Saveur coco

SaveurCoco


Titre : Saveur Coco
Scénariste : Renaud Dillies
Dessinateur : Renaud Dillies
Parution : Septembre 2013


Les albums Ă©crits par Renaud Dillies ont la capacitĂ© de me bouleverser. La lecture de AbĂ©lard ou Betty Blues ne m’ont pas laissĂ© indemne. Il s’agit d’histoires trĂšs intenses Ă©motionnellement. J’étais donc enchantĂ© de voir apparaĂźtre dans les libraires son dernier opus sorti le cinq septembre dernier. Il s’intitule Saveur Coco. Comme toujours, il s’agit d’un trĂšs bel objet de quatre-vingts pages. La couverture est trĂšs rĂ©ussie. Elle prĂ©sente un oiseau et un renard en train de marcher dans le dĂ©sert. Le seul lien avec le titre semble ĂȘtre la noix de coco que tient dans ses mains l’un des personnages. L’ouvrage est accompagnĂ© d’une Ă©tiquette indiquant que ce bouquin est « plus poĂ©tique que Le Petit Prince ». Ce n’est pas rien mĂȘme si je ne suis pas un grand fan de l’Ɠuvre de Saint-ExupĂ©ry.  Continuer la lecture de « Saveur coco »

Mon ami Dahmer

MonAmiDahmer


Titre : Mon ami Dahmer
Scénariste : Derf Backderf
Dessinateur : Derf Backderf
Parution : FĂ©vrier 2013


Mon ami Dahmer est un ouvrage dont la sortie en mars dernier n’a pas laissĂ© les bĂ©dĂ©philes indiffĂ©rents. EditĂ© chez Ca et LĂ , il est l’Ɠuvre de l’auteur amĂ©ricain Derf Backderf. Il se compose d’environ deux cents pages. Son prix avoisine vingt euros. Mais ce ne sont pas ses caractĂ©ristiques administratives qui ont fait sortir ce bouquin du lot mais sa thĂ©matique. Le personnage qui donne son titre au livre est un cĂ©lĂšbre tueur en sĂ©rie. Il se rĂ©vĂšle que Backderf l’a cĂŽtoyĂ© au lycĂ©e. Son point de vue narratif s’avĂšre donc intĂ©ressant et original. C’est pour cette raison et pour avoir lu nombre de critiques Ă©logieuses que j’ai dĂ©cidĂ© de dĂ©couvrir cet album finalement assez unique dans son genre
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Blacksad, T5 : Amarillo

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Titre : Blacksad, T5 : Amarillo
Scénariste : Juan Diaz Canales
Dessinateur : Juanjo Guarnido
Parution : Novembre 2013


« Blacksad » est de loin l’une de mes sĂ©ries cultes. DĂšs le premier tome, « Quelque part entre les ombres », Diaz CanalĂšs (au scĂ©nario) et Guarnido (au dessin) ont su crĂ©er une Ɠuvre forte et pleine de personnalitĂ©. Plus encore, chaque tome possĂšde sa thĂ©matique propre et son ambiance, ce qui fait que chacun prĂ©fĂšrera certainement certains opus Ă  d’autres. Cependant, le niveau gĂ©nĂ©ral est Ă  chaque fois trĂšs Ă©levĂ©. Ce cinquiĂšme tome, intitulĂ© « Amarillo », est toujours publiĂ© chez Dargaud et propose 56 pages de lecture avec notre chat dĂ©tective.  Continuer la lecture de « Blacksad, T5 : Amarillo »

Paco les mains rouges, T1 : La grande terre

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Titre : Paco les mains rouges, T1 : La grande terre
Scénariste : Fabien Vehlmann
Dessinateur : Eric Sagot
Parution : Septembre 2013


