Les femmes en blanc, T36 : Neuf fois de gros stress – Raoul Cauvin & Philippe Bercovici

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Titre : Les femmes en blanc, T36 : Neuf mois de gros stress
Scénariste : Raoul Cauvin
Dessinateur : Philippe Bercovici
Parution : Mars 2014


Depuis plus de dix ans, les rayons de librairie sont envahis par bon nombre de sĂ©ries centrĂ©es sur un corps de mĂ©tier. Les enseignants, les CRS, les pompiers, les psys
 Tout le monde possĂšde ses albums dĂ©crivant son quotidien de maniĂšre humoristique. Le moins que je puisse dire est qu’il y a Ă  boire et Ă  manger. Bien souvent, il s’agit d’albums relativement mĂ©diocres dont les ficelles sont trop grosses pour chatouiller efficacement les zygomatiques. NĂ©anmoins, parmi les plus anciennes, certaines m’ont conquis depuis que je suis enfant. « Pierre Tombal » ou « Les femmes en blanc » font partie de celles-lĂ . Ma critique d’aujourd’hui porte sur le dernier de tome de la derniĂšre citĂ©e. Il s’intitule « Neuf mois de gros stress » et est sorti dans les bacs en avril dernier. Cet album est scĂ©narisĂ© par Raoul Cauvin et dessinĂ© par Philippe Bercovici.

Le site BDGest’ propose le rĂ©sumĂ© suivant : « Le miracle de la vie
 dans les coulisses de l’hĂŽpital. GĂ©rer le stress, c’est la spĂ©cialitĂ© des femmes en blanc, et Ă  l’hĂŽpital, elles ont de quoi faire ! Entre les futurs pĂšres en panique, les inquiets chroniques et les Ă©clopĂ©s en tout genre, pas moyen de lever le pied. C’est ça, le miracle de la vie
 dans les coulisses de l’hĂŽpital ! »

Divertir sans trop réfléchir.

Pour les personnes qui n’ont jamais eu l’occasion de lire un des tomes de la sĂ©rie, je vais rapidement vous prĂ©senter la structure narrative. L’ouvrage est de format classique et se compose de quarante-six planches. Il se dĂ©compose en une suite de gags qui peuvent s’étaler sur une Ă  trois pages. Chacun est indĂ©pendant du prĂ©cĂ©dent et du suivant. Cela fait qu’un tel album peut se feuilleter au grĂ© des envies et du temps libre. Il peut ĂȘtre ouvert Ă  n’importe quel page sans gĂącher la lecture. Son seul but est de divertir sans trop rĂ©flĂ©chir. C’est un objectif louable et apprĂ©ciĂ© quand il est atteint.

Comme son titre l’indique, les blagues s’insĂšrent pleinement dans la vie des infirmiĂšres. L’auteur arrive Ă  utiliser une certaine variĂ©tĂ© de cordes Ă  son arc humoristique pour nous faire rire. Il y a Ă©videmment la gestion des patients, les relations avec les mĂ©decins, les interactions entre elles mais Ă©galement leur quotidien de femme en dehors de leur lieu de travail. Chacune de ses thĂ©matiques est exploitĂ©e de maniĂšre Ă©quitable tant en quantitĂ© qu’en qualitĂ©. Raoul Cauvin a une imagination fertile car cela des dizaines d’histoires qu’il a construites dans l’univers hospitalier et il arrive encore Ă  me surprendre.

En effet, une des forces de l’album est d’offrir des chutes imprĂ©visibles. Sans forcĂ©ment nous faire pleurer de rire, l’auteur arrive par la derniĂšre case Ă  nous surprendre ou Ă  nous faire sourire. J’ai souvent essayĂ© de connaĂźtre le dĂ©nouement de son gag au fur et Ă  mesure de son dĂ©roulement et bien souvent je n’y suis pas arrivĂ©. Il utilise souvent une espĂšce d’anaphores scĂ©naristiques. Une infirmiĂšre nous contente une succession d’anecdotes liĂ©es en trĂšs peu de temps dans le but d’aboutir Ă  une conclusion marrante. MalgrĂ© le nombre parfois important d’évĂ©nements contĂ©s, dĂ©jĂ  drĂŽles en soi, je n’arrive pas Ă  dĂ©couvrir la conclusion de la narratrice. ParallĂšlement, Cauvin nous prĂ©sente Ă©galement des gags en une planche. Ils sont efficaces et lĂ©gers. La mise en situation est rapide et la fin joue davantage avec les mots que les situations.

Mon seul bĂ©mol pourrait concerner les dessins de Bercovici. Je ne leur trouve pas de dĂ©fauts particuliers. Par contre, je regrette qu’ils se contentent – tout est relatif – d’accompagner le propos sans chercher Ă  le sublimer ou Ă  intensifier son cĂŽtĂ© humoristique ou parfois caricatural. J’ai toujours le plaisir de retrouver ce trait qui a accompagnĂ© mes lectures d’enfance quand je farfouillais dans la bibliothĂšque parentale. NĂ©anmoins, j’ai toujours l’espoir que la sĂ©rie exploite un de ses axes de progression.

Pour conclure, « Neuf mois de gros stress » fait honneur Ă  la sĂ©rie en se montrant trĂšs fidĂšle aux ingrĂ©dients de son succĂšs. Cet album ne possĂšde rien d’exceptionnel mais demeure assez efficace. J’ai pris du plaisir Ă  m’y plonger et l’ai trouvĂ© divertissant. Je pourrais regretter qu’il se lise rapidement mais ce lĂ©ger dĂ©faut est compenser par le fait qu’il se relira toujours avec amusement quand on recherchera un passe-temps plaisant.

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Note : 12/20

Les ForĂȘts d’Opale, T7 : Les Dents de Pierre – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T7 : Les Dents de Pierre
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Novembre 2011


« Les dents de pierre » est le septiĂšme tome de « Les forĂȘts d’Opale ». Cette sĂ©rie est nĂ©e il y a une dizaine d’annĂ©es de l’association de Christophe Arleston et Philippe Pellet. Le premier est un des auteurs les plus cĂ©lĂšbres de ces vingt derniĂšres annĂ©es grĂące au succĂšs de sĂ©rie telle que « Lanfeust de Troy », « Troll de Troy », « Le chant d’Excalibur » ou « Les naufragĂ©s d’Ythaq ». J’ai dĂ©couvert par contre les dessins de Philippe Pellet Ă  travers la sĂ©rie qui m’intĂ©resse aujourd’hui. L’album que j’évoque aujourd’hui est le dernier en date de cette sĂ©rie. Sa parution chez Soleil date de novembre dernier. D’un format classique, il se compose d’une petite cinquantaine de pages et est vendu Ă  prix proche de quatorze euros. La couverture nous plonge dans une ambiance sombre dans laquelle on reconnait la ravissante Sleilo. Elle semble apeurĂ©e par la vision d’un cadavre squelettique habillĂ© d’un long manteau. Cet opus nous offrirait-il des rĂ©vĂ©lations ?

