Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T6 : Le SortilĂšge du Pontife
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Octobre 2009
« Le sortilĂšge du pontife » est le sixiĂšme tome de « Les forĂȘts dâOpale ». Sa parution date dâoctobre deux mille neuf. EditĂ© aux Ă©ditions Soleil, il se compose dâune cinquantaine de pages et est dâun format classique. Son prix avoisine les quatorze euros. Cet ouvrage est lâĆuvre conjointe de Christophe Arleston et de Philippe Pellet. Le premier se charge du scĂ©nario et le second des dessins. La couverture est trĂšs rĂ©ussie. Elle nous offre un Ghörg, dĂ©mon de son Ă©tat, sâapprĂȘtant Ă faire sa fĂȘte Ă un soldat avec son imposante hache. Le fond est couleur flamme. A priori, il va y avoir du sport dans cet album. EspĂ©rons que les annonces ne soient pas vaines Ă ce niveau-lĂ !
Pour ceux qui nâauraient lu ni les opus de cette sĂ©rie ni mes critiques sur les tomes prĂ©cĂ©dents, je vous cite le rĂ©sumĂ© qui est fait de lâhistoire sur la quatriĂšme de couverture de chacun des ouvrages de cette saga. « Opale est le monde des forĂȘts. Le clergĂ© de la LumiĂšre y fait rĂ©gner un pouvoir assis sur la puissance des Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit rĂ©aliser la ProphĂ©tie et faire revenir les Titans pour libĂ©rer les Cinq Royaumes⊠AidĂ© du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongĂ© dans une aventure oĂč se joue le destin dâun monde⊠Une grande saga vivante, de la pure fantasy ! »
Cela fait maintenant des annĂ©es quâon erre dans les forĂȘts dâOpale. En effet, la parution du premier tome date dâune dizaine dâannĂ©es. Le groupe sâest Ă©toffĂ©e depuis quelques opus de la ravissante Tara, ancienne gĂ©nĂ©ral paladin de la LumiĂšre, qui a reniĂ© son engagement Ă ce gouvernement convaincu pour aider Darko Ă rĂ©aliser sa quĂȘte. Le cinquiĂšme ouvrage avait redonnĂ© du souffle Ă la trame principale qui avait tendance Ă tomber en hibernation lors des opus prĂ©cĂ©dents. JâespĂ©rais donc ma curiositĂ© ainsi attisĂ©e allait voit sa flamme Ă nouveau alimentĂ©e en dĂ©couvrant « Le sortilĂšge du pontife ».
On en prend plein les mirettes.
La lecture ne souffre dâaucun temps mort. DĂšs les premiĂšres pages, on en prend plein les mirettes en dĂ©couvrant un dĂ©mon terrifiant en recherche de son maĂźtre. Pendant ce temps, le pontife Xarchias, mĂ©chant de lâhistoire sâapprĂȘte Ă porter un coup fatal Ă Darko est ses amis en mettant en place un cĂ©rĂ©monial puissant de magie noire avec lâaide de son maĂźtre angoissant. Pour cela, il doit rĂ©unir ses sept enfants dissĂ©minĂ©s Ă travers le monde. Cette quĂȘte va servir de fil conducteur tout au long de lâouvrage. Surtout que celle-ci nous offre une rĂ©vĂ©lation de taille qui ne nous laisse pas indiffĂ©rente. Elle intensifie mĂȘme notre pour ce compte Ă rebours qui nous mĂšne Ă ce qui ressemble Ă un grand combat final.
Le bĂ©mol qui aurait pu naĂźtre de cette attente de lâissue finale est un ventre mou de la lecture sans grand intĂ©rĂȘt. Ce nâest pas le cas. La prĂ©sence de Darko et ses amis Ă Onze Racines, repĂšre de la rĂ©sistance offre beaucoup de moments importants essentiellement basĂ©s sur les rapports entre les personnages et les sentiments qui les accompagnent. Bien que le dĂ©nouement sanglant de notre lecture soit irrĂ©mĂ©diable, cela nâempĂȘche pas la majoritĂ© du bouquin de se montrer relativement peu fourni en bataille et combat. Certains trouveront peut-ĂȘtre que cette attente aurait pu ĂȘtre rĂ©duite et offrir ainsi une trame plus intense. Je ne partage pas cet avis. Je trouve au contraire que ces moments moins violents ou dynamiques sont clairement le calme qui prĂ©cĂšde la tempĂȘte. Je trouve que la montĂ©e en puissance est dosĂ©e en alternant les moments plutĂŽt posĂ©s Ă Onze Racines et les moments plus durs et cruels quâoffre lâarmĂ©e du pontife dont son avancĂ©e irrĂ©mĂ©diable vers nos hĂ©ros.
Les dessins sont dans la lignĂ©e des tomes prĂ©cĂ©dents. Ils accompagnent parfaitement lâhistoire. Ils sont dans la lignĂ©e des illustrations qui accompagnent ces grandes sagas de fantasy grand public. Les filles sont bien roulĂ©es, les monstres sont nombreux et hauts en couleur. Les dĂ©cors quâils soient urbains ou forestiers sont colorĂ©s et participent au dĂ©paysement qui accompagne notre lecture. Les traits des personnages sont classiques. Ils ne rĂ©volutionnent pas le genre. NĂ©anmoins, ils possĂšdent une vraie personnalitĂ© picturale et leurs Ă©motions sont bien traduites par le trait de Philippe Pellet.
En conclusion, « Le sortilĂšge du Pontife » mâa plutĂŽt plu. MĂȘme si je ne lâai pas trouvĂ© aussi dense et rythmĂ© que le prĂ©cĂ©dent tome, je trouve quâil sâagit dâun des meilleurs de la sĂ©rie. De plus, le dĂ©nouement amĂšne son lot de surprises et de questions qui incite donc Ă se plonger dans le septiĂšme album au plus vite. Ce dernier sâintitule « Les dents de pierre ». Il sâagit dâailleurs du dernier tome paru pour lâinstant. Une fois celui-ci lu, il faudra donc attendre patiemment la suite. Mais Ă chaque jour suffit sa peine. Cela est une autre histoireâŠ
Note : 14/20