Litteul Kevin, T9 – Coyote

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Titre : Litteul Kevin, T9
Scénariste : Coyote
Dessinateur : Coyote
Parution : Décembre 2010


RĂ©cemment est sorti le 9Ăšme tome de « Litteul Kevin » par Coyote. AprĂšs un tome se terminant par l’apparition du pĂšre de Chacal, on Ă©tait en droit d’espĂ©rer de nouveaux rebondissements dans la vie de notre petite famille.

« Litteul Kevin », c’est l’histoire de Kevin, jeun garçon, de son pĂšre biker Chacal et de sa plantureuse mĂšre Sophie. Ce qui m’a marquĂ© d’emblĂ©e, c’est le retour au noir et blanc. Coyote maĂźtrisant parfaitement cette technique, c’est une heureuse nouvelle. Les effets de matiĂšre, les ombres, tout est remarquablement reproduit Ă  l’encre de chine, dans un style trĂšs caricatural. L’auteur fait fi des proportions et des poses naturelles. Tout est exagĂ©rĂ©, du nez de Chacal, Ă  la poitrine de Sophie. Le dessin colle parfaitement Ă  l’esprit de la sĂ©rie car tout y est excessif. L’esprit de farce de la sĂ©rie est parfaitement conservĂ©. Cet esprit, c’est la famille et les amis, le tout saupoudrĂ© d’une bonne pincĂ©e d’immaturitĂ©.

Un retour bienvenu au noir et blanc.

L’album se prĂ©sente sous forme d’histoires de 3 Ă  9 pages, chaque histoire prĂ©sentant une chute Ă  la fin. Un des reproches faits Ă  la sĂ©rie est son essoufflement. Il est vrai que depuis quelques tomes, on rigole de façon moins franche aux blagues de l’ami Coyote. Les chutes sont moins Ă©videntes, les jeux de mots moins frĂ©quents. Le tout reste trĂšs sympathique et il n’est pas rare de rigoler un bon coup devant l’attitude de nos bikers prĂ©fĂ©rĂ©s. On lit cette BD avec le mĂȘme plaisir que l’on aurait Ă  retrouver de vieux amis. Il y a une vraie tendresse de la part de Coyote dans le traitement de ses personnages.

On retrouvera donc avec plaisir toute la panoplie des personnages secondaires : CacahouĂšte, Hulk, Vanessa, le voisin, Frida
 L’apparition du grand-pĂšre permet d’ajouter quelques histoires, mais sans excĂšs. Sa trop grande similitude avec son fils Chacal le cantonnera forcĂ©ment Ă  un rĂŽle orientĂ© « tel pĂšre, tel fils ». Son intĂ©gration est en tout cas rĂ©ussie et donne lieu Ă  des scĂšnes sympas, sans pathos excessif. Chez Coyote, quand on pleure dans une case, c’est que l’on va donner une baffe dans la suivante


Si vous ne connaissez pas « Litteul Kevin », je vous conseille de vous orienter vers les tomes les plus anciens. Bien que ce dernier opus puisse ĂȘtre lu indĂ©pendamment des autres, il est nĂ©cessaire de connaĂźtre les protagonistes afin d’en profiter un maximum. Ce tome, sans ĂȘtre indispensable, continue la sĂ©rie avec qualitĂ©. On a tendance Ă  sourire plus qu’à rire qu’à l’accoutumĂ©e, mais peut-ĂȘtre est-ce seulement le destin des sĂ©ries qui durent. Il est Ă  signaler que ma conjointe m’a m’interdit de lire ce tome le soir au lit, mes rires l’empĂȘchant de dormir
 Un gage de qualitĂ© ?

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note3

Litteul Kevin, T10 – Coyote

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Titre : Litteul Kevin, T10
Scénariste : Coyote
Dessinateur : Coyote
Parution : Octobre 2013


Fin octobre dernier, j’ai eu l’agrĂ©able surprise de dĂ©couvrir qu’un nouveau tome de Litteul Kevin Ă©tait apparu dans les rayons de librairie. Toujours Ă©crit par Coyote, cet ouvrage nous prĂ©sente une couverture fidĂšle Ă  l’esprit de la sĂ©rie. Chacal et sa charmante Ă©pouse sont en trĂšs de faire des grimaces au cĂŽtĂ© de leur grosse moto pendant que leur fils les regarde avec compassion assis sur son casque agrĂ©mentĂ© d’une tĂȘte de mort. Cet opus est Ă©ditĂ© chez Le Lombard et est vendu pour douze euros.

Certains d’entre vous ne sont peut-ĂȘtre pas des familiers de la famille de Kevin. Chacal est un biker dont le boulot est d’ĂȘtre agent de sĂ©curitĂ© avec ses potes du club. Il est mariĂ© Ă  une ravissante femme dont les courbes dĂ©fient les lois de la nature et de la pesanteur. Ce couple de choc est les parents du sympathique Kevin, jeune enfant Ă  la cĂ©lĂšbre coupe au bol.