La sĂ©rie est prĂ©sentĂ©e par les mots suivants sur la quatriĂšme de couverture : « Opale est le monde des forĂȘts. Le clergĂ© de la LumiĂšre y fait rĂ©gner un pouvoir assis sur la puissance des Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit rĂ©aliser la ProphĂ©tie et faire revenir les Titans pour libĂ©rer les Cinq Royaumes
 AidĂ© du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg. Darko est plongĂ© dans une aventure oĂč se joue le destin d’un monde
 Une grande saga vivante, de la pure fantasy ! »

Ce rĂ©sumĂ© est le mĂȘme pour chaque album de la sĂ©rie. Il va sans dire que depuis le dĂ©but, ce cher Darko a fait du chemin. Il n’est plus le jeune garçon naĂŻf d’un village perdu dans la forĂȘt. Il a pris conscience de ses pouvoirs, commence Ă  les maitriser. Il prend conscience de son destin. Le groupe qu’il formait avec Urfold et Sleilo a recrutĂ© un nouveau membre prĂ©nommĂ© Tara. Elle est gĂ©nĂ©ral paladin et ne laisse pas indiffĂ©rent notre hĂ©ros. Les diffĂ©rents opus ont Ă©tĂ© autant d’étapes dans sa quĂȘte. Il cherche Ă  redonner vie aux Titans afin de libĂ©rer Opale de la gestion corrompue et dictatrice du clergĂ© de la LumiĂšre. Le dernier tome avait offert une vraie surprise en voyant le mĂ©chant mourir suite Ă  la manipulation de son ancien maitre. Cela pose une nouvelle sĂ©rie de questions dont j’espĂ©rais trouver quelques rĂ©ponses dans ce nouvel ouvrage.

Le dĂ©but ce tome est intĂ©ressant car nos hĂ©ros doivent affronter la Dorsale, Ă©norme chaine montagneuse. L’attrait de cette expĂ©dition est de nous changer de dĂ©cors. On quitte les forĂȘts et les citĂ©s mĂ©diĂ©vales pour un territoire inquiĂ©tant et d’un blanc immaculĂ©. On s’éloigne de la civilisation et j’espĂ©rais donc dĂ©couvrir un nouvel univers sur tous les plans. J’attendais Ă©galement que la trame change de braquet et ne se contente pas de nous offrir une nouvelle ampleur qui ne fait, finalement, pas tant que cela avancer le schmilblick. Pour rĂ©sumer la variation des lieux devait entrainer une prise d’ampleur de l’intrigue.

L’ensemble apparaĂźt brouillon.

La montagne de mes attentes va accoucher d’une toute petite souris qui n’avance pas. En effet, une fois l’album refermĂ©, j’ai vraiment le sentiment d’en ĂȘtre au mĂȘme point qu’en dĂ©couvrant la premiĂšre page. Les deux ou trois informations que nous offre cet ouvrage sur l’histoire auraient pu ĂȘtre narrĂ©es en une dizaine de pages plutĂŽt qu’en quasiment cinquante ! SincĂšrement, l’ensemble apparait brouillon. Je trouve que beaucoup de scĂšnes ressemblent Ă  du remplissage. Il est dĂ©jĂ  arrivĂ© que les auteurs nous offrent des « moments de transition » dans les tomes prĂ©cĂ©dents. Mais souvent, cela nous offrait un moment drĂŽle ou prenant qui fait qu’on Ă©tait tolĂ©rant sur le fait que l’intrigue n’avançait pas assez vite. Dans « Les dents de pierre », le cĂŽtĂ© lĂ©ger et divertissant est quasiment inexistant. Il n’est pas pour autant remplacer par une dimension dramatique qui aurait s’avĂ©rait captivante. On n’a ni l’un ni l’autre et en plus les Ă©vĂ©nements sont souvent sans intĂ©rĂȘt et semblent ĂȘtre dissociĂ©s de tout fil conducteur.

Le contenu narratif est donc d’une faiblesse rare. Il ne restait plus qu’à espĂ©rer que la forme compense la dĂ©ception du fond. Philippe Pellet nous offre une nouvelle fois des illustrations rĂ©ussies. Les dĂ©cors neigeux sont rĂ©ussis. De la mĂȘme maniĂšre, la partie de l’histoire se dĂ©roulant dans les grottes possĂšde gĂ©nĂ©ralement une vraie atmosphĂšre. Les autres parties sont moins originales concernant les lieux. Cela permet malgrĂ© tout au dessinateur de nous confirmer une nouvelle fois son talent dans sa transcription de ses ambiances de tavernes ou Ă©quivalent. Concernant les personnages, on a plaisir Ă  les retrouver. Je trouve d’ailleurs qu’il y a une vraie progression dans leurs traits par rapport Ă  notre rencontre dans le premier tome.

En conclusion, cet ouvrage m’a profondĂ©ment déçu. Il ne possĂšde quasiment aucun intĂ©rĂȘt dans l’avancĂ©e de l’histoire. Sorti du plaisir de retrouver les personnages, il y a relativement peu de choses Ă  en sortir. Les derniers tomes avaient montrĂ© des attraits certains. La chute est dure. Il ne me reste plus qu’à attendre patiemment la parution du prochain tome en espĂ©rant que l’arrĂȘt marquĂ© par « Les dents de la pierre » ne soit d’un accident de parcours. Mais cela est une autre aventure


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Note : 7/20

Les ForĂȘts d’Opale, T6 : Le SortilĂšge du Pontife – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T6 : Le SortilĂšge du Pontife
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Octobre 2009


« Le sortilĂšge du pontife » est le sixiĂšme tome de « Les forĂȘts d’Opale ». Sa parution date d’octobre deux mille neuf. EditĂ© aux Ă©ditions Soleil, il se compose d’une cinquantaine de pages et est d’un format classique. Son prix avoisine les quatorze euros. Cet ouvrage est l’Ɠuvre conjointe de Christophe Arleston et de Philippe Pellet. Le premier se charge du scĂ©nario et le second des dessins. La couverture est trĂšs rĂ©ussie. Elle nous offre un Ghörg, dĂ©mon de son Ă©tat, s’apprĂȘtant Ă  faire sa fĂȘte Ă  un soldat avec son imposante hache. Le fond est couleur flamme. A priori, il va y avoir du sport dans cet album. EspĂ©rons que les annonces ne soient pas vaines Ă  ce niveau-lĂ  !

Pour ceux qui n’auraient lu ni les opus de cette sĂ©rie ni mes critiques sur les tomes prĂ©cĂ©dents, je vous cite le rĂ©sumĂ© qui est fait de l’histoire sur la quatriĂšme de couverture de chacun des ouvrages de cette saga. « Opale est le monde des forĂȘts. Le clergĂ© de la LumiĂšre y fait rĂ©gner un pouvoir assis sur la puissance des Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit rĂ©aliser la ProphĂ©tie et faire revenir les Titans pour libĂ©rer les Cinq Royaumes
 AidĂ© du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongĂ© dans une aventure oĂč se joue le destin d’un monde
 Une grande saga vivante, de la pure fantasy ! »

Cela fait maintenant des annĂ©es qu’on erre dans les forĂȘts d’Opale. En effet, la parution du premier tome date d’une dizaine d’annĂ©es. Le groupe s’est Ă©toffĂ©e depuis quelques opus de la ravissante Tara, ancienne gĂ©nĂ©ral paladin de la LumiĂšre, qui a reniĂ© son engagement Ă  ce gouvernement convaincu pour aider Darko Ă  rĂ©aliser sa quĂȘte. Le cinquiĂšme ouvrage avait redonnĂ© du souffle Ă  la trame principale qui avait tendance Ă  tomber en hibernation lors des opus prĂ©cĂ©dents. J’espĂ©rais donc ma curiositĂ© ainsi attisĂ©e allait voit sa flamme Ă  nouveau alimentĂ©e en dĂ©couvrant « Le sortilĂšge du pontife ».

