Tu mourras moins bête, T5 : Quand y’en a plus, y’en a encore


Titre : Tu mourras moins bête, T5 : Quand y’en a plus, y’en a encore
Scénariste : Marion Montaigne
Dessinatrice : Marion Montaigne
Parution : Octobre 2019


Marion Montaigne s’est taillée une sacrée réputation dans le milieu de la BD avec sa série « Tu mourras moins bête ». Issue d’un blog, c’est une belle success story pour la dessinatrice, spécialisée dans la vulgarisation scientifique. Il en existe même une série d’animation… Après un passage par la sociologie (« Riche, pourquoi pas toi ? »), elle avait atteint un public encore plus large en publiant un ouvrage sur Thomas Pesquet. C’est l’heure du retour aux bases avec un cinquième tome du « Tu mourras moins bête ».

Vulgariser en démythifiant

Plus de thèmes par ouvrage, comme pour les derniers, Marion Montaigne aborde les sujets qu’elle souhaite. Cette fois-ci, l’auteure travaille essentiellement dans la vulgarisation. Il y a bien un chapitre où elle explique le principe des colloques, mais il n’y a pas d’autres rencontres de scientifiques comme il y a pu avoir par le passé (a priori, à une période, elle était très demandée dans les labos). Si le bouquin donne l’impression d’être moins référencé (le premier tome était clairement orienté cinéma et séries), ce n’est pas le cas : Terminator, Transformers, Game Of Thrones… Casser les scénarios reste un des grands plaisirs de Marion Montaigne…

Son autre plaisir est la sexualité et on y a droit abondamment. Ainsi, on trouve pêle-mêle un chapitre sur le pénis, le clitoris et sur les problèmes supposés de la sexualité féminine. Quelques passages sur les animaux bien évidemment, les cyborgs… L’ensemble est varié, souvent foutraque. Et, au milieu de deux rires, on apprend des choses. Comme elle n’est spécialisée dans rien de particulier, l’auteure aborde tous les pans de la science (avec un gros plaisir sur la biologie, on le sent bien).

Marion Montaigne a un véritable talent pour vulgariser. Si certains chapitres sont là que pour faire rire (se moquer d’études scientifiques débiles par exemple), la plupart nous apprennent des choses. Rien de transcendant, mais tout est basé sur le principe de l’esprit critique.

Le dessin de Marion Montaigne, héritier de Reiser, est très simple, voir moche, mais il fonctionne très bien. On sent que le trait mûrit au fur et à mesure. Ce sera clairement un frein pour des lecteurs (pas tant que ça vu son succès), mais ce serait dommage de s’arrêter là-dessus. Le dessin sert le propos et c’est bien là l’essentiel.

Ce tome 5 de « Tu mourras moins bête » prolonge la série avec plaisir. J’étais presque déçu de ne pas retrouver les dernières notes parues sur le blog. Le côté irrévérencieux du ton en fait tout le charme. Si vous avez aimé les précédents, n’hésitez pas à vous jeter dessus.

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