Châteaux Bordeaux, T9 : Les primeurs


Titre : Châteaux Bordeaux, T9 : Les primeurs
Scénariste : Éric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Septembre 2018


Châteaux Bordeaux est une saga dont je suis un fidèle lecteur depuis une dizaine d’années. C’est la présence d’Eric Corbeyran au scénario qui m’a attiré à l’époque. Depuis, je me suis attaché à cette grande aventure familiale qui m’a fait découvrir un milieu qui m’était complètement inconnu, celui du vin. Le neuvième tome, Les primeurs, conclue cette grande aventure.

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Châteaux Bordeaux, T8 : Le négociant


Titre : Châteaux Bordeaux, T8 : Le négociant
Scénariste : Éric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Septembre 2017


Châteaux Bordeaux se rapproche petit à petit de son dénouement. Le dernier tome paru, Le négociant, est le huitième et avant-dernier de la saga. L’issue du parcours d’Alexandra s’approche de sa conclusion. Le travail conjoint d’Eric Corbeyran et d’Espé accompagne mes lectures depuis de nombreuses années maintenant. Je me suis attaché à son héroïne et au devenir de son domaine viticole, le Chêne courbe. Continuer la lecture de « Châteaux Bordeaux, T8 : Le négociant »

Le perroquet


Titre : Le perroquet
Scénariste : Espé
Dessinateur : Espé
Parution : Février 2017


Depuis quelques années se développent de nombreuses bande-dessinées autobiographiques ou d’auto-fiction sur la maladie et le handicap. On pense à « La parenthèse », « Mal de mère », « Ce n’est pas toi que j’attendais » et plein d’autres. Ces ouvrages sont des témoignages dont la portée doit permettre à la société de prendre en compte les souffrances de certains. Espé publie « Le perroquet », qui traite d’un enfant dont la mère souffre de troubles bipolaires à tendance schizophrénique. Le tout pèse 160 page et est publié chez Glénat. Continuer la lecture de « Le perroquet »

Châteaux Bordeaux, T7 : Les vendanges


Titre : Châteaux Bordeaux, T7 : Les vendanges
Scénariste : Éric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Septembre 2016


Châteaux Bordeaux est une série intéressante sur plusieurs aspects. En même temps qu’elle offre un documentaire sur le monde viticole, elle conte au milieu des vignes bordelaises la saga familiale des Beaudricourt en la centrant autour du parcours de la cadette, Alexandra. Dès le premier tome, ma curiosité a été attisée par cette histoire se déroulant dans un univers qui m’est complètement étranger. Je me suis pris d’affection pour la jeune héroïne tout en prenant beaucoup de plaisir à découvrir le monde du vin et ses nombreux arcanes. Continuer la lecture de « Châteaux Bordeaux, T7 : Les vendanges »

Châteaux Bordeaux, T6 : Le courtier

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Titre : Châteaux Bordeaux, T6 : Le courtier
Scénariste : Éric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Septembre 2015


Châteaux Bordeaux offre un voyage dans l’univers viticole à travers le prisme du neuvième art. Edité chez Glénat, cette fresque familiale est l’œuvre conjointe du scénariste Eric Corbeyran et du dessinateur Espé. Cette saga est née en 2011 et a vu paraître en septembre dernier son sixième épisode intitulé Le courtier. La couverture de l’album nous offre Alexandra, son personnage central, en tenue de soirée en train de déguster un verre de vin au cours de ce qui semble être une réception guindée. Cette illustration confirme que l’immersion dans les vignes du bordelais se fait dans les pas de la sympathique et ravissante jeune femme de moins en moins néophyte au fur et à mesure de la découverte des différents opus. Continuer la lecture de « Châteaux Bordeaux, T6 : Le courtier »

Chateaux Bordeaux, T5 : Le classement – Eric Corbeyran & Espé

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Titre : Châteaux Bordeaux, T5 : Le classement
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Septembre 2014


« Châteaux Bordeaux » est une saga familiale née de la collaboration d’Eric Corbeyran et d’Espé. Elle nous immerge dans le quotidien d’un grand domaine viticole local. Edité chez Glénat, cette aventure m’a attiré par le nom de son scénariste plutôt que par sa thématique. En effet, depuis ma rencontre avec « Le chant des Stryges », je suis avec attention les différentes parutions signées du célèbre auteur bordelais. « Uchronie(s) » ou « Le Maître de jeu », fruits du même arbre créatif, sont deux autres séries que je conseille.