On en prend plein les mirettes.

La lecture ne souffre d’aucun temps mort. DĂšs les premiĂšres pages, on en prend plein les mirettes en dĂ©couvrant un dĂ©mon terrifiant en recherche de son maĂźtre. Pendant ce temps, le pontife Xarchias, mĂ©chant de l’histoire s’apprĂȘte Ă  porter un coup fatal Ă  Darko est ses amis en mettant en place un cĂ©rĂ©monial puissant de magie noire avec l’aide de son maĂźtre angoissant. Pour cela, il doit rĂ©unir ses sept enfants dissĂ©minĂ©s Ă  travers le monde. Cette quĂȘte va servir de fil conducteur tout au long de l’ouvrage. Surtout que celle-ci nous offre une rĂ©vĂ©lation de taille qui ne nous laisse pas indiffĂ©rente. Elle intensifie mĂȘme notre pour ce compte Ă  rebours qui nous mĂšne Ă  ce qui ressemble Ă  un grand combat final.

Le bĂ©mol qui aurait pu naĂźtre de cette attente de l’issue finale est un ventre mou de la lecture sans grand intĂ©rĂȘt. Ce n’est pas le cas. La prĂ©sence de Darko et ses amis Ă  Onze Racines, repĂšre de la rĂ©sistance offre beaucoup de moments importants essentiellement basĂ©s sur les rapports entre les personnages et les sentiments qui les accompagnent. Bien que le dĂ©nouement sanglant de notre lecture soit irrĂ©mĂ©diable, cela n’empĂȘche pas la majoritĂ© du bouquin de se montrer relativement peu fourni en bataille et combat. Certains trouveront peut-ĂȘtre que cette attente aurait pu ĂȘtre rĂ©duite et offrir ainsi une trame plus intense. Je ne partage pas cet avis. Je trouve au contraire que ces moments moins violents ou dynamiques sont clairement le calme qui prĂ©cĂšde la tempĂȘte. Je trouve que la montĂ©e en puissance est dosĂ©e en alternant les moments plutĂŽt posĂ©s Ă  Onze Racines et les moments plus durs et cruels qu’offre l’armĂ©e du pontife dont son avancĂ©e irrĂ©mĂ©diable vers nos hĂ©ros.

Les dessins sont dans la lignĂ©e des tomes prĂ©cĂ©dents. Ils accompagnent parfaitement l’histoire. Ils sont dans la lignĂ©e des illustrations qui accompagnent ces grandes sagas de fantasy grand public. Les filles sont bien roulĂ©es, les monstres sont nombreux et hauts en couleur. Les dĂ©cors qu’ils soient urbains ou forestiers sont colorĂ©s et participent au dĂ©paysement qui accompagne notre lecture. Les traits des personnages sont classiques. Ils ne rĂ©volutionnent pas le genre. NĂ©anmoins, ils possĂšdent une vraie personnalitĂ© picturale et leurs Ă©motions sont bien traduites par le trait de Philippe Pellet.

En conclusion, « Le sortilĂšge du Pontife » m’a plutĂŽt plu. MĂȘme si je ne l’ai pas trouvĂ© aussi dense et rythmĂ© que le prĂ©cĂ©dent tome, je trouve qu’il s’agit d’un des meilleurs de la sĂ©rie. De plus, le dĂ©nouement amĂšne son lot de surprises et de questions qui incite donc Ă  se plonger dans le septiĂšme album au plus vite. Ce dernier s’intitule « Les dents de pierre ». Il s’agit d’ailleurs du dernier tome paru pour l’instant. Une fois celui-ci lu, il faudra donc attendre patiemment la suite. Mais Ă  chaque jour suffit sa peine. Cela est une autre histoire


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Note : 14/20

Les ForĂȘts d’Opale, T5 : Onze Racines – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T5 : Onze Racines
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Mai 2007


« Onze racines » est le cinquiĂšme tome de « Les forĂȘts d’Opale ». Cette sĂ©rie de fantasy est le fruit de la collaboration de Christophe Arleston et Philippe Pellet. C’est la prĂ©sence du premier citĂ© qui m’avait attirĂ© vers cette nouvelle aventure il y a une dizaine d’annĂ©es. Je le connaissais par mes lectures de « Lanfeust de Troy » ou « Les maĂźtres cartographes ». Depuis, je m’offre chaque nouvelle parution de cette saga. L’apparition de « Onze racines » chez Soleil date de deux mille sept. L’ouvrage est de qualitĂ© et nous offre une couverture qui attire l’Ɠil. Elle nous prĂ©sente le hĂ©ros en train de tenir une Ă©pĂ©e Ă  deux mains et s’apprĂȘtant Ă  achever le corps d’une femme allongĂ©e Ă  terre. En arriĂšre-plan, apparait des grands Ă©clairs de feu.

Pour ceux qui n’auraient pas lu mes critiques prĂ©cĂ©dentes ou pour qui « Les forĂȘts d’Opale » est une histoire inconnue, je vous cite le texte ornant la quatriĂšme de couverture de l’album : « Opale est le monde des forĂȘts. Le clergĂ© de la LumiĂšre y fait rĂ©gner un pouvoir assis sur la puissance des Pierres Magiques. Mars Darko est celui qui doit rĂ©aliser la ProphĂ©tie et faire revenir les Titans pour libĂ©rer les Cinq Royaumes
 AidĂ© du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongĂ© dans une aventure oĂč se joue le destin du monde
 »

Pour les adeptes du genre, ils retrouveront les codes de la fantasy. La lutte entre le bien et le mal, la notion d’élu, le parcours initiatique, un groupe hĂ©tĂ©roclite dans un combat type « David et Goliath »  La recette est un classique. NĂ©anmoins, quand elle est bien exĂ©cutĂ©e, elle peut offrir un festin de qualitĂ©. Les dĂ©buts de la sĂ©rie Ă©taient agrĂ©ables et dynamiques. On prenait plaisir Ă  suivre des personnages sympathiques. La maladresse de l’un, les charmes de l’autre, la roublardise d’un troisiĂšme ou la bestialitĂ© du dernier rendait notre voyage haut en couleur. Mais l’avancĂ©e de la trame avait tendance Ă  ralentir et le quatriĂšme tome Ă©tait dĂ©cevant. J’étais donc curieux de savoir si les choses allaient repartir dans le bon sens dans « Onze racines ».

Le scĂ©nario possĂšde une Ă©paisseur qu’il avait tendance Ă  perdre.