Ayant entendu du bien de cet ouvrage, je me suis procurĂ© Ă  la bibliothĂšque « Paco les mains rouges ». Quelle fut ma frustration de m’apercevoir que ce n’était que le premier tome d’un diptyque ! Certes, c’est marquĂ© Ă  l’intĂ©rieur et un petit « 1 » trĂšs discret est notĂ© sur la tranche, mais tout laisse penser qu’il s’agit d’un one-shot
 Une fois compris cela, j’ai laissĂ© ma frustration de cĂŽtĂ© pour m’intĂ©resser Ă  ce livre scĂ©narisĂ© par Fabien Vehlmann. Ce dernier m’ayant autant déçu qu’enchantĂ©, je me lançais dans l’histoire sans vĂ©ritable a priori. Quant au dessinateur, Eric Sagot, il m’était inconnu jusqu’alors. Le tout est un album classique de 56 pages publiĂ© chez Dargaud.  Continuer la lecture de « Paco les mains rouges, T1 : La grande terre »

Goliath

Goliath


Titre : Goliath
Scénariste : Tom Gauld
Dessinateur : Tom Gauld
Parution : Mai 2013


Ayant beaucoup entendu parler de Tom Gauld ces derniers temps ainsi que de son dernier ouvrage intitulĂ© « Goliath », je me suis dĂ©cidĂ© Ă  dĂ©couvrir l’univers de cet auteur britannique. Son livre est paru Ă  L’Association, dans la collection EspĂŽlette. C’est un format A5 qui nous est proposĂ©, avec prĂšs de 90 pages de lecture.  Continuer la lecture de « Goliath »

Carnet du PĂ©rou

CarnetDuPerou


Titre : Carnet du PĂ©rou, sur la route de Cuzco
Scénariste : Fabcaro
Dessinateur : Fabcaro
Parution : Octobre 2013


Lorsque « Carnet du PĂ©rou » est sorti, j’ai pestĂ© contre Fabcaro. Qu’est-ce qui avait piquĂ© l’auteur pour partir dans un carnet de voyage ? Bien mal m’en a pris, puisque le dessinateur avait crĂ©Ă© une supercherie avec ce livre. Il Ă©tait temps de rattraper mon retard sur ce bouquin, publiĂ© logiquement chez 6 pieds sous terre. Continuer la lecture de « Carnet du PĂ©rou »

In God we trust

InGodWeTrust


Titre : In God we trust
Scénariste : Winshluss
Dessinateur : Winshluss
Parution : Novembre 2013


AprĂšs avoir rafflĂ© un Fauve d’Or au Festival Internationale de la Bande-DessinĂ©e d’AngoulĂȘme en 2009 pour « Pinocchio », Winshluss Ă©tait forcĂ©ment trĂšs attendu. Cinq longues annĂ©es plus tard, il accouche de « In God we trust », un pavĂ© d’une centaine de pages proposant une relecture de la Bible, que l’on devine bien trash. Le tout paraĂźt aux Ă©ditions Les Requins Marteaux et coĂ»te la bagatelle de 25 euros. Continuer la lecture de « In God we trust »

Le guide du mauvais pĂšre, T1

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Titre : Le guide du mauvais pĂšre, T1
Scénariste : Guy Delisle
Dessinateur : Guy Delisle
Parution : Janvier 2013


Guy Delisle est un auteur canadien qui s’est fait connaĂźtre dans le petit monde de la bande-dessinĂ©e par ses rĂ©cits de voyage dans des pays tous plus intĂ©ressants les uns que les autres. Il a atteint la consĂ©cration avec « Chroniques de JĂ©rusalem », aurĂ©olĂ© d’un Fauve d’Or au Festival International de la Bande-DessinĂ©e d’AngoulĂȘme en 2012. Fort de cette reconnaissance, il dĂ©cide alors de mettre en pause ses rĂ©cits de voyages pour proposer « Le guide du mauvais pĂšre », un ouvrage autobiographique bien plus lĂ©ger. Le tout paraĂźt chez Shampooing, dans un format manga. Cela pĂšse quand mĂȘme 190 pages pour une dizaine d’euros.

Ce qui marque d’emblĂ©e est l’aspect bloguesque de l’ensemble. On est dans la pure anecdote pĂšre/enfant dessinĂ© avec un trait simple et sans fioritures. Ainsi, les « cases » sont nombreuses, les blancs importants. Tout se passe donc essentiellement dans le dialogue (et les silences qui en font partie). Le tout en lien avec son fils (l’aĂźnĂ©) et sa fille (plus jeune).