Contrairement à ces dernières intrigues, « Châteaux Bordeaux » est dénué de toute trace de fantastique. Elle débute par le décès de Monsieur Baudricourt, célèbre gérant du « Chêne Courbe ». La répartition de cet héritage devenait donc un enjeu de taille. Les deux fils souhaitent vendre ce patrimoine qui n’a de grand que le nom prestigieux. Mais leur petite sœur jusqu’alors exilée aux Etats-Unis, se fixe le défi impossible de donner à nouveau ses lettres de noblesse au domaine. Alexandra devient alors logiquement l’héroïne de cette aventure.

ChateauxBordeaux5bLe dernier épisode en date est le cinquième de la série. Il s’intitule « Le classement » et est apparu dans les librairies il y a quelques mois. Depuis la reprise de l’entreprise familiale par Alex, les épreuves se sont enchainées. Pour faire simple, chaque tome nous présente un souci majeur dans la mission que s’est fixée la néo-propriétaire. Ce nouvel opus est centré autour de l’appartenance du « Chêne Courbe » à un prestigieux classement de 1855 des vins du Médoc.

Des enjeux dramatiques assez secondaires.

Les auteurs font l’effort de greffer sur la trame familiale, une réelle présentation de l’univers viticole. Je dois vous avouer que ce milieu m’est inconnu et que la lecture de ces albums m’a appris énormément de choses dans le domaine. Si je regarde le verre à moitié plein, je dirais que le travail de recherche de Corbeyran est de grande qualité et remarquablement exploité. La vision du verre à moitié vide génère le sentiment que les enjeux dramatiques sont finalement assez secondaires en comparaison de la dimension documentaire de l’ensemble.

Le personnage d’Alexandra est attachant. Dès le début, le lecteur souhaite sa réussite et son bonheur. Les esprits chafouins lui reprocheront d’être dénué de toute zone d’ombre. Personnellement, j’ai accepté sans mal le côté parfait de l’héroïne. J’ai été touché par sa fragilité et admiré sa force face aux difficultés. Ce manichéisme est partiellement nuancé par une grande diversité de personnages secondaires. Certains d’entre eux soulèvent des interrogations quant à leurs réels objectifs et alimentent ainsi positivement l’intrigue.

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Le regret que je ressens à l’égard de ce bouquin est la faible densité narrative. Au final, une fois la lecture terminée, on ne peut pas dire que l’histoire est beaucoup avancée. Je comprends bien qu’il faut du temps pour faire un bon vin mais pour construire une belle saga, il n’est pas interdit de montrer un peu de rythme et d’intensité dans le déroulement des événements. C’était déjà le défaut des tomes précédents et je ne peux pas dire que ce « Le Classement » déroge aux habitudes. C’est d’ailleurs cette fragilité qui fait disparaître petit à petit l’aspect dramatique au profit du documentaire. Je trouve cela dommage.

Avant de conclure cette critique, je vais évoquer rapidement les dessins d’Espé. Loin de moi l’idée de négliger le travail graphique mais disons que les illustrations offrent un support solide à la narration mais ne la subliment pas. Les décors sont travaillés, les personnages sont identifiables sans difficulté. Néanmoins, je ne peux pas dire que les pages soient habités par une atmosphère qui transpire et envahit le lecteur. Je pense que le trait d’Espé est trop académique pour sublimer le propos.

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Au final, « Le classement » est un album honnête qui s’inscrit parfaitement dans la série à laquelle il appartient. La qualité de cette saga est constante et c’est un aspect appréciable car relativement rare. C’est une lecture qui se fait calmement, qui s’avère agréable mais qui ne remue pas les tripes et ne chatouillent pas les émotions. C’est dommage car je reste persuadé que le terreau scénaristique pourrait donner lieu à une lecture plus grave et intense. Peut-être pour au prochain épisode ?