Mes attentes ont Ă©tĂ© globalement comblĂ©es. Le fil conducteur de la quĂȘte principale retrouve une place de choix dans l’histoire. Je ne vais Ă©videmment pas vous conter les diffĂ©rents Ă©vĂ©nements qui accompagnent notre lecture, mais on n’a pas le sentiment de faire du surplace. Le scĂ©nario possĂšde une Ă©paisseur qu’il avait tendance Ă  perdre. On rencontre des personnages secondaires qui semblent possĂ©der un rĂŽle qui ne se restreint pas Ă  l’album qu’on est en train de lire. Leur destin devrait se prolonger dans les opus suivants. Cela coupe la sensation que chaque tome Ă©tait un Ă©pisode qui tendait de plus en plus Ă  ĂȘtre indĂ©pendant du prĂ©cĂ©dent et du suivant. « Onze racines » redonne un sens Ă  la saga « Les forĂȘts d’Opale ». J’espĂšre que cette ampleur grandira dans les albums suivants et que le soufflet ne retombera pas.

Cette amĂ©lioration a pour consĂ©quence que notre attrait pour le devenir des hĂ©ros voit sa flamme ravivĂ©e. Notre curiositĂ© ainsi ranimĂ©e dĂ©couvre donc avec plaisir une Ă©volution importante des relations entre nos hĂ©ros. MĂȘme si cette Ă©volution apparaissait prĂ©visible, c’est avec plaisir qu’on voit certains sentiments se rĂ©vĂ©ler et offrir Ă  la trame un nouvel aspect Ă  dĂ©velopper. Le scĂ©nariste arrive Ă  mĂȘler cette apparition Ă  un Ă©vĂ©nement important de l’histoire. Cette toile d’araignĂ©e ainsi tissĂ©e densifie ainsi l’intrigue et rend la lecture d’autant plus passionnante. MĂȘme si l’album se conclue sur quelques pages plutĂŽt calmes et apaisĂ©e, cela ne nous empĂȘche d’espĂ©rer nous plonger au plus vite dans le sixiĂšme tome intitulĂ© « Le sortilĂšge du pontife ».

Les dessins de Pellet suivent Ă©galement une courbe croissante. Ils ne m’ont jamais gĂȘnĂ©, je tiens Ă  ĂȘtre clair. Par contre, longtemps, je trouvais qu’ils servaient essentiellement de support Ă  l’histoire sans rĂ©ellement la transcender. Je trouve que le retour de flamme de mon attrait pour la sĂ©rie est mis en valeur par le trait du dessinateur. Je trouve que ses personnages apparaissent plus vivants, plus expressifs. Les dĂ©cors sont trĂšs rĂ©ussis. Les forĂȘts, lieux rĂ©currents de l’histoire, sont mises en valeur et participent Ă  l’atmosphĂšre de la lecture qui se veut dĂ©paysant. Au final, la rĂ©ussite est au rendez-vous Ă  ce niveau-lĂ .

En conclusion, « Onze racines » est une agrĂ©able surprise. J’avais peur de voir « Les forĂȘts d’Opale » devenir, Ă  l’image d’autres sĂ©ries, une saga Ă  Ă©pisode qui nĂ©gligerait sa trame au profit d’évĂ©nements gadget. J’ai donc hĂąte de dĂ©couvrir « Le sortilĂšge du pontife » en croisant les doigts pour que cette poussĂ©e de qualitĂ© ne soit pas sans lendemain. Mais cela est une autre histoire


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Note : 15/20

Les ForĂȘts d’Opale, T4 : Les GeĂŽles de NĂ©nuphe – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T4 : Les GeĂŽles de NĂ©nuphe
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Mai 2005


« Les GeĂŽles de Nenuphe » est le quatriĂšme tome de « Les forĂȘts d’Opale ». Cette sĂ©rie de fantasy, actuellement composĂ©e de sept opus, est scĂ©narisĂ©e par Christophe Arleston et dessinĂ©e par Philippe Pellet. Le premier est un spĂ©cialiste du genre. Il possĂšde Ă  son actif des sagas telles que « Lanfeust de Troy », « Les maĂźtres cartographes » ou « Les naufragĂ©s d’Ythaq ». L’album que j’évoque aujourd’hui date de mai deux mille cinq. EditĂ© chez Soleil, il se compose assez classiquement d’une cinquantaine de pages. La couverture nous prĂ©sente un serpent de mer assez impressionnant qui, la gueule grande ouverte, s’attaque Ă  deux de nos hĂ©ros.

La sĂ©rie est prĂ©sentĂ©e de la maniĂšre suivante sur la quatriĂšme de couverture : « Opale est le monde des forĂȘts. Le clergĂ© de la LumiĂšre y fait rĂ©gner un pouvoir assis sur la puissance de Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit rĂ©aliser la ProphĂ©tie et faire revenir les Titans pour libĂ©rer les Cinq Royaumes
 AidĂ© du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongĂ© dans une aventure oĂč se joue le destin d’un monde
 Une grande saga vivante, de la pure fantasy !»

« Les GeĂŽles de Nenuphe » est le quatriĂšme opus de la saga. L’histoire a donc avancĂ© depuis la prĂ©sentation qui en est faite Ă  l’arriĂšre du bouquin. Notre trio s’est vu rejoindre par un quatriĂšme membre qui prend les traits de la ravissante Tara, gĂ©nĂ©ral paladin. Son apport n’est pas anecdotique. Sa plastique est en opposition avec son caractĂšre froid et militaire alors qu’on pourrait l’attendre fĂ©minine. Le groupe des personnages ont pris leurs repĂšres entre eux et avec le lecteur. Cela doit donc donner lieu Ă  de vrais moments de complicitĂ© et d’humour. Ce n’est hĂ©las pas le cas. Je trouve que cet album est le plus pauvre des quatre sur ce plan lĂ . On rit rarement. La lĂ©gĂšrement de propos a plutĂŽt disparu et c’est bien dommage car il s’agit d’un des attraits de la sĂ©rie.

Les enjeux secondaires prennent les devants

J’espĂ©rais donc que le fait de nĂ©gliger l’humour aurait pour consĂ©quence une intrigue plus dense. Par consĂ©quent, j’espĂ©rai que la trame principale avancerait plus rapidement dans que dans les opus prĂ©cĂ©dents. En effet, Arleston a la mauvaise habitude dans ses sĂ©ries de fantasy de privilĂ©gier les enjeux secondaires au fil conducteur central. HĂ©las, c’est encore ici le cas. Si je dois rĂ©sumer ce qui se dĂ©roule sur les cinquante pages, cela se fait en une seule phrase. Ils s’évadent d’une prison dans laquelle on les avait jetĂ©s au dĂ©but de l’histoire. Cela reste quand mĂȘme succinct. Alors certes, l’évasion est haute en couleur. On a la course contre la montre, le suspense, de grandes scĂšnes d’action, des personnages secondaires colorĂ©s
 Mais cela reste Ă  mes yeux lĂ©gers pour occuper un album entier. Les derniĂšres pages nous font apparaĂźtre le grand mĂ©chant, histoire de marquer le coup mais sans intĂ©rĂȘt rĂ©el Ă©galement.