Un auteur attendu au tournant

J’avoue que j’attendais un peu Delisle au tournant. Ses livres ayant une part d’intĂ©rĂȘt non-nĂ©gligeable liĂ©e au cĂŽtĂ© documentaire, j’étais un peu curieux de voir ce que pouvait donner un ouvrage purement humoristique. Force est de constater que c’est plutĂŽt rĂ©ussi. MĂȘme si le thĂšme du pĂšre indigne et cynique n’est pas nouveau, l’auteur possĂšde un vrai talent dans les rĂ©parties et les situations. Quant Ă  savoir oĂč est la part de vrai lĂ -dedans
 Les anecdotes font donc mouche, les chutes sont drĂŽles et, chose Ă  signaler, les dialogues aussi. Les situations sont souvent assez longues, mĂȘme si le format du livre donne des impressions de longueur un peu biaisĂ©es.

Cependant, force est de constater que le livre se lit un peu vite, et ce malgrĂ© les 190 pages. Le dessin trĂšs simple, les nombreux silences, le fait qu’il n’y ait en moyenne que deux dessins par page donnent un rythme de lecture bien trop soutenu. Et la frustration guette Ă  la fin de l’ouvrage. Pas Ă©tonnant qu’un tome deux soit sorti depuis. On atteint un peu la limite de ces livres typĂ©s blog. En recueil, ce n’est pas forcĂ©ment toujours adaptĂ©. Le mĂȘme sentiment m’avait touchĂ© lorsque j’avais dĂ©couvert les recueils de Bastien VivĂšs dans la mĂȘme collection. Certes, chaque livre n’est pas bien cher, mais l’ensemble est excessif.

Au final, ce « Guide du mauvais pĂšre » montre que Guy Delisle est tout Ă  fait capable de sĂ©duire sans le background d’un pays exotique. Son humour fait mouche et la lecture est un vrai plaisir. Cependant, Ă  10 euros le bouquin, vous risquez de rester un peu sur votre faim Ă  la fermeture de l’ouvrage. A vous de voir.

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Astérix, T35 : Astérix chez les Pictes

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Titre : Astérix, T35 : Astérix chez les Pictes
Scénariste : Jean-Yves Ferri
Dessinateur : Didier Conrad
Parution : Octobre 2013


Cette annĂ©e marquera une date importante de la bande dessinĂ©e française. C’est en effet la premiĂšre fois que les aventures des deux plus cĂ©lĂšbres gaulois ne sont nĂ©s ni de la plume de RenĂ© Goscinny ni de celle d’Albert Uderzo. C’est Ă  Jean-Yves Ferri et Didier Conrad qu’a Ă©tĂ© confiĂ©e la mission d’offrir un second souffle Ă  des mythes du neuviĂšme art. Tout le monde Ă©tait quasiment d’accord sur le fait que la magie de la sĂ©rie avait disparu avec son scĂ©nariste original. Son acolyte n’a jamais eu le talent d’écriture suffisant pour faire perdurer la qualitĂ© des premiers opus. La parution de AstĂ©rix chez les Pictes le vingt-quatre octobre dernier gĂ©nĂ©rait donc une curiositĂ© certaine. D’ailleurs, cela a fait que je me suis offert mon premier album de la saga depuis des annĂ©es.