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Note : 12/20

 

Châteaux Bordeaux, T4 : Les millésimes – Eric Corbeyran & Espé

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Titre : Châteaux Bordeaux, T4 : Les millésimes
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Septembre 2013


Eric Corbeyran est un de mes auteurs de bandes dessinées préférées. Il est particulièrement productif et possède une forte capacité à faire exister des univers très différents. Châteaux Bordeaux est une saga qui s’inscrit dans l’univers viticole. Il y fait exister le destin d’une jeune femme, Alexandra, qui cherche à faire exister à nouveau le domaine familial. Le quatrième tome est apparu le 4 septembre dernier dans les librairies. Edité dans la collection Grafica chez Glénat, il s’intitule Les millésimes. D’un format classique, il coûte 14 euros. Comme pour les précédents opus, la couverture est habitée par l’héroïne. On la découvre  ici dans une cave, un verre la main. Elle donne l’impression de vouloir trinquer avec le lecteur. Tout un programme…

La quatrième de couverture offre la mise en bouche suivante : « Alexandra Beaudricourt a repris en main l’exploitation familiale après la mort de son père, malgré la réticence de ses frères et surtout en dépit de son absence totale de connaissances en matière de viticulture. Une énergie et un enthousiasme hors du commun additionnés à un amour immodéré pour le bon vin sont ses principaux atouts. Suffiront-ils à lui permettre de surmonter les coups tordus du milieu et les vicissitudes du marché ? »

ChateauxBordeaux4aChâteaux Bordeaux s’inscrit dans la lignée de grandes sagas familiales telles que Les Maîtres de l’orgepar exemple. La différence est qu’elle ne traverse pas les générations et se concentre sur le destin d’un seul protagoniste. Néanmoins, à travers l’histoire, l’auteur arrive à nous faire découvrir le passé du domaine viticole et de la famille Beaudricourt. La structure narrative fait qu’il est indispensable d’avoir lu les trois premiers épisodes pour ne pas se sentir perdu en découvrant Les millésimes. L’intrigue se déroule de manière classique et s’adresse à un public large.

Un véritable panier de crabe

Quand elle décide de prendre en main l’entreprise familiale, Alexandra revient de plusieurs années aux Etats-Unis. Elle n’est pas du tout familier des us et coutumes locaux et découvre que l’univers viticole est un véritable panier de crabes. Cet aspect est habilement décrit par Corbeyran. J’ai eu le sentiment qu’un petit groupe de personnes font la pluie et le beau temps quant à la côte des crus locaux. En tant qu’étrangère au milieu, Alexandra souffre. Chaque nouvel espoir est souvent suivi par une désillusion imprévue et souvent douloureuse. Corbeyran utilise également de manière pertinente les arcanes administratives que sont la gestion d’un domaine. A aucun moment, il décide de rendre les choses plus simples pour laisser uniquement la place à une jeune fille qui arrive à faire un vin merveilleux. En ne négligeant pas les contraintes juridiques, financières et humaines, il rend la trame crédible et offre une tension dramatique plutôt réussie.

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Le tome précédent s’était conclu par une vision positive. Alors que l’héroïne était au fond du trou, elle se voit aider par son frère qui lui recrute une équipe compétente pour faire naître de ses vignes un vin de grande qualité. La conséquence est que ce nouvel opus nous fait découvrir entre autre le travail de cette nouvelle équipe et apporte au lecteur un vrai cours de viticulture et d’œnologie. Une scène de dégustation nous permet de comprendre tous les aspects qui influencent la qualité d’un vin. Il nous est listé les différentes erreurs qui ont fait des dernières cuvées des échecs. Ce moment est envoutant. Bien que personnellement je ne boive pas de vin, j’étais fasciné par le cours déroulé dans cette cave.

Cette série a nécessité une forte et dense recherche documentaire. Le monde du vin et de l’œnologie n’est pas aisé à comprendre et à maîtriser. Les auteurs se sont investis de manière sérieuse et appliquée pour offrir une narration crédible. Certes, à certains moments, cela offre des scènes au contenu magistral. Néanmoins, l’intérêt l’emporte bien souvent sur ce léger défaut de forme. A aucun moment, je n’ai eu le sentiment que Châteaux Bordeaux se contentait d’être un cours universitaire sur le vin, sa conception et son environnement. Comme toute saga, la série offre son lot de trahisons, de drames et de secrets. Tout cela reste classique mais est plutôt bien amené. L’empathie générée par l’héroïne fait que je me suis laissé prendre sans mal par cette vieille recette sérieusement cuisinée.