Je suis donc sorti déçu de ma lecture. Une fois l’ouvrage terminĂ©, je me suis dit « C’est tout ? ». Quelque part, les cinquante pages de l’album aurait pu se rĂ©sumer en une grosse vingtaine de pages. Cela aurait pour consĂ©quence de densifier l’intrigue et de voir notre intĂ©rĂȘt grandir au fur et Ă  mesure. Je ne me suis pas ennuyĂ© en lisant cet album. Je suis curieux de savoir ce que vont devenir les hĂ©ros pour qui j’ai de la sympathie. Par contre, je me rappelle que lors de ma premiĂšre lecture, j’avais Ă©tĂ© déçu de voir que l’histoire avait si peu avancĂ©e pour un bouquin dont j’avais attendu la parution un an. EspĂ©rons donc que le cinquiĂšme opus intitulĂ© « Onze racines » sera d’un meilleur acabit. Mais cela est une autre histoire


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Note : 10/20

Les ForĂȘts d’Opale, T3 : La Cicatrice Verte – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T3 : La cicatrice verte
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Avril 2003


« La cicatrice verte » est le troisiĂšme tome de « Les forĂȘts d’Opale ». Cette sĂ©rie de « heroĂŻc fantasy », actuellement composĂ©e de sept tomes, est Ă©ditĂ© chez Soleil. Sa parution date d’avril deux mille trois. Il est scĂ©narisĂ© par Christophe Arleston, auteur entre autre de « Lanfeust de Troy », « Les maĂźtres cartographes » et « Les naufragĂ©s d’Ythaq ». Les dessins sont confiĂ©s Ă  Philippe Pellet. Les couleurs sont l’Ɠuvre de Goussale. Le format de l’album est classique et son prix avoisine les quatorze euros.

La sĂ©rie est prĂ©sentĂ©e de la maniĂšre suivante sur la quatriĂšme de couverture : « Opale est le monde des forĂȘts. Le clergĂ© de la LumiĂšre y fait rĂ©gner un pouvoir assis sur la puissance des Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit rĂ©aliser la ProphĂ©tie et faire revenir les Titans pour libĂ©rer les Cinq Royaumes
 AidĂ© du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongĂ© dans une aventure oĂč se joue le destin d’un monde
 Une grande saga vivante, de la pure fantasy ! »

Le premier tome avait servi de prĂ©sentation des protagonistes et de l’univers qui les entoure. Dans le deuxiĂšme, on suivait la quĂȘte de nos hĂ©ros partis Ă  la recherche du grimoire de Cahors. Ce dernier avait pour intĂ©rĂȘt de permettre Ă  Darko d’apprendre Ă  maĂźtriser le bracelet Ă©ponyme censĂ© possĂ©der un pouvoir immense. Cette mission rĂ©ussie avait conclu l’opus. En bonus, notre petite communautĂ© avait un gagnĂ© un nouveau membre. Il s’agit de Tara, un gĂ©nĂ©ral paladin, qui a dĂ©cidĂ© de les suivre par fidĂ©litĂ© pour la LumiĂšre


La trame ne prend pas beaucoup d’ampleur

J’espĂ©rai que maintenant que Darko Ă©tait en possession du grimoire et que les deux camps s’étaient mutuellement identifiĂ©s, la trame allait prendre une autre ampleur. On ne pas dire que ce soit trop le cas. Le rythme reste proche de celui de l’album prĂ©cĂ©dent. En effet, nos hĂ©ros sont devenus des cibles pour tout le monde du fait que leurs tĂȘtes sont mises Ă  prix. ParallĂšlement, ils font une rencontre originale avec un ĂȘtre assez unique dans son genre qui sera le thĂšme central de l’histoire de cet opus. Du cĂŽtĂ© des mĂ©chants, un nouveau personnage assez rĂ©ussi apparait. Son physique inquiĂ©tant et marquĂ© semble ĂȘtre Ă  la hauteur de son caractĂšre. On fait Ă©galement connaissance avec Tara qui Ă©tait la nouvelle venue des derniĂšres pages de l’opus prĂ©cĂ©dent.

L’histoire se construit donc sur une succession d’évĂ©nements et de rencontres plutĂŽt intĂ©ressants. Cela nous offre ainsi une lecture sans temps morts et qui voit son intĂ©rĂȘt rĂ©guliĂšrement relancĂ©. Les diffĂ©rentes Ă©tapes du voyage et les personnages qu’on y croise offrent des moments dĂ©paysant et divertissants. MalgrĂ© tout, je regrette que le fil conducteur avant finalement assez peu. On en est plus ou moins au mĂȘme point qu’au dĂ©but de l’album et je trouve cela dommage. Je pense que cette sĂ©rie gagnerait Ă  ne pas tendre vers une parution type « Ă©pisodes » plutĂŽt que de rester une entitĂ© unique comme devrait l’ĂȘtre une saga de ce type-lĂ .

MalgrĂ© ce bĂ©mol, Arleston ne tombe pas dans quelques piĂšges classiques de ce type d’ouvrage. En effet, les scĂšnes de combat ne parasitent pas la narration. On ne passe pas son temps Ă  se battre ou Ă  se poursuivre et c’est une bonne chose. Le fait d’alterner les scĂšnes d’action et des scĂšnes plutĂŽt narratives ou lĂ©gĂšres fait que le rythme de notre lecture fluctue et cela a pour consĂ©quence de ne pas nous lasser. A cela s’ajoute la dimension humoristique des personnages qui ne disparait pas. Chacun des protagonistes donne lieu Ă  des moments drĂŽles du fait de sa personnalitĂ©, de sa maladresse ou de ses caractĂ©ristiques. Il s’agit d’un aspect qui n’est pas bĂąclĂ©. Heureusement car il s’agit d’un attrait incontestable de cette sĂ©rie.

J’ai Ă©normĂ©ment Ă©voquĂ© les attraits scĂ©naristiques de cet album. Mais je me dois d’évoquer rapidement les dessins. Ils sont dans la lignĂ©e des opus prĂ©cĂ©dents. C’est logique car il n’y a pas de raison que Pellet change radicalement de style au beau milieu d’une sĂ©rie. Les dĂ©cors sont toujours aussi chatoyants et les personnages possĂšdent chacun une vraie personnalitĂ© graphique. En conclusion, j’ai pris beaucoup de plaisir Ă  lire cet album. Les bĂ©mols que je peux trouver Ă  la trame principale sont compensĂ©s par une bonne humeur et un dynamisme qui se dĂ©gage de la lecture. Cette lancĂ©e se poursuivra-t-elle dans « Les geĂŽles de NĂ©nuphe », quatriĂšme tome de la saga ? Ceci est une autre histoire


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Note : 14/20

Les ForĂȘts d’Opale, T2 : L’Envers du Grimoire – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T2 : L’Envers du Grimoire
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Septembre 2001


« L’envers du grimoire » est le deuxiĂšme tome de « Les forĂȘts d’Opale ». Cette sĂ©rie, actuellement composĂ©e de sept tomes, est scĂ©narisĂ©e par Christophe Arleston et dessinĂ©e par Philippe Pellet. C’est la prĂ©sence du premier nommĂ© sur la couverture qui m’avait attirĂ© vers cette nouvelle saga Ă©ditĂ©e chez Soleil. En effet, « Lanfeust de Troy », « Les maĂźtres cartographes » ou « Les naufragĂ©s d’Ythaq » sont des histoires du mĂȘme auteur que j’ai toujours pris beaucoup de plaisir Ă  dĂ©couvrir. « L’envers du grimoire » date d’une dizaine d’annĂ©es.