Le site Bd Gest’ propose le rĂ©sumĂ© suivant : « Les Pictes ? Oui, les Pictes ! Ces peuples de l’ancienne Ecosse, redoutables guerriers aux multiples clans, dont le nom, donnĂ© par les Romains, signifie littĂ©ralement « les hommes peints ». AstĂ©rix chez les Pictes promet donc un voyage Ă©pique vers une contrĂ©e riche de traditions, Ă  la dĂ©couverte d’un peuple dont les diffĂ©rences culturelles se traduiront en gags et jeux de mots mĂ©morables. » 

J’associe le nom de Jean-Yves Ferri Ă  la sĂ©rie Le retour Ă  la terre dont les diffĂ©rents Ă©pisodes m’ont procurĂ© moult fous rires. Je trouvais donc ce choix judicieux de lui confier le scĂ©nario de ce nouvel album. La qualitĂ© de son Ă©criture, son sens de la rĂ©partie et la drĂŽlerie de ses dialogues me laisser croire en sa capacitĂ© Ă  s’inscrire dans la lignĂ©e de son illustre prĂ©dĂ©cesseur, RenĂ© Goscinny. Par contre, je ne connaissais le travail de Conrad que de rĂ©putation. Je n’avais jusqu’alors jamais eu l’occasion de le dĂ©couvrir. NĂ©anmoins, le fait qu’Uderzo soit encore Ă  ses cĂŽtĂ©s garantissait une continuitĂ© dans le dessin.

Jouer sur les coutumes locales

Les auteurs ont choisi un squelette narratif classique pour leur grande premiĂšre. En effet, offrir un voyage Ă  AstĂ©rix et ObĂ©lix dans une contrĂ©e Ă©trangĂšre n’est pas original. NĂ©anmoins, ce n’est pas une mauvaise idĂ©e. Les pĂ©rĂ©grinations de nos deux gaulois en Hispanie, Corse, Belgique, HelvĂ©tie ou en Grande-Bretagne font partie de mes prĂ©fĂ©rĂ©es. Cette option permet de jouer sur les coutumes locales. Les Pictes Ă©tant les Ă©cossais actuels, on pouvait supposer que le kilt ou encore le monstre du Loch Ness seraient de sortie. La lecture offre de bonnes surprises dans le domaine. Certains clichĂ©s des autochtones sont exploitĂ©s. Je me suis laissĂ© porter malgrĂ© le cĂŽtĂ© rĂ©pĂ©titif de certains d’entre eux. Certaines blagues font sourire mĂȘme si on ne retrouve pas la densitĂ© des meilleurs Ă©pisodes de la sĂ©rie. Par contre, je trouve plutĂŽt bien construite la relation toujours dĂ©calĂ©e entre ObĂ©lix et les us et coutumes Ă©trangĂšres.

L’histoire ne dĂ©note pas non plus par son originalitĂ©. Un Picte exilĂ© se doit d’aller reconquĂ©rir sa belle pour Ă©viter la prise de pouvoir d’un chef manipulateur et vil. Les Ă©vĂ©nements s’enchainent Ă  un rythme rĂ©gulier et toutes les Ă©tapes prĂ©visibles sont respectĂ©es. A aucun moment, je n’ai Ă©tĂ© pris par surprise. Les auteurs naviguent sur des rails bien tracĂ©s. Ils ne cherchent pas Ă  rĂ©volutionner le genre. Au contraire, ils se montrent trĂšs respectueux de l’institution. Bon nombre de scĂšnes rappellent certains moments vĂ©cus en lisant les albums prĂ©cĂ©dents. Je ne leur reproche pas du tout cette dĂ©marche dans le sens oĂč il me paraissait impossible de rĂ©volutionner le genre.

Le nouveau duo Ă©tait Ă©galement attendu sur ses textes. Goscinny est cĂ©lĂšbre pour ses jeux de mots et ses calembours. Ferri fait de gros efforts sur ce plan-lĂ . Rares sont les pages sans second degrĂ©. Certains sont plus rĂ©ussis que d’autres mais le bilan reste trĂšs positif par rapport aux rĂ©centes parutions de la sĂ©rie. Ma deuxiĂšme lecture m’a d’ailleurs permis de profiter davantage de cet aspect. NĂ©anmoins, les blagues de cet opus font davantage sourire que rire. C’est toujours mieux que les derniers albums rĂ©digĂ©s par Uderzo qui en devenaient pathĂ©tiques dans le domaine.