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Par contre, je ne suis pas totalement sous le charme du trait d’Espé. Les planches sont travaillées. Le travail sur les décors est évident. C’est important quand une histoire s’implique dans l’univers local. Les personnages sont suffisamment bien dessinés pour que le lecteur n’ait aucun mal à les différencier et à se les approprier. Néanmoins, je trouve qu’ils manquent de personnalité et que les dessins sont froids. Je trouve que les illustrations se contentent de servir de support au texte et à la narration. Je regrette que qu’ils ne subliment pas la trame. La thématique et l’héroïne se prêtent à des envolées sensorielles et émotionnelles. Hélas, le travail d’Espé reste en retrait dans le domaine.

Pour conclure, Les millésimes poursuit avec qualité les aventures d’Alexandra. L’héroïne est attachante et génère une réelle curiosité chez le lecteur quant à la réussite de son entreprise. Les personnages nous sont désormais familiers et c’est donc avec un vrai plaisir que je les ai retrouvés. La dernière page fait naître un vrai suspense pourtant imprévisible. Tout est donc fait que je sois attentif à la sortie du cinquième tome dans les mois à venir. Mais cela est une autre histoire…

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Note : 14/20

Châteaux Bordeaux, T3 : L’amateur – Eric Corbeyran & Espé

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Titre : Châteaux Bordeaux, T3 : L’amateur
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Mars 2013


« Châteaux Bordeaux » est une série née il y a deux ans de la collaboration d’Eric Corbeyran et Espé. Son objectif était de faire naître une histoire dans l’univers du vin et de ses vignobles. Le premier tome m’avait plu. La dimension familiale de l’intrigue couplée à son immersion dans un milieu qui m’était inconnu avait fini de me conquérir. Ma critique d’aujourd’hui évoque le dernier épisode en date. Paru chez Glénat le treize mars dernier, « L’amateur » est le troisième opus de la saga. Sa couverture nous présente son héroïne, Alexandra, dans une cave habitée de nombreuses bouteilles qu’on suppose pleines de secrets.

La quatrième de couverture de l’album présente plutôt bien les enjeux de la trame : « Suite à la mort de son père, Alexandra Baudricourt est déterminée à reprendre en main le « Chêne Courbe », vaste propriété viti-vinicole que sa famille possède au cœur du Médoc. La belle héritière avait bien conscience de l’humilité dont il lui faudrait faire preuve pour apprendre le métier de vigneron, car la fabrication d’un grand cru ne s’improvise pas, mais elle n’imaginait pas que son domaine allait faire tant de convoitises, de jeu de dupes et de manipulations… »

L’intrigue fait du surplace.

Le premier tome nous présentait la situation. Les lieux et les personnages nous étaient décrits. La construction était rigoureuse, la curiosité attisée. Le deuxième se centrait davantage encore sur le personnage d’Alexandra qui se lançait pleinement dans son aventure entrepreneuriale. On suivait ses pas avec plaisir. Le dénouement faisait attendre avec impatience le troisième volet. J’étais donc optimiste en découvrant les premières pages de « L’amateur ».

ChateauxBordeaux3bL’histoire démarre par l’apparition d’un nouveau personnage. Il prend les traits d’un américain prénommé Logan. Il se présente comme étant photographe et rencontre l’héroïne au cours de son travail artistique. Il est intrigant. On se doute que le Bostonien ne nous dit pas tout et possède quelques secrets. Cet apport est attrayant et amène une nouvelle corde à l’arc narratif. Le nouveau venu apparaît tout au long de l’album et s’avère être un fil conducteur des pérégrinations d’Alexandra.

Si on met de côté l’arrivée de ce protagoniste, l’intrigue a tendance à faire du surplace. Le scénario distille beaucoup d’informations mais de manière, à mes yeux, trop brouillonne. On a droit à des flashbacks historiques, à des discussions familiales, à des problèmes techniques ou encore à des cadavres dans les placards. Bref, les ingrédients sont nombreux. Mais l’assaisonnement est mal dosé. C’est dommage. Au final, quand j’ai refermé le bouquin, j’ai pensé très fort : « Tout ça pour ça ! ». La conclusion de cet acte aurait pu arriver bien plus tôt dans l’histoire et cela aurait offert une lecture plus dense et prenante.

L’histoire se déroule dans le vignoble bordelais. Le fait d’être inscrit dans une réalité impose une certaine rigueur dans le travail de documentation. Le travail d’Espé sur les décors est sérieux. On n’a aucun mal à se sentir dans les rues bordelaises ou dans les vignes locales. Le dépaysement n’est pas envoutant mais il existe. Ce n’est déjà pas si mal. Les personnages sont dessinés avec précision. Je ne peux pas dire qu’ils soient attachants graphiquement mais je n’ai aucun à les différencier et me les approprier malgré leur nombre important.