Dans le premier opus, on dĂ©couvrait Darko. Jeune homme vivant dans un village Ă©loignĂ© apprend de son oncle qu’il a un destin exceptionnel. Pour cela, il se voit remettre un bracelet dit « de Cohars ». Poursuivi par les prĂȘtres de LumiĂšre qui ne voit pas d’un bon Ɠil son nouveau pouvoir, il part en quĂȘte avec Urfold son oncle et de sa sƓur la ravissante SleĂŻlo du grimoire dont la lecture lui permettra de maĂźtriser les pouvoirs de ce bijou


C’est ce voyage que nous conte cet ouvrage. On retrouve notre trio dans les rues de Le Havre de la LumiĂšre, capitale des cinq Royaumes. Leur objectif est de pĂ©nĂ©trer dans la Grande BibliothĂšque. Mais il n’est pas simple d’y entrer et comment se loger et se sustenter dans une telle ville sans argent ? A cela, s’ajoute le fait de ne pas se faire remarquer par les autoritĂ©s locales. Bref, tout n’est pas si simple


La dimension humoristique de l’histoire prend la place de la trame principale.

Dans le prĂ©cĂ©dent tome, on avait dĂ©couvert les personnages et les grandes lignes de la trame. Dans « L’envers du grimoire », la narration est plus pragmatique. L’intrigue a un objectif qui est de s’emparer du grimoire et toute l’histoire est consacrĂ©e Ă  cette quĂȘte. Cette derniĂšre ne s’avĂšre pas effrĂ©nĂ©e. En effet, la premiĂšre partie du bouquin nous prĂ©sente la citĂ© dans laquelle on erre. Le but des premiĂšres pages est de nous faire dĂ©couvrir le monde qui nous entoure au dĂ©triment de l’avancĂ©e des Ă©vĂ©nements. On pourrait regretter que l’un ne puisse pas se faire sans l’autre. Dans le cas contraire, cela nous aurait offert une trame plus dense. A contrario, ce choix scĂ©naristique a pour consĂ©quence de laisser la dimension humoristique de l’histoire prendre sa place. Ce n’est pas dĂ©sagrĂ©able car cela rend la lecture divertissante et agrĂ©able. Certains moments font sourire et ce n’est pas une mauvaise chose.

Dans un second temps, nos hĂ©ros tentent leur immersion dans la bibliothĂšque. On entre donc dans la partie « action » de l’album. La lecture se veut plus rythmĂ©e. On se pose la question de savoir s’ils vont y arriver, s’ils vont se faire attraper. Quelle va ĂȘtre l’issue de leur plan ? Je trouve que cette partie-lĂ  est bien construite. Elle se dĂ©coupe en plusieurs temps et alternent assez bien les temps morts et les moments plus actifs. Les batailles sont entrecoupĂ©es par des temps de pause qui donnent lieu d’ailleurs Ă  des informations sur l’intrigue. En conclusion, on dĂ©couvre l’apparition, Ă  la maniĂšre des mousquetaires, d’un quatriĂšme membre Ă  notre trio.

Les dessins accompagnent bien la lecture. Les dĂ©cors sont plutĂŽt rĂ©ussis mais restent malgrĂ© tout en retrait des personnages. Cela s’explique par le choix scĂ©naristique de l’histoire qui se construit davantage sur les protagonistes que sur l’univers qui les entourent. Dans la deuxiĂšme partie, les scĂšnes de combat et de poursuite sont bien dessinĂ©es. On n’a aucun mal Ă  s’y retrouver et un rythme soutenu se dĂ©gage de la lecture. Les couleurs sont l’Ɠuvre de Goussale. A dĂ©faut d’ĂȘtre mĂ©morables, elles accompagnent parfaitement l’histoire. Leur cĂŽtĂ© vif crĂ©e un vrai plaisir de lecture en dĂ©couvrant les premiĂšres pages. L’immersion dans l’album y est simple.

En conclusion, cet album se lit avec plaisir. Son principal dĂ©faut est de, finalement, faire peu avancer la trame. En effet, presque cinquante page pour rĂ©cupĂ©rer un bouquin alors qu’on est dĂ©jĂ  sur place dĂšs la premiĂšre d’entre elles. Il faut faire attention Ă  ne pas donner trop d’importance aux personnages au dĂ©triment de la trame. Dans ce type d’ouvrage, la quĂȘte reste un aspect important de la lecture. Les protagonistes nous sont trĂšs sympathiques. Mais on aimerait bien les voir avancer plus vite


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Note : 13/20

Les ForĂȘts d’Opale, T1 : Le Bracelet de Cohars – Christophe Arleston & Philippe Pellet

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Titre : Les ForĂȘts d’Opale, T1 : Le Bracelet de Cohars
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Mars 2004


Mes premiĂšres aventures dans la fantasy ont eu lieu lors de ma rencontre avec « Lanfeust de Troy ». Je garde d’ailleurs toujours une affection particuliĂšre pour cette sĂ©rie. Le plaisir qu’avait fait naitre cette grande saga m’incitait Ă  m’intĂ©resser Ă  toutes les sĂ©ries nĂ©es de la plume de son scĂ©nariste, Christophe Arleston. C’est ainsi qu’il y a dix ans, j’ai assistĂ© Ă  la parution du premier tome de « Les forĂȘts d’Opale ». A dĂ©couvrir sa couverture, il Ă©tait Ă©vident que la fantasy serait encore la thĂ©matique de cette nouvelle histoire. EditĂ© chez Soleil, cet ouvrage s’intitule « Le bracelet de Cohars ». Arleston s’est associĂ© au dessinateur Pellin.

La trame nous est prĂ©sentĂ©e de la maniĂšre suivante par la quatriĂšme de couverture suivant : « Opale est le monde des forĂȘts. Le clergĂ© de la LumiĂšre y fait rĂ©gner un pouvoir assis sur la puissance des Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit rĂ©aliser la ProphĂ©tie et fait revenir les Titans pour libĂ©rer les Cinq Royaumes
 AidĂ© du barde Urfold, de la folie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongĂ© dans une aventure oĂč se joue le destin d’un monde
 »

La trame gĂ©nĂ©rale utilise les codes classiques de la fantasy. On dĂ©couvre un adolescent qui se rĂ©vĂšle ĂȘtre l’élu d’une prophĂ©tie et dont le rĂŽle semble de plus ou moins sauver le monde. Il va sans dire qu’il ne maĂźtrise pas parfaitement son pouvoir et que ses aventures vont lui servir de chemin initiatique. Tout cela a Ă©tĂ© utilisĂ© de nombreuses fois de la littĂ©rature mais n’est-ce pas dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes
 J’étais donc curieux de dĂ©couvrir ce nouvel univers et ses protagonistes.

On ne s’ennuie pas une seconde.