Le ton se veut lĂ©ger et drĂŽle. La vraie star est Chacal. Il s’agit d’un personnage haut en couleur qui possĂšde une gouaille fascinante. Ses rĂ©pliques cultes associĂ©es Ă  son comportement d’adolescent qui n’a jamais grandi offre de vrais moments de rigolade. Cela fait vingt ans que je guette chacune de ses rĂ©parties pour voir mes muscles zygomatiques ĂȘtre ardemment sollicitĂ©s. Pour vous donner un exemple, vous cite un dialogue entre Chacal et sa belle-mĂšre adorĂ©e : « Vous ĂȘtes sĂ»r qu’ils ne vous ont pas implantĂ© un rĂ©cepteur Rire et Chanson dans le cerveau Ă  votre derniĂšre lobotomie – Et vous, avec toutes ces vannes, c’est Ă©tonnant que vous fassiez autant de rĂ©tention d’eau !!! »

Au milieu d’un groupe de bikers

Comme d’habitude l’album de quarante-cinq pages se dĂ©compose en plusieurs histoires. Il y en a ici sept. Chacun fait entre quatre et huit pages. Comme souvent lors des derniers tomes, il y a ici une thĂ©matique commune Ă  l’ensemble. Ce dixiĂšme opus est centrĂ© sur le mariage de Hulk, meilleur acolyte de Chacal. On suit donc l’enterrement de vie de garçon, des sĂ©ances de sport pour rentrer dans son costume, le repas de mariage, etc. Seule la derniĂšre aventure diffĂšre d’univers en nous plongeant dans les Highlands Ă©cossais. La quatriĂšme Ă©cossais annonçait le voyage en nous prĂ©sentant un Kevin en kilt au visage peinturlurĂ© Ă  la maniĂšre d’un William Wallace dans Braveheart.

Du fait du choix scĂ©naristique, l’essentiel des intrigues se fait au milieu du groupe de bikers. Cela donne donc lieu Ă  beaucoup de vannes entre ces grands enfants. Les voir exploiter un Ă©lectro-simulateur pour se fixer de nouveaux dĂ©fis est trĂšs drĂŽle. Je vous laisse imaginer sur quels endroits ils envisagent rapidement de l’essayer. MalgrĂ© tout, je regrette qu’il n’y ait pas davantage de scĂšnes « at home » de Kevin et ses parents. Cela gĂ©nĂšre des moments trĂšs drĂŽles diffĂ©rents de ceux qui se dĂ©roulent au local. MalgrĂ© tout, cela n’empĂȘche pas Coyote de nous offrir des dialogues bien Ă©crits remplis de jeux de mots. Ils sont mis en valeur par son style graphique trĂšs caractĂ©ristique. Je suis un grand fan de son trait. Les planches sont en noir et blanc. Il offre une galerie de personnages particuliĂšrement rĂ©ussis. Les expressions sont excessives et collent parfaitement au caractĂšre dĂ©lurĂ© des situations. L’auteur confirme que l’univers de sa saga possĂšde encore un bel avenir.

MalgrĂ© tout, cet opus n’est pas mon prĂ©fĂ©rĂ© de la sĂ©rie. Tout au long de ma lecture, je n’ai jamais Ă©tĂ© pris de fous rires comme j’ai pu l’ĂȘtre au cours des Ă©pisodes prĂ©cĂ©dents. J’ai souvent souri. J’ai trouvĂ© les idĂ©es trĂšs drĂŽles et ai pris beaucoup de plaisir Ă  me plonger dans cet univers dĂ©lirant. Mais je pense que mes rĂ©serves rĂ©sultent du fait que la densitĂ© de vannes est moindre qu’à l’habitude. J’ai eu le temps de souffler entre deux rĂ©pliques cultes. D’habitude, Coyote offrait un enchaĂźnement sans temps mort qui Ă  force solliciter les zygomatiques dĂ©clenchait de vrais fous rires.

Pour conclure, ce nouveau tome de Litteul Kevin ravira les adeptes de la sĂ©rie. En effet, c’est toujours un vrai plaisir de retrouver tout ce beau monde qui gravite dans l’univers de Kevin. Le casting est complet. Je ne me lasse pas de leurs aventures, de leurs bĂȘtises de leurs disputes et de leurs rĂ©conciliations. L’empathie que je ressens Ă  l’encontre des protagonistes fait que je n’ai aucun mal Ă  passer sur les quelques bĂ©mols que j’évoquais prĂ©cĂ©demment. Une chose est sĂ»re et certaine, il ne me reste plus qu’à attendre avec une certaine impatience la parution du prochain opus. Mais cela est une autre histoire


