et le pipi caca. Ainsi, on sent que Montaigne prend un plaisir infini à nous parler des pets…

Rire de la science par l’absurde.

TuMourrasMoinsBete4bToutes les explications démarrent par une fausse carte postale dessinée par nombre d’invités. Chacun pose une question, à laquelle répond la dessinatrice. Si certains thèmes sont très généraux, d’autres partent un peu dans tous les sens. Au final, ce n’est pas plus mal, les notes ne suivant pas non plus un schéma systématique qui ennuierait le lecteur. Car force est de constater qu’après quatre tomes bien fournis, Marion Montaigne continue à être aussi drôle et didactique à la fois. Même si ce que l’on apprend a, dans ce tome, finalement peu d’intérêt. Comme un symbole, le livre se ferme sur la sexualité des dinosaures, une façon de mixer deux grands sujets traités dans ses livres…

Au niveau du dessin, on retrouve le trait particulièrement relâché de Marion Montaigne et colorisé à l’aquarelle. C’est clairement ce qui peut rebuter le plus au premier abord, mais son efficacité est évidente. C’est là le plus important.

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Ce tome confirme (si besoin était) tout le talent de Marion Montaigne pour la vulgarisation. Et plus que pour apprendre des choses, on lit avant tout « Tu mourras moins bête » pour rire avec l’auteure de la science et de tous les questionnements que cela peut apporter. Et si c’est absurde, c’est encore meilleur !

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Tu mourras moins bête, T3 : Science un jour, science toujours !

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Titre : Tu mourras moins bête, T3 : Science un jour, science toujours !
Scénariste : Marion Montaigne
Dessinatrice : Marion Montaigne
Parution : Septembre 2014


 Après une petite pause en 2013 consacrée à d’autres projets, Marion Montaigne nous revient avec sa série de vulgarisation scientifique, « Tu mourras moins bête », sous-titrée « Mais tu mourras quand même » ! Ce troisième tome est intitulé « Science un jour, science toujours ! ». Contrairement aux précédents opus qui étaient chacun basés sur un thème (les films et séries télé, puis la médecine), celui-ci est beaucoup plus ouvert. Symbole de ce changement de ligne, le tout est publié chez Delcourt et non plus chez Ankama. Malgré tout, que les collectionneurs se rassurent, la maquette est quasiment identique et votre bibliothèque n’en sera pas gênée. Le tout est un pavé de 250 pages !

Si l’idée d’un thème par livre était séduisante sur le papier, elle ne l’était pas forcément réellement. L’effet de répétition s’installait. Ici, on sent Marion Montaigne plus libre de parler de ce qu’elle veut. Du coup, l’ensemble est très varié dans ses sujets : cryogénie, adolescence, menstruations… Les questions aussi essentielles que « peut-on avaler des araignées en dormant ? » trouvent enfin leur réponse ! Cette variété donne un vrai coup de fouet à la série. L’effet de répétition est nul et on se surprend à lire l’ouvrage d’une traite, ce que l’on ne faisait pas forcément pour les précédents. Marion Montaigne parvient donc à se bonifier à son troisième opus. Une belle performance.

Apprendre en s’amusant.

Lorsque l’on lit les ouvrages de Marion Montaigne, on remarque très vite un amour pour la vulgarisation scientifique, mais également un humour très personnel. Cette originalité fait mouche ! On sourit beaucoup et on rit régulièrement à la lecture des pages. « Apprendre en s’amusant » n’a jamais été autant d’actualité. Car derrière l’humour se cache des vérités bien entendu. Montaigne visite des laboratoires et nous fait partager les études scientifiques les plus incongrues qui existent.

Marion Montaigne aime également intégrer de nombreuses références (notamment cinéma et séries télé) dans ses planches. J’avoue ne pas toujours y être sensible, ne regardant pas les séries citées. Du coup, il y a des chances pour que ses ouvrages vieillissent un peu avec le temps. Ce tome m’a semblé moins blindé de références, comme si l’auteure se sentait plus en confiance pour éviter de mettre des références partout.

Digne héritière de Reiser, l’auteure développe un trait très relâché soutenu par des touches de couleur à l’aquarelle. Clairement, ça ne plaira pas à tout le monde, mais son dessin participe fortement à l’humour du bouquin. Les expressions de ses personnages sont particulièrement réussies !