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En conclusion, mon impression est un petit peu mitigée. Ce troisième tome est de mon point de vue le moins abouti de la série. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il est mauvais. Ce n’est pas le cas. Par contre, je n’ai pas retrouvé l’attrait qui se dégageait de la lecture des deux premiers opus. Cela ne m’empêchera pas d’attendre la suite avec curiosité en espérant que l’intrigue trouvera un second souffle et offrira une lecture pleine de plaisir…

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Note : 13/20

Châteaux Bordeaux, T2 : L’oenologue – Eric Corbeyran & Espé

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Titre : Châteaux Bordeaux, T2 : L’œnologue
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Mars 2012


« L’œnologue » est le deuxième tome de la série « Châteaux Bordeaux » née il y a peu de temps. Le premier album m’avait beaucoup plu. Je m’étais laissé prendre par cette histoire. Je n’ai donc eu aucun mal à m’offrir rapidement la suite apparue dans les librairies il y a un petit peu plus de deux mois. Edité chez Glénat, cet ouvrage de format classique est vendu pour environ quatorze euros. La couverture nous présente une jeune femme entrant dans une cave remplie de tonneaux. La thématique viticole présentée par le titre se confirme par l’image. Les tons marron et jaunes génèrent une atmosphère envoutante. Le travail d’Espé est donc dans la lignée de ses travaux habituels. Mais, malgré ses talents, ce n’est pas le nom du dessinateur qui m’avait attiré vers cet ouvrage. C’est le nom d’Eric Corbeyran comme scénariste qui m’avait incité à découvrir cette nouvelle histoire. Depuis « Le chant des stryges », « Uchronies » ou encore « Black Stone » plus récemment je suis très attentif aux différentes parutions nées de la plume de cet auteur prolifique…

La quatrième de couverture de l’album nous offre les mots suivants : « Déterminée à reprendre en main le « Chêne Courbe », un vaste domaine viticole situé au cœur du Médoc, Alexandra Baudricourt se retrouve rapidement au pied du mur. D’un côté, elle doit affronter l’hostilité de son entourage de l’autre, elle sait que pour réussir elle va devoir tout apprendre car la production d’un grand cru ne s’improvise pas. Tandis qu’elle tente de percer les secrets de la propriété familiale, la jeune femme s’initie à la dégustation aux côtés d’un œnologue réputé afin de pouvoir se consacrer pleinement à sa nouvelle passion… »

Une grande saga familiale.

chateaubordeaux2a« Châteaux Bordeaux » entre la catégorie de ces grandes sagas familiales. Bon nombre de séries de bandes dessinées nous ont immergés à travers les méandres de célèbres familles sur plusieurs générations. On peut citer « Les maitres de l’orge » en est un célèbre exemple. Néanmoins, la série que j’évoque aujourd’hui n’a pas fait tout à fait le même choix. On retrouve l’unité de lieu et la notion de domaine familial. Par contre, on ne navigue à travers les époques. Le premier tome démarrait par le décès du patriarche et se concluait par le choix de sa fille de reprendre le domaine malgré sa non connaissance de cet univers. Cet opus reprend donc où le précédent nous avait laissé. On retrouve donc avec plaisir cette chère Alexandra pour qui on avait ressenti très vite de l’empathie.

Cette empathie envers l’héroïne était née très vite dans l’opus précédent. Elle arrivait des Etats-Unis pour les obsèques de son père. Ses frères l’incitent à vendre le domaine qui est un gouffre financier. Mais Alexandra, dans un élan de romantisme, décide de refuser cet état de fait et se met en tête de redonner au « Chêne Courbe » son lustre d’antan. Elle n’y connait rien mais ses compétences économiques et son envie doivent être ses outils. De plus, elles comptent sur ses frères pour l’accompagner. Mais ces derniers la lâchent et la mettent devant un ultimatum. Elle souffre mais ne renonce pas. Dans ce deuxième opus, comme son nom l’indique, elle profite des conseils dans un des plus grands œnologues du monde. Ce dernier l’accompagne dans son immersion dans cet univers. Ce parcours initiatique est assez passionnant. On s’implique pleinement en suivant les pas de notre jolie néophyte. Cet aspect de sa personnalité fait que le lecteur n’est pas uniquement spectateur et a une aisance à se mettre à la place du héros. C’est un choix scénaristique très intéressant à ce niveau-là.