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note2

Happy parents – Zep

HappyParents


Titre : Happy parents
Scénariste : Zep
Dessinateur : Zep
Parution : Octobre 2014


ParallĂšlement Ă  « Titeuf », Zep dĂ©veloppe une sĂ©rie « Happy » destinĂ©e Ă  un public plus adulte. AprĂšs les filles, les concerts et le sexe, voilĂ  « Happy parents ». Une planche, un gag, sur l’enfer que ferait vivre les enfants sur leurs gĂ©niteurs. On commence par des bĂ©bĂ©s et on finit sur les adolescents. Le tout est publiĂ© chez Delcourt pour une soixantaine de pages. On pourra remarquer qu’aprĂšs avoir unifiĂ© cette sĂ©rie (puisque « Happy Girls » s’appelait « Les filles Ă©lectriques » et « Happy rock » « L’enfer des concerts »), l’éditeur s’en Ă©loigne avec une couverture bien diffĂ©rente. Dommage.

Des gags convenus et gentillets

Imaginez-vous Ă©crire une bande-dessinĂ©e sur des parents. Vous voyez tout de suite le genre de gags qui va en dĂ©coudre. « Happy parents » ne fait guĂšre dans l’originalitĂ©. Tout est assez convenu et bon enfant. Ne cherchez rien de subversif, ce n’est pas le cas ici. En cela, « Happy parents » est certainement l’album le plus consensuel de la sĂ©rie.

MalgrĂ© tout, Zep possĂšde un mĂ©tier qui permet de faire passer la pilule. Sa gestion de la page pour aller jusqu’à sa chute est vraiment maĂźtrisĂ©e. Si bien que la lecture se fait agrĂ©able et on lit l’ensemble avec plaisir. On est quand mĂȘme loin des BDs de type « Guide du jeune parent ». Zep possĂšde un vrai sens du gag et de la façon de l’amener. Dommage que ses gags en lui-mĂȘme soient si convenus.

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Le dessin de Zep fonctionne parfaitement ici, avec son trait expressif et dynamique. Les dĂ©cors sont rares, mais l’auteur ne fait pas dans l’économie. On remarquera notamment les planches quasi-muettes oĂč il semble prendre beaucoup de plaisir Ă  dessiner diverses situations.

« Happy parents » est de la bonne bande-dessinĂ©e grand public. C’est bien dessinĂ©, avec un vrai sens du gag et de la chute. Mais cela reste consensuel et gentillet et les blagues et situations ne brillent pas par leur originalitĂ©. Un bilan mitigĂ© donc.

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note3

Le grand mĂ©chant renard – Benjamin Renner

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Titre : Le grand méchant renard
Scénariste : Benjamin Renner
Dessinateur : Benjamin Renner
Parution : Janvier 2015


 

Sous le nom de Reineke, Benjamin Renner avait publiĂ© un ouvrage des plus sympathiques, « Un bĂ©bĂ© Ă  livrer ». Ce livre faisait intervenir les animaux de basse-cour dans une histoire rocambolesque pleine de rebondissements. À l’occasion de NoĂ«l, l’auteur avait proposĂ© sur son blog une nouvelle histoire oĂč, cette fois, les animaux essayaient de sauver les fĂȘtes de fin d’annĂ©e aprĂšs avoir exĂ©cutĂ© (pensaient-ils
) le PĂšre NoĂ«l
 « Le grand mĂ©chant renard », paru dans la collection Shampooing, reprend les personnages dĂ©jĂ  connus mais peut ĂȘtre lu indĂ©pendamment du reste. Comme son nom l’indique, le personnage principal est ici le renard. Le tout pĂšse quand mĂȘme plus de 180 pages.

Dans cette histoire, le renard ne fait peur Ă  personne, au grand dam de l’intĂ©ressĂ©. Il vient Ă  la ferme tous les jours, essayant de rĂ©cupĂ©rer une poule, mais se fait martyriser en permanence. Si bien que plus personne ne fait vraiment attention Ă  lui. Afin de manger enfin du poulet, il dĂ©cide de voler des Ɠufs. Car, aprĂšs tout, qu’y a-t-il de plus inoffensif qu’un poussin ? Bien Ă©videmment, rien ne va se passer comme prĂ©vu.

Un ouvrage destiné autant aux publics jeunesse et adulte.

LeGrandMechantRenard1Le style de Benjamin Renner se caractĂ©rise par une succession d’actions. Chaque dĂ©cision en amĂšne une autre, enfonçant le personnage de plus en plus dans son trou. Son personnage de renard est complĂštement dĂ©passĂ© par les Ă©vĂ©nements, les subissant en permanence. Cela crĂ©e une empathie Ă©vidente et l’humour de l’auteur fonctionne Ă  plein. On sourit en permanence, l’histoire ne faisant que peu de pauses dans les pĂ©ripĂ©ties de notre goupil.