Marion Montaigne développe une œuvre basée sur l’humour et la vulgarisation scientifique. « Tu mourras moins bête » apporte sa pierre à l’édifice avec brio. Ce troisième tome permet à la série de passer un cap supplémentaire à tous les niveaux. On peut donc se dire que l’on mourra moins bête après lecture de l’ouvrage, mais aussi avec le sourire aux lèvres.

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Note : 18/20

Tu mourras moins bête, T2 : Quoi de neuf, Docteur Moustache ? – Marion Montaigne

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Titre : Tu mourras moins bête, T2 : Quoi de neuf, Docteur Moustache ?
Scénariste : Marion Montaigne
Dessinatrice : Marion Montaigne
Parution : Septembre 2012


J’ai découvert le travail de Marie Montaigne à travers son blog. Chacun de ses nouveaux billets était un condensé d’humour et de science. L’auteur montrait une vraie capacité à rendre accessible la biologie, la physique ou la chimie à tout le monde grâce à un vrai talent de vulgarisation couplé à un ton réellement décalé. C’était donc avec beaucoup de joie que j’avais découvert la transcription de son univers sur papier via la parution de « Tu mourras moins bête – La science, c’est pas du cinéma ! ». Elle y regroupait toute une série d’histoire dont le point commun était le cinéma. L’ouvrage s’avérait être de qualité et a été accompagné dans les rayons d’un honnête succès critique. En septembre dernier, est sorti le second opus des aventures du docteur Moustache intitulé « Quoi de neuf, Docteur Moustache ? ». Le professeur nous plonge maintenant dans le corps humain. Et c’est loin d’être triste !

Comme dans l’épisode précédent, l’ouvrage se décompose en une succession de petites histoires tout au long des deux cent cinquante pages. Chacune est la réponse à une question telle que « Comment le corps traque les virus ? » ou « Comment ça marche, les rêves ? ». Cela permet de ne pas lire le bouquin d’une seule traite. On peut le feuilleter à tout moment en choisissant une page au hasard. La densité des propos fait qu’il est dur de digérer tout l’album d’une traite. Pour la savourer, il me parait indispensable de le lire en plusieurs étapes. Il ne faut pas voir dans cette remarque une critique. Les dialogues sont travaillés et une lecture trop longue risque d’empêcher d’en profiter pleinement.

On peut apprendre en s’amusant.

Le fait que Marion Montaigne vulgarise la science ne l’empêche pas de s’appuyer sur des vérités scientifiques étayées. Les références bibliographiques qui concluent le livre en sont la preuve. Cet album veut donner raison à la théorie qui dit qu’on peut apprendre en s’amusant. Il est donc à la fois drôle et intéressant de découvrir les réflexions du cerveau pour reconnaitre les gens ou le quotidien d’un globule blanc traquant les bactéries étrangères. Certaines anecdotes tendent davantage vers le côté universitaire, d’autre vers un côté plus graveleux. Mais dans l’immense majorité des exposés, l’équilibre science – humour est respecté.

On trouve quasiment une trentaine d’histoires. Elles ne sont évidemment pas toutes d’un même attrait. Certaines répondent à une interrogation très décalée : « Est-ce grave d’avoir un petit zizi ? » ou « Pourquoi l’ovulation de la femme est invisible ? ». D’autres sont plus classiques médicalement : « Comment fonctionne le système immunitaire ? » ou « Comment le corps traque les virus ? ». Enfin, certaines nous plongent dans l’Histoire auprès d’Ambroise Paré ou d’Aristote. Certains pourraient trouver que beaucoup des propos sont situés sous la ceinture. Je n’ai pas eu ce sentiment. De plus, il faut se l’avouer, bon nombre des interrogations concernant notre corps sont liées de près ou de loin à cet endroit.

Les dessins ne sont pas nécessairement faciles d’accès. Le trait apparait brouillon et négligé à la manière de celui d’un Reiser. Néanmoins, on s’y habitue rapidement et la capacité de Montaigne à donner un ton caricatural à ses illustrations participe à la bonhommie de la lecture. Les textes étant denses, il est important que les dessins ne surchargent pas davantage la page. L’auteur arrive à trouver cet équilibre en faisant disparaitre tout découpage apparent des cases et en se contentant de faire apparaitre le minimum de décors utile à la cohérence du propos.