Ce voyage dans le monde du vin permet de mettre en valeur la qualité et l’ampleur du travail de recherche de l’auteur. Sans tomber dans la tentation d’un cours magistral, Corbeyran arrive à nous faire découvrir ce monde sous tous ses aspects. Les rencontres entre Alexandra et l’œnologue nous présentent l’axe du vin pur, de sa qualité, de ses goûts. Je suis totalement inculte dans le domaine et j’ai pris énormément de plaisir à lire leurs différentes rencontres. Mais la dimension gustative est loin d’être la seule pour maitriser ce monde. Gérer un domaine a une dimension économique évidente mais également un aspect politique certain. Tout cela offre tous les ingrédients pour offrir une intrigue dans laquelle les coups bas sont légions et dans lesquels la confiance est une valeur toute relative. Les liens sont avant tout axés sur le pouvoir de nuisance. En tant que lecteur, notre attention est ainsi totalement sollicitée. Nos repères sont remis en cause en permanence. On n’arrive pas à statuer sur le camp de chacun des protagonistes. Qui est vraiment gentil ? A quoi pense untel ? Tel autre est-il si méchant ? Bref, cela nous offre une histoire prenante dans laquelle on souhaite de tout cœur la réussite d’Alexandra.

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Les dessins d’Espé accompagnent parfaitement notre lecture. Ils participent activement à notre immersion dans le monde du Médoc. Que ce soit les domaines viticoles, les châteaux ou encore les rues de la ville, tout participe à créer à ce monde dans lequel se construit cette histoire et dans lequel gravitent les différents protagonistes. Je pense que le travail de documentation mis en œuvre pour l’écriture du scénario est également mis à profit dans la création des décors. Espé n’a pas un style révolutionnaire ou qui marquent de manière indélébile le lecteur. Par contre, son style classique correspond parfaitement à cette saga familiale. Le travail de Dimitri Gofolin sur les couleurs accompagne parfaitement cet univers graphique.

En conclusion, « L’œnologue » est dans la lignée de la qualité du premier ouvrage. On se trouve dans une série classique mais agréable. Il s’agit d’un bon cru dans le genre. J’ai pris vraiment beaucoup de plaisir à m’immerger à nouveau dans les pas d’Alexandra. J’espère que le prochain tome sera de la même trempe mais cela est une autre histoire… 

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Note : 14/20

Châteaux Bordeaux, T1 : Le Domaine – Eric Corbeyran & Espé

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Titre : Châteaux Bordeaux, T1 : Le Domaine
Scénariste : Eric Corbeyran
Dessinateur : Espé
Parution : Mars 2011


 « Châteaux Bordeaux » est une nouvelle série de bandes dessinées née de l’imagination d’Eric Corbeyran. Ce dernier est un scénariste particulièrement prolifique. Il faut être en effet perpétuellement aux aguets pour guetter chacune de ses nouvelles parutions. Néanmoins, l’apparition de « Le domaine », premier opus de cette nouvelle saga n’est pas passée inaperçue. Nombreux ont été les articles l’évoquant dans la presse généraliste. Il va sans dire que les médias plus habitués du neuvième art ne l’ont pas passée sous silence non plus. Etant un grand adepte de Corbeyran depuis ma découverte de « Le chant des stryges », je me suis donc empressé de m’offrir ce nouvel ouvrage. Paru le mois dernier, il est édité chez Glénat dans un format classique d’une cinquantaine de pages. Son prix est également sans grande surprise. Il est possible de se le procurer pour un petit peu plus de treize euros. Le scénariste s’est associé à un dessinateur que je ne connaissais que de nom jusqu’à maintenant nommé Espé. Cette lecture était donc l’occasion de découvrir son style. Le premier contact eu lieu en regardant la couverture nous présentant une ravissante jeune femme appréciant un verre de vin au beau milieu des vignes, le tout sous un ciel orangé.

chateauxbordeaux1a« Le domaine » étant le premier tome de la série, il ne nécessite donc aucun pré-requis avant de s’y plonger. Comme on pouvait s’en douter, l’histoire nous immerge dans la région bordelaise. On y suit les pas d’Alexandra, venue assister à l’enterrement de son père. Mais à peine la cérémonie terminée, les guerres de succession se déclenchent. Ses deux frères veulent vendre le domaine viticole dont ils héritent. La propriété est criblée de dettes et un acheteur est intéressé. Le souci apparaît quand Alexandra, pas œnologue pour deux sous, décide de reprendre en main l’affaire et de lui donner à nouveau le prestige qu’elle possédait jadis. Mais tout n’est pas si simple et beaucoup de gens ne semblent pas se satisfaire de sa décision…

Une découverte de l’univers viticole.