La rĂ©ussite de ce type d’histoire rĂ©side en grande partie dans la qualitĂ© de son « casting ». Si les personnages sont trop fades, on ne s’implique pas dans la trame et donc la lecture manque d’attrait. Le groupe que nous nous apprĂȘtons Ă  suivre est un trio qui, comme les mousquetaires, accueille parfois un quatriĂšme acolyte. Le personnage central se prĂ©nomme Darko. Il travaillait le verre dans un village perdu dans la forĂȘt jusqu’à ce que son oncle vienne le rattraper avec son destin. Urfold est un personnage haut en couleur qui semble possĂ©der de nombreuses cordes Ă  son arc. Il est accompagnĂ©e de la ravissante et plantureuse Sleilo qui en plus de ses talents de jongleuse et des formes gĂ©nĂ©reuses paraĂźt possĂ©der des savoir-faire traditionnellement peu fĂ©minins. Le dernier loustic est Ghörg est un dĂ©mon, vague cousin d’HĂ©bus pour adepte de « Lanfeust de Troy ».

Le dĂ©faut de nombreux premiers tomes est de ne servir que d’introduction et de nous offrir quelques informations mais bien peu d’action. « Le bracelet de Cahors » ne relĂšve pas de ces opus-lĂ . En effet, les Ă©vĂ©nements se succĂšdent Ă  un rythme soutenu. On ne s’ennuie pas une seconde. La densitĂ© du propos fait qu’on n’a aucun mal Ă  s’immerger dans ce nouvel univers. Lorsque l’on termine la lecture, on a l’impression d’ĂȘtre Ă  Opale depuis bien plus longtemps que ces quelques pages.

Les dĂ©cors sont plutĂŽt rĂ©ussis. Bien qu’assez classiques, ils habillent parfaitement les pĂ©rĂ©grinations de nos hĂ©ros. De plus, mĂȘme si les personnages restent humains, les quelques rencontres originales avec les autochtones sont agrĂ©ables. Le trait de Pellet est sympathique et rend notre lecture assez captivante. Son style est sans rĂ©elle surprise mais est suffisamment soignĂ© pour donner une rĂ©elle existence aux personnages. Les couleurs sont vives et participent Ă  la bonne ambiance qui se dĂ©gage des pages de l’album.

En conclusion, la dĂ©couverte de ce nouveau monde est positive. « Le bracelet de Cohars » est un premier tome rĂ©ussi et pose des jalons intĂ©ressants. Je me rappelle avoir terminĂ© ma premiĂšre lecture avec une rĂ©elle curiositĂ© de connaitre la suite des aventures de Darko et ses acolytes. Depuis, mes attentes ont eu une rĂ©ponse. Mais cela est un autre histoire


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Note : 14/20

LĂ©gendes de la Garde, T3 : La hache noire – David Petersen

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Titre : LĂ©gendes de la garde, T3 : La hache noire
Scénariste : David Petersen
Dessinateur : David Petersen
Parution : Janvier 2014


« LĂ©gendes de la Garde » est un recueil nous contant les aventures de souris. En effet, l’auteur, David Petersen, nous fait dĂ©couvrir le quotidien de la sociĂ©tĂ© des cĂ©lĂšbres rongeurs. Il nous immerge donc dans un monde forestier dans lequel existent des citĂ©s habitĂ©es par ces petits animaux. Le milieu est hostile et donc la survie de tout ce petit monde nĂ©cessite une protection. C’est pour cela qu’est nĂ©e la Garde et ce sont dans les aventures de ses membres que nous plonge chaque tome de cette sĂ©rie. « La Hache Noire » est le troisiĂšme et dernier en date de ces Ă©pisodes. Il est paru en France en janvier dernier. Il est Ă©ditĂ© chez Gallimard. Il est d’un format peu classique. De forme carrĂ©e, il se compose de cent cinquante-cinq planches. La couverture nous prĂ©sente un trio de souris dont celle du centre tient fiĂšrement une arme qui doit ĂȘtre la fameuse Hache Noire Ă©voquĂ©e dans le titre.

Le site www.fnac.com propose le rĂ©sumĂ© suivant : « Au printemps 1115, le jeune Celanawe se voit investi d’une mission : escorter Em, sa derniĂšre parente, pour retrouver la Hache noire. Cette arme mythique, qui passe de main en main depuis la nuit des temps, a Ă©tĂ© forgĂ©e par un mystĂ©rieux ancĂȘtre, et quiconque la porte doit veiller secrĂštement sur le peuple des souris. Une quĂȘte qui entraine Celanawe au-delĂ  du danger, vers les mers inconnues et les contrĂ©es lointaines
 L’épopĂ©e fondatrice des LĂ©gendes de la Garde ! » 

LegendesDeLaGarde3b1Les Ă©vĂ©nements de ce troisiĂšme tome sont antĂ©rieurs de ceux des deux prĂ©cĂ©dents de plusieurs dizaines d’annĂ©es. La consĂ©quence logique est que la lecture de cet album peut se faire sans avoir lu les deux Ă©pisodes suivants. MalgrĂ© tout, une connaissance grossiĂšre de la sociĂ©tĂ© des souris permet une immersion plus aisĂ©e et plus profonde. De plus, la lecture de cet ouvrage peut convenir Ă  un public trĂšs large. Les plus jeunes prendront plaisir Ă  suivre les pĂ©rĂ©grinations de ces petits hĂ©ros, les plus ĂągĂ©s savoureront les arcanes du monde qui abritent tous ces personnages.

La datation indique clairement que l’intrigue s’inscrit dans un univers mĂ©diĂ©val. Par contre, l’auteur a fait le choix de ne pas s’orienter vers la fantasy. On ne trouve ni magie, ni crĂ©atures fantastiques ou imaginaires. Les adeptes du Moyen-Âge retrouveront donc avec plaisir des combats Ă  l’épĂ©e, des soldats avec une cape, des villes fortifiĂ©es, des altesses royales. Tous les protagonistes sont des animaux. Par contre, ils ne sont pas tous des souris. Il y a des furets, des lapins, des corbeaux et j’en passe
 L’architecture s’approche de celle qu’on imagine ayant abritĂ© nos trĂšs lointains ancĂȘtres. Le travail sur les dĂ©cors de la part de l’auteur est assez remarquable. Avec un style particulier, il arrive Ă  offrir beaucoup de dĂ©tails aux lieux et aux seconds plans. Cela permet au lecteur de voyager aisĂ©ment dans les artĂšres de ce monde Ă  la fois hostile et fabuleux.

La narration se dĂ©compose en neuf parties : un prologue, six chapitres, un Ă©pilogue et des annexes. Cela s’explique par le fait que la premiĂšre parution de l’histoire s’est faite en petit fascicule indĂ©pendant. Chaque chapitre offre donc une page de rĂ©sumĂ© des Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents. Il remet ainsi en perspective les enjeux en cours. Ce dĂ©coupage est une excellente chose. Cela rend la trame dense. Chaque partie apporte son lot d’évĂ©nements et de rĂ©vĂ©lations. MalgrĂ© la longueur globale de l’ouvrage, Ă  aucun moment, l’intensitĂ© ne diminue. Les pages se lisent avec plaisir et dĂ©filent sans mal. La quĂȘte menĂ©e par les hĂ©ros est relativement prenante. Je n’ai eu aucun mal Ă  emboiter leurs pas. On pourra toujours regretter que l’intrigue ne soit pas plus originale et se montre un petit peu moins classique. A contrario, il est toujours agrĂ©able qu’une histoire se dĂ©roule au douziĂšme siĂšcle utilise les codes de son Ă©poque.