Benjamin Renner rĂ©ussit la difficile tĂąche de crĂ©er un ouvrage aussi bien destinĂ© aux adultes qu’à un public plus jeunesse. Le tout est bon enfant, jamais vulgaire ou violent. Il joue sur les codes classiques du conte pour enfant (rien que le titre est assez Ă©vocateur !), mais son traitement humoristique touche les adultes sans problĂšme.

Concernant le dessin, difficile de passer Ă  cĂŽtĂ© du dĂ©coupage trĂšs dessin animĂ© (qui explique la forte pagination de l’ouvrage). Venant de l’animation, Benjamin Renner dĂ©compose les mouvements Ă  merveille. MalgrĂ© tout, l’abondance de cases lui permet aussi de caler les nombreux dialogues prĂ©sents. Au niveau du dessin proprement dit, je suis un grand fan. Le trait est vif, lĂąchĂ© avec dynamisme sur le papier et rehaussĂ© d’aquarelle. Une belle maĂźtrise d’un style animalier oĂč chaque animal est bien identifiĂ© avec peu de traits. Symbole de cette clartĂ© dans la simplicité : cette case oĂč le renard imite les mimiques du loup avec brio !

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« Le grand mĂ©chant renard » est un ouvrage bon enfant qui vous fera sourire et rire tout au long de ses pages. On est pris dans l’histoire, plein d’empathie pour ce pauvre renard qui voudrait ĂȘtre craint mais qui apprendra finalement qu’il vaut peut-ĂȘtre mieux ĂȘtre aimé 

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Note : 16/20

Les Aventures de Philip et Francis, T2 : Le PiĂšge MachiavĂ©lique – Pierre Veys & Nicolas Barral

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Titre : Les Aventures de Philip et Francis, T2 : Le PiÚge Machiavélique
Scénariste : Pierre Veys
Dessinateur : Nicolas Barral
Parution : Février 2011


Contrairement Ă  Tintin, Blake et Mortimer est une sĂ©rie qui a survĂ©cu Ă  son auteur originel, Edgar P. Jacob. Mais si certains ont repris les aventures des deux hommes Ă  la façon du maĂźtre, d’autres prennent un malin plaisir Ă  le parodier. Pierre Veys et Nicolas Barral, dĂ©jĂ  auteurs de « Baker Street », une parodie de Sherlock Holmes, reprennent les personnages de Philip et Francis pour un deuxiĂšme tome de pastiche de nos deux hĂ©ros. Continuer la lecture de « Les Aventures de Philip et Francis, T2 : Le PiĂšge MachiavĂ©lique – Pierre Veys & Nicolas Barral »

Les aventures de la fin du monde – Vincent Caut

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Titre : Les aventures de la fin du monde
Scénariste : Vincent Caut
Dessinateur : Vincent Caut
Parution : Avril 2012


Vincent Caut est un auteur de bande-dessinĂ©e prĂ©coce. AprĂšs avoir gagnĂ© des prix de la BD scolaire Ă  AngoulĂȘme, il parvient Ă  faire Ă©diter son blog sur sa vie d’étudiant. « Les aventures de la fin du monde » (qui eut l’honneur d’un blog, aujourd’hui fermĂ©) narre l’histoire de Monsieur Toupin et Madame Billot, sa secrĂ©taire. Dieu les a choisis pour reconstruire le monde. En effet, ils n’avaient alors vĂ©cu sur le brouillon de la Terre, il faut tout refaire (en mieux). Le tout est publiĂ© chez 12 bis pour 110 pages au prix de 13,90 €.

La bande-dessinĂ©e est construite sous forme de strips de 6 cases carrĂ©es. Chaque strip amĂšne une chute et une histoire en dĂ©coule. Ce procĂ©dĂ© a Ă©tĂ© abondamment utilisĂ© par Lewis Trondheim que ce soit dans le passĂ© (« Le pays des trois sourires », « Politique Ă©trangĂšre », « Fennec ») ou mĂȘme aujourd’hui avec « L’atelier mastodonte ». On retrouve chez Vincent Caut cette influence de façon trĂšs marquĂ©e. L’humour, l’absurde, le minimalisme graphique, tout rappelle Lewis Trondheim.

La GenĂšse version 2.0

LesAventuresDeLaFinDuMonde2Vincent Caut essaye donc de crĂ©er sa propre identitĂ© sur un sujet Ă©culé : Adam, Ève et Dieu. Au dĂ©part, l’idĂ©e de faire une sorte de GenĂšse 2.0 est plutĂŽt bien pensĂ©e. Malheureusement, le sujet est finalement peu utilisĂ©. En revanche, la reprĂ©sentation de Dieu sous forme de pomme est lĂ  parfaitement exploitĂ©e du dĂ©but Ă  la fin.