L’attrait premier de l’album réside dans la découverte de l’univers viticole qu’il nous offre. Tout au long de la lecture, on navigue dans les vignes mais également dans les bureaux qui régulent cet univers a priori particuliers. En plus de cet aspect documentaire, « Le domaine » nous fait découvrir une histoire familiale avec les secrets, les non dits et les manipulations qui l’accompagnent nécessairement. On rencontre des personnages ambigus et on se doute que chacun n’est pas forcément celui qu’il parait être. Ensuite, on suit la mission que se fixe une jeune femme à la mort de son père. Novice en la manière, elle se fixe comme quête de redonner ses lettres de noblesse au domaine familiale. Tout cela rend la lecture de cet album intéressante et offre une lecture s’adressant à un public large.

Comme je le sous-entends précédemment, j’ai trouvé le scénario plutôt réussi. Bien qu’introductif, cet album nous amène un certain nombre d’informations. Quelques retournements de situation apparaissent, les personnages prennent place. Les dialogues sont riches. Etant personnellement étranger à l’univers du Bordelais, je goûte avec plaisir les informations sur ce milieu qui parsèment notre lecture. Elles concernent autant la fabrication pure et simple du breuvage que ses aspects économiques. Sans être magistral, l’auteur arrive à mettre en avant le côté documenté de son travail. Cela donne une dimension très réaliste à l’ensemble.

chateauxbordeaux1bDu fait de la trame scénaristique, on découvre une grande galerie de personnages. Le protagoniste principal est donc Alexandra. Exilée jusqu’alors aux Etats-Unis, elle décide changer de vie en s’installant au domaine. Très rapidement, on ressent de l’empathie pour elle. On sent une jeune femme accompagnée d’un idéal se plonger dans un milieu difficile dans lequel les règles paraissent rares et obscures. Son côté « chevalier blanc » et « seule contre tous » déclenche forcément la sympathie du lecteur. Je ne vais pas lister les autres intervenants de la trame car ce serait alors bien trop vous la divulguer. Mais sachez qu’ils sont nombreux et plutôt bien amenés.

La lecture est prenante. Dès les premières pages, on prend plaisir à naviguer dans les pas d’Alexandra. Sur ce plan-là, l’ambiance est très réussie. Notre lecture n’est pas neutre. On n’est pas indifférent à ce que l’on découvre. La narration n’est pas monotone. Bien au contraire, notre curiosité est souvent alimentée par une nouvelle information ou un nouvel événement. Le dépaysement est certain est c’est une avec une légère frustration qu’on découvre la dernière page et que notre voyage doit s’arrêter là.

Il va sans dire que l’apport des dessins est certain. Dans un premier temps, je trouve que les décors et les paysages sont très réussis. Qu’ils soient champêtres ou urbains, on n’a aucun mal à ressentir ou reconnaître les endroits dans lesquels on se trouve. Qu’on se balade dans des vignes ou sur une barque, qu’on découvre des caves ou des bureaux d’avocats, tout est réaliste et tout participe à développer le plaisir de la lecture. De plus, je trouve les personnages bien dessinés. On n’a aucune difficulté ni à les reconnaître ni à sentir les caractères. Chacun dégage une impression personnelle qui densifie l’histoire.

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Pour conclure, cette découverte de « Le domaine » a été un moment très agréable. Je me suis très vite passionné pour l’histoire et je ne vous cache pas que je guetterai l’apparition de la suite avec une grande attention. J’espère que cette saga familiale prendra l’ampleur que semble lui offrir son premier opus et qu’elle ne tombera pas à la manière d’un soufflet. C’est toujours la crainte que je ressens après un tome initial réussi et prometteur. De plus, le fait que l’intrigue se déroule dans le milieu viticole est quelque chose qui m’a beaucoup plu, il est toujours intéressant de découvrir un univers jusqu’alors inconnu. Il ne me reste plus qu’à vous conseiller d’aller à sa rencontre à votre tour.

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Note : 16/20