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La qualitĂ© du travail graphique de David Petersen est Ă  signaler. Mon contact avec son trait dans le premier tome n’avait Ă©tĂ© un coup de foudre. Mais au fur et Ă  mesure de mon immersion dans son univers, j’ai appris Ă  l’apprĂ©hender son style et ce troisiĂšme opus m’a offert un vrai plaisir pour les yeux. Que ce soit les dĂ©cors ou les personnages, ils sont superbes et subliment l’épopĂ©e des protagonistes. Les couleurs sont Ă©galement habilement choisies et ajoutent davantage de personnalitĂ© Ă  l’ensemble.

Pour conclure, ce tome s’inscrit dans la lignĂ©e des deux prĂ©cĂ©dents. J’aurais d’ailleurs tendance Ă  dire que chacun Ă©pisode est meilleur que le prĂ©cĂ©dent. Cela attise donc ma curiositĂ© en pensant Ă  la parution du prochain opus. Mais en attendant, je vous conseille de partir Ă  la dĂ©couverte de ces petits rongeurs dont les aventures ne vous laisseront pas insensibles


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Note : 14/20

LĂ©gendes de la Garde, T2 : Hiver 1152 – David Petersen

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Titre : LĂ©gendes de la Garde, T2 : Hiver 1152
Scénariste : David Petersen
Dessinateur : David Petersen
Parution : Janvier 2011


A NoĂ«l dernier, mon frĂšre m’a offert l’ouvrage « LĂ©gendes de la Garde – Automne 1152 ». Il s’agissait d’un recueil d’histoires mettant en Ɠuvre des souris organisĂ©es en sociĂ©tĂ© pour survivre dans un univers hostile. J’avais Ă©tĂ© plutĂŽt sĂ©duit par l’univers crĂ©Ă© par l’auteur nommĂ© David Petersen. J’ai donc dĂ©cidĂ© de m’offrir la suite des aventures de ces rongeurs intitulĂ©s logiquement « LĂ©gendes de la Garde – Hiver 1152 ». EditĂ© chez Gallimard dans un ravissant ouvrage Ă  la forme presque carrĂ©e, cet album se compose de plus de cent cinquante pages. La parution du bouquin date du dĂ©but de l’annĂ©e deux mille onze. Son prix avoisine vingt euros. La couverture nous prĂ©sente une souris au pelage gris. Elle fume la pipe. Elle a le dos chargĂ© et affronte une tempĂȘte de neige. L’atmosphĂšre hivernale nous envahit immĂ©diatement. Il ne reste plus qu’à s’y plonger immĂ©diatement en attaquant notre lecture.

La quatriĂšme de couverture ne nous offre qu’une illustration nous prĂ©sentant quatre souris en train de lutter dans cette tempĂȘte de neige. C’est en dĂ©couvrant l’avant-propos qui prĂ©cĂšde l’histoire qu’on peut dĂ©couvrir un rĂ©sumĂ© de la trame : « La saison des glaces s’est installĂ©e sur les territoires. La Garde est Ă  court de vivres et de mĂ©dicaments. La petite Ă©quipe d’aventuriers doit se sĂ©parer et se rĂ©soudre Ă  de terribles choix. Toutes les grandes sociĂ©tĂ©s savent relevĂ©s les dĂ©fis qui se prĂ©sentent, et la Garde ne fait pas exception. Avec abnĂ©gation, ses membres rĂ©sistent au temps et bravent les prĂ©dateurs. Face aux Ă©preuves de l’hiver, leur hĂ©roĂŻsme paraĂźt plus Ă©clatant encore. »

Des codes proches de la fantasy

Cet ouvrage est relativement grand public. Il utilise des codes finalement proches de la fantasy. En effet, le fonctionnement de la sociĂ©tĂ© prĂ©sentĂ©e se rapproche de nos repĂšres mĂ©diĂ©vaux. La Garde qui se compose donc de souris dont la mission est de protĂ©ger voit ses membres ĂȘtre armĂ©s d’épĂ©e et habillĂ©s d’une cape. On utilise une nouvelle fois des repĂšres chevaleresques. Sur ce plan-lĂ , les adeptes du genre verront leur intĂ©rĂȘt chatouillĂ©. La narration se dĂ©compose en six chapitres. Chacun est prĂ©cĂ©dĂ© d’une page faisant le point sur l’état de l’intrigue. Cela permet Ă  l’histoire de voir ses Ă©tapes bien marquĂ©s et son cheminement marquĂ©. Cela participe Ă  l’atmosphĂšre particuliĂšre qui accompagne notre lecture.

Le fil conducteur est relativement simple. L’hiver est rude et les rĂ©serves viennent Ă  manquer. Les meilleurs Ă©lĂ©ments de la Garde se voient confier la mission d’assurer l’approvisionnement. On suit donc un groupe de souris qui ne nous sont pas inconnues. En effet, elles Ă©taient dĂ©jĂ  au centre de l’histoire dans l’opus prĂ©cĂ©dent. Au-delĂ  de la mĂ©tĂ©o compliquĂ©e, de nombreuses Ă©preuves vont se trouver sur leur chemin et attiser ainsi notre curiositĂ©. La richesse de l’histoire va donc rĂ©sider dans la variĂ©tĂ© des Ă©preuves qui vont ĂȘtre soumises Ă  nos hĂ©ros. Dans le premier ouvrage de la sĂ©rie, mon regret avait Ă©tĂ© que la richesse animaliĂšre qui habite dans l’univers des souris Ă©tait sous-exploitĂ©e. On avait le sentiment que les rongeurs vivaient seuls dans la forĂȘt. Dans ce nouvel album, l’auteur exploite davantage les prĂ©dateurs, adversaires ou acolytes des souris. Cela offre davantage d’originalitĂ© Ă  l’histoire et permet des surprises et des scĂšnes plus variĂ©es. C’est une agrĂ©able Ă©volution.

Du cĂŽtĂ© des dessins, on retrouve le trait de David Petersen que j’avais dĂ©couvert dans l’ouvrage prĂ©cĂ©dent. Je le trouve plutĂŽt rĂ©ussi dans le sens oĂč on n’a aucun mal Ă  reconnaitre chaque souris malgrĂ© leur forte ressemblance apparente. Il arrive Ă  leur gĂ©nĂ©rer une rĂ©elle identitĂ© graphique. C’est une rĂ©elle performance. De plus, je trouve que les paysages hivernaux prennent une ampleur que l’automne ne possĂ©dait pas. Je trouve qu’il se dĂ©gage une atmosphĂšre prenante et rĂ©aliste qui habite intensĂ©ment notre lecture. L’usage des couleurs est subtile et participe activement Ă  cette rĂ©ussite.

En conclusion, je ne regrette pas de m’ĂȘtre offert ce bouquin. J’ai passĂ© un vrai bon moment de lecture. Mon intĂ©rĂȘt n’a cessĂ© de croĂźtre tout au long des cent cinquante pages qui composent cette histoire. Je trouve cet ouvrage de meilleure qualitĂ© que le prĂ©cĂ©dent que j’avais pourtant trouvĂ© agrĂ©able. Je suis donc curieux de savoir si David Petersen a l’intention de donner une suite aux lĂ©gendes de la Garde. Une chose est certaine : si c’est le cas, je partirais Ă  leur rencontre avec joie. Mais cela est une autre histoire
 

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Note : 14/20