Titre : Litteul Kevin, T9
Scénariste : Coyote
Dessinateur : Coyote
Parution : Décembre 2010
RĂ©cemment est sorti le 9Ăšme tome de « Litteul Kevin » par Coyote. AprĂšs un tome se terminant par lâapparition du pĂšre de Chacal, on Ă©tait en droit dâespĂ©rer de nouveaux rebondissements dans la vie de notre petite famille.
« Litteul Kevin », câest lâhistoire de Kevin, jeun garçon, de son pĂšre biker Chacal et de sa plantureuse mĂšre Sophie. Ce qui mâa marquĂ© dâemblĂ©e, câest le retour au noir et blanc. Coyote maĂźtrisant parfaitement cette technique, câest une heureuse nouvelle. Les effets de matiĂšre, les ombres, tout est remarquablement reproduit Ă lâencre de chine, dans un style trĂšs caricatural. Lâauteur fait fi des proportions et des poses naturelles. Tout est exagĂ©rĂ©, du nez de Chacal, Ă la poitrine de Sophie. Le dessin colle parfaitement Ă lâesprit de la sĂ©rie car tout y est excessif. Lâesprit de farce de la sĂ©rie est parfaitement conservĂ©. Cet esprit, câest la famille et les amis, le tout saupoudrĂ© dâune bonne pincĂ©e dâimmaturitĂ©.
Un retour bienvenu au noir et blanc.
Lâalbum se prĂ©sente sous forme dâhistoires de 3 Ă 9 pages, chaque histoire prĂ©sentant une chute Ă la fin. Un des reproches faits Ă la sĂ©rie est son essoufflement. Il est vrai que depuis quelques tomes, on rigole de façon moins franche aux blagues de lâami Coyote. Les chutes sont moins Ă©videntes, les jeux de mots moins frĂ©quents. Le tout reste trĂšs sympathique et il nâest pas rare de rigoler un bon coup devant lâattitude de nos bikers prĂ©fĂ©rĂ©s. On lit cette BD avec le mĂȘme plaisir que lâon aurait Ă retrouver de vieux amis. Il y a une vraie tendresse de la part de Coyote dans le traitement de ses personnages.
On retrouvera donc avec plaisir toute la panoplie des personnages secondaires : CacahouĂšte, Hulk, Vanessa, le voisin, Frida⊠Lâapparition du grand-pĂšre permet dâajouter quelques histoires, mais sans excĂšs. Sa trop grande similitude avec son fils Chacal le cantonnera forcĂ©ment Ă un rĂŽle orientĂ© « tel pĂšre, tel fils ». Son intĂ©gration est en tout cas rĂ©ussie et donne lieu Ă des scĂšnes sympas, sans pathos excessif. Chez Coyote, quand on pleure dans une case, câest que lâon va donner une baffe dans la suivanteâŠ
Si vous ne connaissez pas « Litteul Kevin », je vous conseille de vous orienter vers les tomes les plus anciens. Bien que ce dernier opus puisse ĂȘtre lu indĂ©pendamment des autres, il est nĂ©cessaire de connaĂźtre les protagonistes afin dâen profiter un maximum. Ce tome, sans ĂȘtre indispensable, continue la sĂ©rie avec qualitĂ©. On a tendance Ă sourire plus quâĂ rire quâĂ lâaccoutumĂ©e, mais peut-ĂȘtre est-ce seulement le destin des sĂ©ries qui durent. Il est Ă signaler que ma conjointe mâa mâinterdit de lire ce tome le soir au lit, mes rires lâempĂȘchant de dormir⊠Un gage de qualitĂ© ?