Les gags fonctionnent plutĂŽt bien, sans que l’on ne rie vraiment. On sourit parfois, mais cela manque de folie ou de chutes vraiment percutantes. Il faut dire que le dessin est minimaliste et participe peu Ă  l’humour. Les gags visuels sont trĂšs rares et les expressions des personnages sont particuliĂšrement limitĂ©es (Adam n’a pas d’yeux par exemple). C’est aussi lĂ  qu’on touche un peu aux limites de l’ouvrage. Avec un dessin trĂšs simple, Vincent Caut doit s’appuyer uniquement sur son scĂ©nario pour convaincre. Surtout qu’il a dĂ©jĂ  produit des ouvrages aux personnages bien plus expressifs. Or, avec un sujet maintes fois abordĂ©, il manque ici un peu d’originalitĂ©, de folie ou de constance dans l’humour.

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Ces « aventures de la fin du monde » laissent un goĂ»t d’inachevĂ©. On lit l’ouvrage avec plaisir, mais sans vraiment rire. Et Ă  la fermeture du livre, on l’oublie rapidement. C’est dommage car on sent le potentiel devant certaines idĂ©es pas toujours suffisamment exploitĂ©es.

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Note : 11/20

Les Aventures de Philip et Francis, T1 : Menace sur l’Empire – Nicolas Barral & Pierre Veys

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Titre : Les Aventures de Philip et Francis, T1 : Menace sur l’Empire
Scénariste : Pierre Veys
Dessinateur : Nicolas Barral
Parution : Mars 2005


Si je vous parle de Philip et Francis, les plus bĂ©dĂ©philes d’entre vous penserons tout de suite Ă  Blake et Mortimer, les cĂ©lĂšbres hĂ©ros nĂ©s de l’imagination d’Edgard P. Jacobs. Mon avis d’aujourd’hui va parler de leurs « cousins » nĂ©s sous les plumes de Pierre Veys et Nicolas Barral. Ces derniers ont Ă©crit chez Dargaud un tome intitulĂ© « Menaces sur l’Empire » dans la sĂ©rie nommĂ©e « Les aventures de Philippe et Francis ». D’un format classique et vendu au prix de presque quatorze euros, cette saga se prĂ©sente comme trĂšs librement inspirĂ©e des personnages créés par Jacobs. « Menaces sur l’empire » est le premier tome de cette sĂ©rie parodique qui en comporte pour l’instant deux.

La quatriĂšme de couverture de l’ouvrage nous offre un rĂ©sumĂ© de l’intrigue particuliĂšrement clair : « Depuis quelques semaines, d’étranges phĂ©nomĂšnes secouent le cƓur de l’empire britannique. Londres vit des heures tragiques : les femmes se rebellent et entreprennent des actions spectaculaires et dĂ©lirantes pour se libĂ©rer du joug de la domination masculine
 On s’aperçoit ainsi que la stabilitĂ© de la sociĂ©tĂ© anglaise dĂ©pend entiĂšrement de la discipline stricte qu’elles respectaient jusqu’alors. Ce changement de comportement annonce-t-il une catastrophe sans prĂ©cĂ©dent ? D’oĂč vient cette terrible menace ? Qui a intĂ©rĂȘt Ă  saper les fondements de cette brillante civilisation ? » 

Il est Ă©vident que cet album prend toute son ampleur quand il est lu par des adeptes de la sĂ©rie dont ils s’inspirent. Une mĂ©connaissance des deux hĂ©ros et de l’esprit de leurs histoires empĂȘche de profiter pleinement de l’humour qui accompagne notre lecture. Du fait de son aspect parodique, il est Ă©vident que le ton de la narration est lĂ©ger. NĂ©anmoins, cela n’empĂȘche pas l’histoire d’ĂȘtre composĂ©e d’une trame structurĂ©e. Cet album se veut indĂ©pendant et dĂ©crit du dĂ©but Ă  la fin une aventure de nos deux hĂ©ros.

Une trame construite fidÚlement sur les jalons posés par Jacob.

La lecture des premiĂšres pages nous fait dĂ©couvrir des personnages familiers et pourtant plein de surprises. Ce cher Mortimer est un scientifique qui ne pense qu’à manger et qui semble avoir bien du mal Ă  se concentrer sur les problĂšmes du royaume. De son cĂŽtĂ©, Blake est loin d’ĂȘtre le membre des services secrets que nous avons l’habitude de croiser. Il est ici un homme qui habite encore chez sa mĂšre et qui ne semble pas possĂ©der un charisme remarquable. NĂ©anmoins, malgrĂ© ces diffĂ©rences, les auteurs respectent les codes de la sĂ©rie. La trame est construite plutĂŽt fidĂšlement aux jalons posĂ©s par Jacob. Les diffĂ©rents personnages y possĂšdent leur place habituelle. La surprise rĂ©side davantage Ă  la maniĂšre avec laquelle ils occupent leur place. Les auteurs arrivent Ă  manipuler avec une certaine rĂ©ussite les clichĂ©s de la sĂ©rie. Je n’ai eu aucun mal Ă  me plonger dans cette aventure et ai pris Ă©normĂ©ment de plaisir Ă  voir tous ces personnages de bandes dessinĂ©es raillĂ©s et tournĂ©s en bourrique.