Au final, AstĂ©rix chez les Pictes rĂ©ussit correctement sa mission. Il avait pour objectif d’arrĂȘter la terrible chute opĂ©rĂ©e depuis une petite dizaine d’album. Il est atteint. NĂ©anmoins, il faudra attendre le prochain opus pour savoir si Ferri et Conrad peuvent redonner entiĂšrement ses lettres de noblesse Ă  ce mastodonte du neuviĂšme art. C’est tout le mal que je leur souhaite


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Kililana song, T2

KililanaSong2


Titre : Kililana song, T2
Scénariste : Benjamin Flao
Dessinateur : Benjamin Flao
Parution : Octobre 2013


Le premier tome de  Kililana song » m’avait laissĂ© un sentiment mitigĂ©. J’avais Ă©tĂ© captĂ© par l’ambiance, le dessin et cette chronique de la vie sur un archipel du Kenya. Mais le fil rouge, le liant de l’ensemble me semblait encore bien tĂ©nu. Ça tombait bien, la fin de la premiĂšre partie commençait Ă  relier les histoires entre elles. L’occasion d’un final rĂ©ussi ? La seconde partie clĂŽt le dyptique en 130 nouvelles pages. Le tout est publiĂ© chez Futuropolis et rĂ©alisĂ© par Benjamin Flao.

Le personnage principal est NaĂŻm. EmbarquĂ© sur une embarcation de fortune Ă  son insu par un vieil homme, il va ĂȘtre mis devant les croyances ancestrales de la rĂ©gion. D’autres intrigues se dĂ©veloppent : un navigateur, un expatriĂ© droguĂ©, un investisseur, une prostituĂ©, un vieil homme droguĂ© lui aussi, un frĂšre bigot
 Benjamin Flao n’est pas avare d’intrigues et de personnages, au point de diluer un peu l’intĂ©rĂȘt. À multiplier les histoires, il nous perd dans les mĂ©andres de son scĂ©nario.

Un final un peu confus.

KililanaSong2aL’histoire de NaĂŻm, plutĂŽt drĂŽle, prend ici un tour fantastique. Beaucoup de discours et beaucoup moins d’action. Sur terre, les intrigues avancent plus ou moins sans que l’on sache trop vers oĂč l’on va. Et Ă  la fermeture de l’ouvrage, on constate que certaines histoires ne sont pas vraiment refermĂ©es et disposaient d’un intĂ©rĂȘt finalement limitĂ©. L’auteur s’est clairement Ă©parpillĂ©. Il faut dire qu’avec 250 pages au compteur, il y avait de quoi faire. Mais en se concentrant sur son sujet, l’ouvrage aurait certainement Ă©tĂ© plus lisible. LĂ , on a presque l’impression de suivre des histoires parallĂšles sans vĂ©ritable lien entre elles.

Reste une chronique sociale particuliĂšrement dĂ©paysante. On retrouve une ville de pĂȘcheur avec tous les alĂ©as de ce genre d’endroits. Alors que le lieu ne paraissait dĂ©jĂ  pas folichon, voilĂ  que l’on parle de l’industrialiser. Benjamin Flao ajoute sur le tard une veine Ă©cologique Ă  son ouvrage.

Si le dessin Ă©tait indĂ©niablement le point fort de la premiĂšre partie, c’est toujours le cas. Plus encore, Benjamin Flao varie les techniques pour donner un rĂ©sultat plus diversifiĂ© selon les situations. Reste la lumiĂšre, la chaleur, que l’on ressent sur les peaux des personnages. Sa reprĂ©sentation des Ă©pisodes fantastiques est remarquable, de mĂȘme que celle de la tempĂȘte qui sĂ©vit dans l’ouvrage. Du grand travail.

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« Kililana song » me laisse un goĂ»t d’inachevĂ©. La chronique du lieu et l’atmosphĂšre qui s’en dĂ©gage est vraiment remarquable, mais le fil rouge manque d’intensitĂ© et de clartĂ©. Certaines intrigues finissent trop rapidement (voir restent des impasses) et l’épilogue est un peu tirĂ© par les cheveux. Une Ɠuvre symptomatique de l’époque : beaucoup de pagination et une difficultĂ© Ă  la concision. Dommage.

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