Tout cela fait que « Quoi de neuf, docteur Moustache ? » un ouvrage de qualité qui s’avère assez unique dans son genre. Après le très réussi « La science, c’est pas du cinéma ! », l’essai est transformé avec ce voyage au plus profond de chacun d’entre nous. Je ne peux donc vous en conseiller la lecture. De mon côté, il ne me reste plus qu’à attendre la parution du prochain épisode. Mais cela est une autre histoire…

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Note : 14/20

Tu mourras moins bête, T1 : La science, c’est pas du cinéma ! – Marion Montaigne

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Titre : Tu mourras moins bête, T1 : La science, c’est pas du cinéma !
Scénariste : Marion Montaigne
Dessinatrice : Marion Montaigne
Parution : Septembre 2011


Marion Montaigne s’est créé une forte réputation dans la blogosphère grâce à ton blog « Tu mourras moins bête ». Dans ce dernier, elle se représente en Professeur Moustache (avec un moustache donc, curieux pour une femme !) ayant pour but de vulgariser la science. Avec un thème original, Marion Montaigne s’est ainsi garanti une forte visibilité. Ajoutez à cela beaucoup d’humour et vous avez un blog à succès !

Comme beaucoup de blogs célèbres, « Tu mourras moins bête » est désormais édité en format papier chez Ankama Editions. Cette conversion d’un numérique gratuit vers un objet papier payant est toujours délicate et pas toujours réussie. Qu’en est-il ici ?

Ce premier tome est intitulé « La science, c’est pas du cinéma ». Marion Montaigne s’attaque donc aux films et aux séries qui, souvent, vulgarisent eux-mêmes la science. On retrouve donc plusieurs chapitres : action, science-fiction et séries télé (où on retrouvera une analyse de Jurassic Park…). Ce regroupement en chapitres n’est pas forcément très judicieux car il reprend des thèmes proches, apportant un peu de redite. Un mélange simple aurait peut-être été plus pertinent.

On prend alors pleinement conscience du travail effectué.

Car ce premier tome est très fourni. 255 pages sont au rendez-vous avec beaucoup de textes. Bref, il y a peu de chances que vous le lisiez d’une traite. On prend alors pleinement conscience du travail qu’effectue régulièrement Marion Montaigne sur son blog. Alors que sur internet, la lecture verticale est choisie, ici on retrouve une lecture plus traditionnelle. Le tout est segmenté (le plus souvent en trois cases verticales) et on s’aperçoit que de nombreuses pages constituent une seule note de blog.

La vulgarisation scientifique menée par Marion Montaigne est efficace et facilement compréhensible. Quelques chiffres et données sont soutenus par un humour grinçant très efficace. Il n’est pas rare que l’on rit devant les aventures du Professeur Moustache. C’est vraiment là où réside la grande qualité de cet ouvrage : on apprend des choses tout en rigolant. Seul bémol : les liens que Marion Montaigne ajoutaient à la fin de chaque note qui faisaient office de bibliographie ne sont évidemment pas disponibles ici. Pour ma part, je n’allais pas les visiter et ça ne m’a jamais empêché d’apprécier son blog !

Ce premier tome est orienté séries/films et possède donc de nombreuses références. Même si connaître les films en question n’est pas forcément nécessaire pour apprécier les différentes histoires, c’est quand même mieux. Concernant les films, je les avais (presque) tout vus ou au moins, j’en connaissais les grandes lignes. En revanche, je ne connaissais absolument pas les séries et cela ne m’a pas empêché de rire.

Le dessin, très relâché de Marion Montaigne avec des touches de couleur, n’est pas sans rappeler Reiser. De même que ses techniques narratives d’ailleurs. Tout le monde n’aimera pas ce style de dessin à l’aspect brouillon. Personnellement, je trouve que c’est un régal !

Chaque début de note commence par une carte postale qui pose une question au Professeur Moustache. Pour l’occasion, ce sont des auteurs qui les ont dessinées. On ne peut que saluer cette initiative. De même, l’ouvrage en lui-même est de très bonne qualité. Le papier est épais, l’ouvrage bien finalisé. Clairement, l’acheteur n’aura pas l’impression de se faire avoir !

Au final, ce passage au format papier est réussi. L’ouvrage est de bonne qualité et l’humour de Marion Montaigne fait mouche. Certes, les répétitions sont plus flagrantes en papier que sur une mise à jour d’un blog, mais l’humour fait mouche bien souvent.

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Note : 15/20