CĂŽtĂ© dessins, le trait est bien moins classique que celui si cĂ©lĂšbre de Jacob. Les traits des personnages sont plus arrondis. Leurs visages sont plus expressifs. Sur cet aspect-lĂ , la sĂ©rie est moins froide. NĂ©anmoins les couleurs, les dĂ©cors sont globalement fidĂšles Ă  la sĂ©rie de dĂ©part. En feuilletant rapidement l’ouvrage, on pourrait s’y mĂ©prendre. Cela rend d’ailleurs le pastiche d’autant plus rĂ©ussi. En effet, en respectant beaucoup de codes, en laissant bon nombres de repĂšres aux lecteurs, les auteurs lui permettent de rire d’autant plus facilement de cet ouvrage.

En conclusion, j’ai passĂ© un moment trĂšs agrĂ©able en lisant cet opus. Je ne regrette vraiment pas de me l’ĂȘtre fait offrir. Il est Ă©vident que les personnes non familiĂšres de l’univers de Blake et Mortimer n’ont que peu d’intĂ©rĂȘt Ă  s’y plonger. Pour les autres, je vous garantis une lecture trĂšs sympathique. Je trouve que cet album rĂ©pond parfaitement aux attentes qu’on place en lui. De plus, il ne baisse pas en qualitĂ© tout au long de l’avancĂ©e de l’histoire. C’est Ă  signaler parce que trop souvent dans les ouvrages caricaturaux, le soufflet humoristique disparaĂźt trop tĂŽt. Ce n’est pas ici le cas. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter une agrĂ©able rencontre avec ces « cousins » de nos cĂ©lĂšbres serviteurs de la couronne britannique


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Note : 13/20

Les aventures de Philip et Francis, T3 : S.O.S. mĂ©tĂ©o – Pierre Veys & Nicolas Barral

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Titre : Les aventures de Philip et Francis, T3 : S.O.S. météo
Scénariste : Pierre Veys
Dessinateur : Nicolas Barral
Parution : Septembre 2014


Un des indicateurs d’une sĂ©rie appartenant Ă  l’Histoire du neuviĂšme art est le fait que ses codes ont transpirĂ© de ses albums au point de servir de support Ă  la dĂ©rision et au pastiche. « Blake & Mortimer » possĂšde cette caractĂ©ristique depuis la naissance il y a quelques annĂ©es de sa jumelle caricaturale intitulĂ©e « Les aventures de Philip et Francis ». Elle est le fruit de la collaboration du scĂ©nariste Pierre Veys et du dessinateur Nicolas Barral. Ma critique d’aujourd’hui porte sur son troisiĂšme Ă©pisode « S.O.S. MĂ©tĂ©o » paru en septembre dernier chez Dargaud.

La quatriĂšme de couverture nous offre la mise en bouche suivante : « Tout le monde la sait : le professeur Mortimer est gentil. TrĂšs gentil. Un peu trop, mĂȘme. Ce qui fait que beaucoup de ses proches en abusent largement. Le capitaine Blake s’impose chez Mortimer avec un sans-gĂȘne assumĂ©. Nasir, le fidĂšle serviteur, tient tĂȘte Ă  son maĂźtre, et ose mĂȘme Ă©voquer le hideux concept d’augmentation de ses gages. Les commerçants indĂ©licats le traitent avec mĂ©pris. Les voyous du quartier le martyrisent et l’humilient depuis des annĂ©es
 Mais cela a assez durĂ© ! GrĂące Ă  une terrible invention scientifique, notre charmant professeur va se transformer en une crĂ©ature monstrueuse ! Prisonnier de ses instincts criminels incontrĂŽlables, Mortimer va-t-il l’ennemi public numĂ©ro un ? »

Des références qui raviront les habitués de leurs aventures.

PhilipEtFrancis3b« S.O.S. MĂ©tĂ©o » est clairement un hommage Ă  « S.O.S. MĂ©tĂ©ore » un des plus opus les rĂ©ussis de la saga. Il est d’ailleurs clairement Ă©voquĂ© au cours de l’histoire. La cĂ©lĂšbre machine créée par le scientifique Miloch est prĂ©sente. Les rĂ©fĂ©rences Ă  l’univers des cĂ©lĂšbres hĂ©ros britanniques sont frĂ©quentes et raviront les habituĂ©s de leurs aventures. Une connaissance de la sĂ©rie de Jacobs me paraĂźt indispensable pour saisir l’ensemble du spectre humoristique de l’album. Il s’agit d’un pastiche de qualitĂ© dans le sens oĂč les codes originaux sont dĂ©tournĂ©s Ă  de nombreux moments et de nombreuses maniĂšres. L’idĂ©e de dĂ©part est originale et elle s’avĂšre bien exploitĂ©e.

PhilipEtFrancis3cNĂ©anmoins, l’ouvrage peut se lire comme une histoire indĂ©pendante dĂ©nuĂ©e de toute filiation prestigieuse. L’intrigue peut se dĂ©couvrir comme une parodie d’enquĂȘte policiĂšre. Tous les aspects du genre sont tournĂ©s en dĂ©rision. Le travail d’écriture de Pierre Veys est suffisamment important pour offrir une quantitĂ© de gags apprĂ©ciable. L’avancĂ©e est rythmĂ©e et la trame ne possĂšde aucun temps mort. Le sourire guide la lecture du dĂ©but Ă  la fin. C’est un album qui se lit avec bonne humeur.

« S.O.S. MĂ©tĂ©o » est un vrai moment de divertissement. Le scĂ©nario n’est pas lutionnaire, les personnages ne possĂšdent pas une profondeur abyssale, l’atmosphĂšre n’est pas envoutante. MalgrĂ© cela le dĂ©roulement des pages se fait avec plaisir et la curiositĂ© est constante au fur et Ă  mesure que les Ă©vĂ©nements se rĂ©vĂšlent. Sur le plan graphique, le trait de Nicolas Barral accompagne parfaitement la narration. Son dessin participe Ă  l’ambiance dĂ©lurĂ©e et sympathique qui transpire de chaque planche. Son style ne bouleverse pas le neuviĂšme art mais valorise correctement le travail scĂ©naristique.

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Pour conclure, « S.O.S. MĂ©tĂ©o » est un album de qualitĂ©. En dĂ©couvrant le menu, les papilles sont Ă©veillĂ©es. AprĂšs dĂ©gustation, je me suis dit que le plat Ă©tait Ă  la hauteur des attentes. Je pense que tout adepte de « Blake & Mortimer » gagnerait Ă  se plonger dans cet hommage haut en couleur. Ce nouvel album confirme la qualitĂ© du travail collaboratif de Pierre Veys et Nicolas Barral et j’attends avec impatience la suite des pĂ©rĂ©grinations de ces deux hĂ©ros dĂ©lurĂ©s


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Note : 13/20

Magasin sexuel, T1 – Turf

MagasinSexuel


Titre : Magasin sexuel, T1
Scénariste : Turf
Dessinateur : Turf
Parution : Mars 2011


Lorsque l’on nomme son livre « Magasin sexuel » (francisation du fameux sex shop), on gĂ©nĂšre forcĂ©ment des attentes chez le lecteur. Celui-ci s’attend Ă  un contenu coquin, voire sulfureux
 Turf cherche ici le dĂ©calage. Dans une petite bourgade de campagne, un sex shop ambulant s’installe Ă  la foire une fois par semaine. De quoi bousculer la vie de ses habitants ? Le tout est construit en diptyque chez Delcourt au format classique d’un 48 pages.

L’ouvrage fait dans l’opposition de style. Il y a d’abord le maire, Orloff, sorti tout droit des aventures de Spirou tant il ressemble au maire de Champignac graphiquement. C’en est gĂȘnant. Il est donc rĂ©ac comme pas possible et assez bĂȘte. Mais il va s’éprendre de la jolie Amandine qui tient le sex shop. Mais elle n’est pas pour autant trĂšs coquine. Seuls ses vĂȘtements courts suggĂšrent une libĂ©ration sexuelle, mais cela ne va pas plus loin. Ses motivations pour le mĂ©tier sont floues (elle prĂ©fĂšre vendre des godemichĂ©s plutĂŽt que des bottes en caoutchouc
 Soit !).

Pas de réel enjeu malgré le thÚme.

MagasinSexuel1aCe premier tome pose des jalons mais n’avance pas beaucoup. Le passĂ© de la jeune fille se dĂ©voile mais sans vraiment nous toucher. Il n’y a pas de rĂ©el enjeu et la description de la campagne, qui se veut humoristique, manque cruellement de sel. Si bien que l’humour tombe Ă  plat systĂ©matiquement. Que dire de ce bistrot vide oĂč va boire le maire ? On y imagine dĂ©jĂ  des scĂšnes vivantes avec des habituĂ©s, mais rien ici. Le thĂšme est effleurĂ© et le pitch de dĂ©part reste inexploitĂ©. Dommage, car il y aurait de la matiĂšre Ă  aller plus loin.

Au niveau du dessin, Turf possĂšde un style particulier qui m’a peu sĂ©duit au final. C’est trĂšs (trop ?) colorĂ©, plein de rose et de couleurs saturĂ©es. On voit par contre qu’il a plaisir de dessiner Amandine, dont il brosse les jambes avec dĂ©lice. MalgrĂ© tout, Turf propose un ensemble cohĂ©rent avec son sujet, qu’il traite avec lĂ©gĂšretĂ©.

MagasinSexuel1b

J’ai Ă©tĂ© trĂšs déçu par ce « Magasin sexuel ». Trop lĂ©ger et diluĂ©, il finit comme une description caricatural de la campagne. Mais il aurait fallu en mettre une couche de plus pour en faire un ouvrage plus percutant. L’humour ne touche pas, les Ă©motions sont rares
 Le tout se lit sans forcĂ©ment s’ennuyer mais on se demande un peu l’intĂ©rĂȘt de tout cela en fin de tome. Peut-ĂȘtre que le deuxiĂšme opus apportera des rĂ©ponses à cette interrogation ?

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Note : 8/20

Blotch, Oeuvres ComplĂštes – Blutch

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Titre : Blotch, Oeuvres ComplĂštes
Scénariste : Blutch
Dessinateur : Blutch
Parution : Janvier 2009
Parution tome 1 : Septembre 1999
Parution tome 2 : Octobre 2000


 Je me suis offert rĂ©cemment les Ɠuvres complĂštes de « Blotch », sĂ©rie dessinĂ©e et scĂ©narisĂ©e par Blutch. Cet ouvrage comprend les deux tomes qui Ă©taient parus alors. « Blotch » est le nom du personnage principal, dessinateur dans Fluide Glacial dans le Paris des annĂ©es 30
 Oui, vous avez bien lu !

Il n’est pas rare de voir les auteurs de Fluide Glacial parler de leur rĂ©daction (tout comme on trouvait ce genre de thĂšme dans Gaston qui travaillait chez Dupuis
). Mais rarement on aura vu une telle crĂ©ativitĂ©. En transposant l’histoire dans l’entre deux guerres, Blutch impose une ambiance dĂ©suĂšte incroyable. De mĂȘme, les dessinateurs d’humour deviennent des artistes pĂ©dants, buvant dans les cafĂ©s du beau Paris. Ce dĂ©calage entre ce que l’on peut imaginer de Fluide Glacial (grosses blagues et pinard) et cette attitude pincĂ©e d’artistes arrogants est vraiment incroyable.

Un fluide glacial des annĂ©es 30…

 Blotch est le meilleur mais aussi le pire d’entre eux. Il se dit gĂ©nial (et l’est a priori), mais est aussi rampant, prĂȘt Ă  Ă©craser les autres par des manƓuvres plus fourbes les unes que les autres. Le personnage est dĂ©testable. Arrogant, prĂ©tentieux, raciste, arriviste
 Et Ă©minemment grotesque ! Ainsi, en Ă©crasant son propre alter-ego, Blutch crĂ©e une complicitĂ© avec son lecteur. 

Evidemment, tout le monde en prend pour son grade. On passera sur ses collĂšgues (on reconnaĂźtra Gaudelette, Larcenet
), le rĂ©dacteur en chef (dont l’avis dĂ©cide de tout) et les investisseurs (les pires de tous). Seules les personnes extĂ©rieures Ă  Fluide Glacial paraissent alors sympathiques, comme son concurrent de toujours, Jean Bonnot ! Le tout est construit autour de petites histoires de quelques pages entraĂźnant une chute. Ce rythme vient de la parution prĂ©alable dans le magazine Fluide Glacial. Evidemment, l’auteur dĂ©veloppe certains fils rouges (comme sa concurrence avec Jean Bonnot).

L’aspect dĂ©suet des annĂ©es 30 est parfaitement retranscrit. Les dialogues sont savoureux et adaptĂ©s Ă  l’époque. De mĂȘme, lorsque l’on voit les dessins d’humour dessinĂ©s par Blutch, ils correspondent Ă  l’humour de l’époque. Une vĂ©ritable plongĂ©e presque un siĂšcle en arriĂšre ! Qui plus est, cette utilisation de l’entre deux guerres sert vraiment les gags. Il y a une vraie exploitation de l’époque en tant que telle.

Le dessin est Ă©videmment au diapason du sujet. Le choix d’un noir et blanc Ă©lĂ©gant retranscrit parfaitement l’atmosphĂšre surannĂ©e de l’ouvrage. Le trait de Blutch est toujours aussi dynamique et expressif. A n’en pas douter, un des grands dessinateurs actuels.

Si « Blotch » tient de la parodie, la direction que prend l’ouvrage en fait un Ɠuvre Ă  part. En utilisant une caricature dĂ©calĂ©e dans le temps, Blutch crĂ©e une bande-dessinĂ©e beaucoup plus subtile et complexe. Un album dont on ne peut que se dĂ©lecter.

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Note : 19/20